Pendant que les esprits de tous les congolais sont tournés vers les concertations nationales où tout le monde cherche sa part du gâteau, l’ambassadeur Théodore Mugalu a trouvé mieux de mettre sa casquette d’homme de Dieu, pour rendre un hommage mérité à Alain Moloto. C’était au cours d’une émission à bâtons rompu à la RTNC, animée par le journaliste Max César Lokate avec la collaboration de quelques confrères de la télévision et de la presse écrite. Ci-dessous, l’essentiel de cette émission :
http://www.lareference.cd/wp-content/uploads/2013/08/Alain-2.jpgPresse : Pasteur Mugalu, Aviez-vous connu personnellement Alain Moloto et en quoi sa musique vous a-t-elle édifiée ?
Moto by Alain moloto on Grooveshark Théodore Mugalu : Il y a des musiciens chrétiens et ceux du monde que je connais personnellement et que j’aime, parce qu’ils chantent toujours quelque chose de Dieu, notamment les musiciens du monde, à l’exemple de la chanson Andrada où on dit que « Dieu n’a pas étudié, mais a créé les montagnes qui font aujourd’hui l’objet des thèses de doctorat pour les géologues ». Ce sont des choses qui me passionnent. Pour revenir à Alain Moloto, je l’ai connu à travers Mme Mayuma Kasende, alors dircaba du Chef de l’Etat qui me l’avait présenté physiquement, au moment où j’assumais les fonctions d’ambassadeur en Tanzanie. Je l’ai vu lors des journées de prière organisées par la Première Dame, à la cathédrale du Centenaire. Quand il chante, vous sentez la première étape pour marcher avec Dieu selon Luc 24:13-16. Je peux dire que qu’il fut l’adorateur de l’Emmaüs. Parce que ceux qui allaient à l’Emmaüs, parlaient de Jésus. Il faudrait que ceux qui chantent fassent attention. Vous ne pouvez pas chanter indéfiniment. Il y a des assemblées ou des églises au sein desquelles on chante pendant deux heures, mais on prêche seulement 30 minutes. C’est renverser la pyramide. Il faut chanter pour inviter Dieu comme ceux qui allaient à l’Emmaüs chantaient pour inviter Dieu, à l’exemple d’Aaron et Moïse (Nombres 20:6), où la gloire de Dieu était descendu. Et quand la gloire de Dieu descend, Dieu parle. Alain Moloto le faisait, car lorsqu’il chantait, il produisait l’atmosphère, donc la gloire de Dieu. Et pendant qu’il chante, il vous parle au même moment. Or, on peut également inviter la gloire de Dieu par la méditation (Josué 1 :8). J’ai donc aimé Alain Moloto à cause de son lyrisme et sa mélancolie.
Presse : quel est finalement le sens que vous donnez à la vie ?
T.M. : Le sens que je donne à la vie, il faut le trouver dans 1 Rois 2 : 1-2 où David approcha le moment de sa mort. Il donna ses ordres à Salomon son fils en disant : « Je m’en vais par le chemin de toute la terre ». C’est-à-dire que la mort conduit le corps terrestre dans le tombeau et la mort débranche le corps terrestre, selon Lévitique 17 : 11 : « Car l’âme de la chair est dans le sang… ». Donc la vie de la chair provient du sang. La chair est branchée au sang par la vie. Même chose pour le sang qui est branché à l’esprit par la vie, l’esprit est branché à l’âme par la vie et l’âme est branchée à satan par la perversion des sentiments, ou encore l’âme est branchée à Dieu par la sanctification. La vie provient de tout le monde, mieux des communs de mortel. Elle provient de la maternité. Ce n’est même pas la femme qui la donne. Celle-ci n’est qu’un couloir par lequel la vie d’un enfant doit passer, parce que c’est Dieu qui donne la vie par l’intermédiaire de l’homme. Ce sont les spermatozoïdes qui contiennent la vie venant de Dieu et qui viennent entrer dans l’ovule qui n’a pas de vie. Raison pour laquelle le sexe de l’enfant est déterminé par l’homme. S’agissant du corps, on peut lire dans Genèse 2:17 « Dieu prit la terre et lui donna une forme ». Donc la femme donne une forme à l’enfant par sa matrice. Et pendant la naissance, la maman pousse pour que l’enfant naisse, et Dieu aussi pousse pour installer la vie qui est dans l’âme et qui est créée (Genèse 1:26 : « Créons l’homme à notre image…et qu’il domine sur toute la terre  ». Alain Moloto a donc dominé l’espace de la musique chrétienne et est apparu comme un grand leader de cette musique. Il y a donc une connexion lors de la naissance, de l’âme et de l’esprit (Ephésien 2:10). De son côté, l’âme qui contient la vie vient se connecter à son tour, au corps. Si cette connexion n’est pas établie, c’est un mort-né. Cela veut simplement dire que nous mourrons comme nous sommes nés, c’est-à-dire que les trois dimensions de l’homme sont débranchées. La première mort c’est lorsque le corps est débranché, déconnecté de l’esprit est va dans le tombeau. Quand Jésus est mort, son corps est allé dans le tombeau, son esprit est allé sur le trône auprès du père; tandis que son âme est allé au séjour des morts, où se trouvait le paradis dans l’ancien testament, pour aller libérer les captifs (1 Pierre 3:18-21). Il a prêché et il est ressuscité avec tous ceux qui avaient le sentiment mis en ordre avant de mourir dans l’ancien testament (Matthieu 27:50-53). Nous sommes donc convaincus que tous les morts ressusciteront, soit pour l’enlèvement (1 Corinthiens 15:50-54), soit pour le jugement. Il faut que le corps mortel soit englouti dans le corps de l’immortalité. Alors on dira : « Ô mort où est ton aiguillon, ô mort où est ta méchanceté.
