*Kinshasa et Pretoria baignent dans des relations hautement privilégiées depuis plusieurs décennies. Ce mardi 29 octobre, le Président Sud-africain, Jacob Zuma l’a vivement démontré, au Palais du peuple, devant les Députés et Sénateurs réunis, pour la circonstance, en séance académique. Il a également salué l’offensive menée durant 4 jours par les forces armées congolaises appuyées par la Brigade d’intervention de la Monusco, pour le rétablissement de la paix et la restauration de l’autorité de l’Etat dans la partie occupée par les rebelles. « Trop, c’est trop», a-t-il tonné, avant de marteler que «le temps pour la paix, c’est maintenant !». Puis, l’homme a mis en garde ceux qui défieraient les efforts de la Communauté internationale, en insécurisant l’Est du territoire congolais. Sur la même lancée, il a, en outre, interpellé les groupes armés locaux et étrangers qui saperaient les acquis de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, pour des intérêts égoïstes. Ainsi, a-t-il reconnu du côté de la RDC le ferme engagement de ce pays pour le respect des engagements souscrits dans cet accord de paix signé le 24 février 2013, par 11 Chefs d’Etat africains. Voilà pourquoi, pense-t-il, tous les pays signataires de cet acte d’engagement suivront l’exemple de la RDC. Dans le volet économique, juste après sa descente de la South African Air Force, M. Jacob Zuma avait eu un tête-à-tête avec son homologue congolais, Joseph Kabila. Entretien au cours duquel les deux personnalités ont discuté de l’accord du grand Inga III. Peu après, à Fleuve Congo Hôtel, un accord a été signé dans la salle de l’indépendance entre le Ministre de l’Energie Sud- africain, Martins et son homologue congolais, Bruno Kapandji de l’Energie et Ressources hydrauliques.

Des grands projets sur l’énergie propre sont en perspective entre les deux pays. Activant une coopération sud-sud, les deux Etats membres de la SADC ont finalisé hier, mardi 29 octobre 2013, un accord sur la réalisation de ce projet de la construction d’un barrage hydroélectrique de grande envergure. Ce contrat prévoit l’achat par l’Afrique du Sud de 2. 500 Mégawatt (MW), soit la moitié de la production du Grand Inga III qui est estimée à 4800 Mégawatt (MW).

Pour exécuter cette œuvre gigantesque, le coût pourrait aller jusqu’à 8,5 milliards de dollars américains d’après le gouvernement congolais. S’il faut y adjoindre des frais connexes, la barre de dépenses serait placée autour de 12,5 milliards de dollars Us. Et, les travaux débuteront en octobre 2015 et leur fin pourrait intervenir en 2020 ou 2021, selon des estimations techniques.

Des amitiés de longues dates…

Hormis la signature de ce contrat sur la production de l’énergie, ces deux pays de la SADC partagent, depuis des lustres, des liens de fraternité. Raison pour laquelle, le Président Zuma n’a pas manqué de s’appesantir sur la situation sécuritaire que traverse actuellement la RDC. Après le coup de fil du Président français, François Hollande, pour féliciter le Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, au sujet du succès militaire obtenu par les FARDC, Jacob Zuma, lui aussi, n’a pas manqué d’en faire mention.

«La misère ne peut plus jamais continuer et ne sera plus jamais toléré», a insisté Zuma. Ce langage de détermination se traduit également par les actions du gouvernement sud-africain en faveur du Congo-Kinshasa. L’on se souvient non seulement du cadre de discussions que le pays de Madiba a offert, lors du dialogue de Sun City, mais aussi de la médiation que ce pays a assuré au cours de ces pourparlers entre congolais. Et, depuis, Pretoria finance, aide et même déploie des troupes aux côtés de la RDC. La dernière en date, c’est le déploiement de plus de 1500 hommes pour constituer la Brigade d’intervention de la Monusco qui combat aux côtés des forces loyalistes congolaises dans les territoires occupés par les groupes armés, notamment le tristement célèbre mouvement du 23 mars (M23) dont la dissolution est plus qu’imminente aujourd’hui. Au-delà de ce soutien en effectifs, Pretoria ne s’est pas arrêté là. Son gouvernement a également promis d’envoyer 3 hélicoptères de combat, pour épauler la RD. Congo au front militaire.
La Pros. 

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