La première édition du Salon du livre et de la culture kimbanguistes, organisée en région parisienne du 20 au 21 septembre 2013 au 7 avenue Albert Einstein 93000 Blanc Mesnil sur « la littérature kimbanguiste de 1921 à nos jours », a produit une esquisse de classification épistémologique.

Les essais de bibliographie, qui renseignent sur les écrits littéraires consacré au prophète Simon Kimbangu et au Kimbanguisme (Paul Eric Chassard 1971, archives de  CDAF 1973 et de la bibliothèque de la faculté kimbanguiste de théologie de Lutendele), constituent environ 700 à 800 ouvrages. Et ce, tous domaines littéraires confondus (droit, théologie, histoire, sociologie).
Esquisse de classification épistémologique
Le thème du 1er Salon du livre de la culture kimbanguiste a été scindé en trois sous-thèmes préfigurant une esquisse de classification épistémologique de la littérature kimbanguiste.
I - Les premiers écrits kimbanguistes
Les premiers écrits kimbanguistes sont essentiellement les rapports quotidiens des collaborateurs sacerdotaux du prophète Simon Kimbangu (Pierre Nzungu et Gabriel Mfinangani 1921), les lettres et correspondances des relégués, les rapports d’enquêtes (Léon Morel et Snoek 1921), les récits des témoins oculaires, les articles de presse des autochtones dans « Les actualités africaines – La Chronique de la saga judiciaire en répression contre Simon Kimbangu et ses adeptes, réquisitoires, Mandats judiciaires, procès verbal du jugement de Simon Kimbangu (Rossi et al 1921) », et les écrits et déclarations des églises missionnaires (Van Wing et al 1960).
De toutes ces sources formelles, il a été noté une mention spécifique. Il s’agit des rapports quotidiens, dans les quels sont relatés, jour après jour, les activités, les prédications, les prophéties, les prières, les actes de grande portée spirituelle  posés par Simon Kimbangu.
Ces rapports ont été considérés comme étant de véritables monographies, c'est-à-dire la transcription brute, la reproduction de la pensée du Maître, sans aucune interprétation. Tous ces documents historiques constituent un « matériau théologique » de grande importance qui restera, pour l’éternité, la source et le précurseur de la littérature kimbanguiste moderne.
II – La Période de la constitution doctrinale
C’est la période d’élaboration des bases administrative, juridique et baptismale,  prélude à la reconnaissance officielle de l’Eglise kimbanguiste en tant qu’institution.
Elle marque aussi sa reconnaissance par l’administration coloniale belge et au Conseil œcuménique des églises chrétiennes (COE) et au Conseil des églises d’Afrique (CETA).
Les exposés faits sur cette période ont été axés sur « La passion de Simon  Kimbangu » (Jules Chome 1960), « La littérature doctrinale, sacramentologie et ritologie » (Salomon Dialungana 1959, 1960, 1961, 1962) et sur « Essence de la théologie kimbanguiste » (Joseph Diangienda 1977).
III – Essais théologique et littérature contemporaine
Les pièces constitutives de l’exposé sont respectivement : Histoire du kimbanguisme (Joseph Diangienda 1984) ; Condensé doctrinal (Salomon Dialungana 1964, 1970) ; Kimbanguisme et Identité noire (Aurélien Mokoko 2004), Recueil des cantiques kimbanguistes (éditions EKI 2008) : L’Eglise du prophète Simon Kimbangu (Susan Asch 1983) ; Le kimbanguisme (Alphonse Banzouzi 2002) ; Précis géographique : Kamba, ville sainte des kimbanguistes (Kina Kutala P. 2009) ; Les Actes de la Conférence internationale sur Simon Kimbangu 2006).
Tentative de définir la théologie kimbanguiste

Les participants au 1er Salon livre et de la culture kimbanguiste ont observé que, dans tous les ouvrages, les différents auteurs tentent de définir la théologie kimbanguiste comme une science à part entière que certains n’hésitent pas à dénommer « Kimbangologie » (Bios Bazizidi 2013).
Leur constat unanime est le suivant : « la culture kimbanguiste est une réalité quotidienne vécue et qui, en plus du christianisme, se définit comme une nouvelle ère, celle d’une reconquête identitaire méconnue, une renaissance qui prend acte a travers le ministère de Simon Kimbangu ».
Ils ont aussi noté que les recueils des cantiques kimbanguistes sont une anthologie d’une valeur inestimable, à tel point que la délégation du Conseil œcuménique des églises chrétiennes, conduite par Marie Louise Martin et Willy Béguin en 1968, lors de sa visite aux Kimbanguistes, déclarait que « l’Eglise kimbanguiste est une église qui chante et qui prie ».
 Les tableaux d’arts et autres imageries de synthèse complètent ce panorama qui, dans son ensemble, a une grandeur numérique conséquente. C’est sur ce stock varié et diversifié, très riche, que s’est organisé le 1er Salon du livre et de la culture kimbanguistes.
Ce concept novateur très répandu, solidement ancrée dans la modernité, est désormais le credo des kimbanguistes, avec une forte volonté de porter haut la culture et l’histoire du kimbanguisme, leur identité spirituelle et leurs racines séculaires.
La partie vente-exposition a connu également une forte participation, avec une vingtaine d’exposants répartis entre les livres, la presse, la librairie du CD et DVD, les traditions et les arts.
Sur l’ensemble du salon, il a été dénombré plus de 100 entités d’objets exposés,  plus de 200 transactions réalisées, dont 115 livres.
La plus grande et la plus belle surprise aura été, bien sûr, les participants qui a été la grande inconnue du départ. Au final, plus de 300 participants, dont une majorité de non kimbanguiste les premiers jours, ont été identifiés en provenance de la Belgique, de l’Angleterre, des Pays-Bas et des provinces de France. Le rendez-vous a été pris pour la prochaine édition en 2014.
Ce chalenge, qui n’était pas gagné d’avance, est l’œuvre d’une équipe performante dirigée par Joseph Shiashia et deux membres du présidium du comité d’organisation.
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