Presse : Comment peut-on célébrer les funérailles du disparu pour marquer la différence en tant qu’enfants de Dieu ?
T.M. : Notre attitude vis-à-vis des funérailles doit se conformer à la volonté du défunt, selon le testament oral légué à sa veuve. Il faut pour ce faire, rester à l’écoute de cette dernière. Je crois aussi qu’il faut chanter, danser et surtout prêcher la parole de Dieu. Et je crois que même le président des musiciens chrétiens, Frère Patrice Ngoy Munsoko, est aussi en train de préparer les choses dans le sens du testament du défunt.

Presse : Pourquoi la mort doit-elle persister, au point de nous arracher des êtres chers ?
T. M. : Cette mort persiste parce que nous naissons dans l’iniquité et que nous sommes conçus dans le pêché. Aussi longtemps que la naissance se fera par la voie sexuelle, toute naissance doit conduire à la mort. Mais la mort devrait être un moyen de transport pour le chrétien pour aller à la rencontre du père. Nous sommes dans ce corps mortel, comme dans un territoire semblable au territoire égyptien, où Israël était esclave. Mais le sauveur a conduit Israël de l’Egypte vers le pays d’héritage. C’était parallèlement au ciel sur la terre. Ils étaient toujours victimes de la pesanteur. La mort se trouve dans la pesanteur. Quand jésus a vaincu la mort, il est entré jusque ’au séjour des morts et il a déplacé le paradis qui était au séjour des morts pour l’installer dans le troisième ciel, la sixième dimension (1 Corinthiens 12 : 1-4). Et la direction des saints qui sont morts, ne conduit plus en enfer où était le séjour des morts, mais plutôt vers le haut. Et Thomas a dit : « Nous ne connaissons pas le chemin  (Jean 14:4), mais comment allons-nous savoir où tu vas ». Mais le jour qu’il a quitté la terre (Actes 1:9), il a été ravi par la nuée qui le déroba aux yeux de ses disciples. Et quand il a été baptisé, la nuée parla : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection (Matthieu 3:17)». Donc, il est venu de la nuée et la plénitude de Dieu est venue habiter dans ce corps, qui n’est que prisonnier de la mort. Donc Jésus est venu en Egypte, considéré comme le corps mortel. Le corps est mort et déposé dans le tombeau. Mais l’objectif de Jésus était de venir dans le pays de l’Egypte qui est le corps dans la mort, afin de venir chercher ses enfants revêtu de ce corps de mort qui était déjà dans le séjour des morts. C’est pourquoi, il ne devait pas s’arrêter sur la terre, mais descendre dans le tombeau et même sous la terre, jusqu’au séjour des morts, pour récupérer tous ceux qui étaient esclaves de la mort dans le corps mortel. Le paradis a donc été déplacé de l’enfer. Il les a déplacés jusqu’à Jérusalem. Il a donc déplacé ce quartier jusqu’à la sixième dimension (2 Corinthiens 12:1-4). Jésus n’a fait que montrer le chemin Thomas voudrait voir, par l’action de quitter la terre est d’aller au ciel (Actes 1 : 8- 9).
La mort est donc là, comme elle était en Egypte : « Nous sommes esclaves de ce corps mortel ». Nous cohabitons avec la mort. Et lorsque les prédicateurs disent que tel a un esprit de mort, ce n’est pas vrai, car nous naissons dans la mort et avons tous un esprit de mort. Il faut pour cela, construire l’arche surnaturelle de Noé pour sortir, car ce dernier est sorti de la mort du déluge, en construisant l’arche en bois de gofèrre. Mais nous devons construire une arche surnaturelle dans laquelle Jésus a été enlevé. Jésus a été dérobé par la nuée parce qu’il avait construit une arche surnaturelle (1 Corinthiens 6:19). Si l’esprit de Dieu vient avec des matériaux créateurs de l’arche dans laquelle chacun sera enlevé. Nous devons pour cela prêcher l’évangile de la foi (Hébreux 11:3).
Question : Le peuple de Dieu devrait plutôt se réjouir lorsqu’il s’agit de la mort, à l’exemple des kamikazes qui se suicident.  Etes-vous de cet avis ? Deuxièmement, toute naissance par la voie sexuelle est sanctionnée par la mort. Mais nous parlons de la naissance par le baptême. Quelle nuance peut-on alors faire, quand quelqu’un est né de nouveau, mais trouve la mort ?
T.M. : Notre Dieu créateur nous interdit l’orgueil de mettre fin à la vie, même pas sa propre vie, parce que nous ne sommes pas pourvoyeur de la vie. C’est de l’orgueil que de se suicider. C’est de l’orgueil que de dire que je vais me tuer pour un quelconque motif. C’est l’incapacité de confesser et de se sanctifier. C’est comparable à l’évangile de Judas qui dit dans Matthieu 27:3 « alors Judas qui livra Jésus, voyant qu’il était condamné, fut pris de remords ». Le remords c’est la cachette de satan. Même la peine de mort pour des gens qui croient en Dieu, doit être supprimée. C’est aussi de l’orgueil que de mettre fin à la vie de quelqu’un, même si ce dernier a mis fin à la vie d’un autre, on ne corrige pas une faute en commettant une autre.
Les chrétiens qui pleurent, sont ceux qui sont sans espérance. Cela dépend aussi du degré d’espérance, car Jésus aussi pleura en tant qu’homme. Alain Moloto m’a aussi fait pleuré à Lubumbashi, lorsqu’il avait chanté « Muana na Mpate ». Je ne pouvais pas penser qu’il y avait un congolais qui pouvait chanter le calvaire de Jésus à ce niveau. Il chantait du fond de son âme et exprimait ce qui était en lui. Son lyrisme et son mélancolie se sont appliqués aux souffrances du Christ. Donc si je suis convaincu, je vais pleurer. Mais je ne dois pas pleurer comme un homme sans espérance. Non seulement que le chrétien pleure comme s’il n’avait pas d’espérance, et comme s’il ne savait pas que la mort était un véhicule pour conduire auprès de notre père, mais encore, il croit en la sorcellerie. Or, un sorcier ne peut pas tuer, tant que Dieu n’a pas permis (Lamentations 3:37). Selon le témoignage de sa veuve, Alain Moloto savait qu’il allait mourir. Il a même prédit qu’avant le 20 août 2013, il y aura la gloire de Dieu. Lui est décédé le 2 août 2013. Mais sa veuve ne comprenait pas ce qu’il voulait dire par la « gloire de Dieu ».
Question : Reconnaissez-vous qu’il y a un déficit chez les prédicateurs, car les peuples de Dieu ne savent pas se contenir dans les circonstances telles que le deuil…
T.M. : « Mon peuple péri par ignorance », dit-on. Donc l’ignorance vis-à-vis de la mort est un mystère. Comme nous ne savons pas ce qu’est la mort, les serviteurs de Dieu devraient profiter de toutes les occasions pour décortiquer la mort, qui n’est que la puissance de satan. Nous devons donc sortir de l’esclavage de la mort. Pharaon représentait la mort, mais il était lui-même englouti par les eaux de la mer rouge. Et Moïse a été sauvé par les mêmes eaux. Nous devons atteindre ce niveau de la foi, comme le centenier romain, où la mort doit se tenir au garde à vous. Lorsqu’un enfant de Dieu sauvé est mort, c’est que la mort est au garde à vous. On ne doit pas craindre la mort. J’ai aimé la réponse du Chef de l’Etat quand il répondait devant des journalistes : « Ce qu’il faut craindre, c’est d’aller en enfer, mais il ne faut pas craindre la mort ». La mort c’est la puissance de satan, mais ce dernier n’est pas plus puissant que Dieu. Comme pour dire que la vie est plus puissante que la mort. Nous devons utiliser la mort comme le boxeur utilise le sac de sable pour s’entraîner. Nous devons nous aussi nous entraîner avec la mort, comme Job s’est entraîné contre satan quand il est venu pour l’éprouver. Ce sont donc des tests par lesquels nous devons passer pour perfectionner notre foi, afin que si je puisse mourir avant l’enlèvement, que je meurs dans la gloire de Dieu avec la certitude que mon corps mourra, mais mon âme ne meurt pas.

Presse : Comment jugez-vous la dimension qu’avait Alain Moloto, pour vaincre l’adversaire ?
T.M. : La première étape pour inviter Dieu, c’est l’adoration (2 Chroniques 20). A ce sujet, même notre armée devait accepter qu’on lui prêche la parole de Dieu avant d’aller sur le champ de bataille, comme à l’époque de Josaphat qui après s’être sanctifié, se disposa à chercher d’abord Dieu, en publiant un jeune pout tout Juda. Ensuite, il rassembla Israël. Il disposa sa vie et confessa. Comme les démons qui nous attaquent sont muets, il faut les chasser par le jeune et la prière. Et quand on adore Dieu, il faut se revêtir d’ornements sacrés. Alain Moloto avait une très grande dimension pour adorer Dieu.
Le programme des funérailles prévoient :
Lundi 12 août 2013
- 9h : levée du corps de la morgue de la Clinique de Ngaliema pour le stade de Martyrs ;
-   Recueillement
Mardi 13 août 2013 :
- 10h : culte solennel par l’Eglise La Louange en présence de – Enterrement au cimetière Necropolis

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