13 ans après : Revoici Mzee Kabila !


*A deux jours de la commémoration du lâche assassinat, le 16 janvier 2001, de Mzee Laurent-Désiré Kabila, la température monte dans les rues de Kinshasa. Des larmes, pour certains. Des regrets amers, pour tant d’autres. Interrogés, des Kinois, en tout cas, se souviennent du vieux lion Katangais, ce grand guerrier, ce tombeur du Maréchal Mobutu. Ils ont été nombreux ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont déclaré haut et fort que Mzee fut un homme exceptionnel, un vrai soldat du peuple, un libérateur, un patriote et un nationaliste. A la tête de l’Afdl, il initia la révolution-pardon, organisa le Service National, sans compter des cantines et autres actions sociales de grande envergure. Le citoyen lambda le reconnaissait par son timbre vocal, sa diction, son discours teinté de multiples vérités face à des pressions extérieures. L’homme est resté égal à lui-même jusqu’à la dernière minute de sa vie sur la terre de ses ancêtres. Pour la souveraineté du Congo-Kinshasa, il a, en fait, su lutter et mourir. Il n’a rien épargné, y compris sa propre vie, pourvu que la dignité de son peuple en soit ragaillardie. Habitué aux sacrifices, depuis des nombreux maquis, il réussit à serpenter les montagnes de Fizi-Baraka, à bivouaquer dans la plaine de Ruzizi, avant de s’emparer de Bukavu, en passant par Uvira. Mzee ne reculait point devant l’adversité, même pas, devant des morsures des mollusques, ni les venins des reptiles et autres animaux féroces. A pied, il savait le faire. Il avançait inexorablement… Et, grâce à sa témérité, il tint tête à Mobutu, sous la médiation de Nelson Mandela, sur Outenika, ce beau bâteau flottant sur les eaux de la côte atlantique, aux abords de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, peu avant de marcher sur Kinshasa, qu’il arracha, d’une victoire éclatante, d’entre les mains ‘’tremblotantes’’ de la DSP, l’ex-garde prétorienne dont la réputation avait, du reste, été défaite, dès les premières heures d’un certain vendredi, le 17 mai 1997. A tout prendre, l’histoire restera longue et, même, populaire, telle qu’il le déclarait sans cesse. Où sont donc les Yerodia, Babi Mbayi, Tshamala wa Kamuanya, Didier Mumengi, Raphaël Ghenda, Delphin Banza Hangankolwa, Kambale Mututulo, Dr Sondji, Mwenze Nkongolo, pour ne citer que ceux-là, s’il faut ressasser la longue liste de ses anciens et fidèles compagnons ? Où sont-ils donc passés ? Quel bilan ont-ils de l’évolution actuelle des choses en RD. Congo ? Quelle est leur contribution à l’idéal de Mzee ? 13 ans après, que sont-ils devenus ? Et, la révolution-pardon ? Voilà autant de questions auxquelles ils se doivent de répondre. La Prospérité s’ouvre et leur laisse, ici, des pages entières, pour leurs témoignages.

Assassiné le 16 janvier 2001, dans son Palais présidentiel, il ya de cela 13 ans, les congolais gardent encore des très bons souvenirs de celui qu’ils considèrent comme « l’homme du changement ». Mzee Laurent-Désiré Kabila, de son vivant, a prêché la démocratie, l’auto-prise en charge, la liberté, la discipline, l’amour de la patrie…

En commémoration de cette mort tragique survenue, le 16 janvier 2001, à Kinshasa dans son bureau, au Palais de marbre, à la hauteur de Binza/Météo, quelques Kinois se sont confiés à La Prospérité, pour exprimer librement, ce qu’ils pensent de ce troisième Président de la République Démocratique du Congo.

Nombreux d’entre eux retiennent de lui, « un homme du changement, dans la mesure où il a réussi à renverser le régime dictatorial de la Deuxième République, vieille de 32 ans. Ce qui a sorti le peuple congolais d’une sorte d’esclavagisme. Il a apporté la liberté d’expression et de circulation, ainsi que la sécurité dans le pays », ont-ils déclaré.

D’autres encore disent que le soldat du peuple a amené l’esprit de révolution, du travail et d’auto-prise en charge à la population congolaise, plus particulièrement, aux Kinois. « Il est un Héros National, parce qu’il a défendu la cause des congolais sur l’échelle tant nationale qu’internationale », a affirmé, un autre Kinois, sous le sceau de l’anonymat.

Ce grand homme politique a marqué son existence par l’amour qu’il a exprimé pour le bien-être de son peuple ; il s’est impliqué dans le processus de changement des mentalités pendant son règne, en éradiquant « le phénomène rail », dans le transport en commun. Puis, la casse du système des receveurs accrochés aux portières des taxi-bus, des vendeurs ambulants, des militaires en divagation. D’où, a-t-il été instauré, en son temps, dans la ville de Kinshasa, une série de mesures drastiques visant notamment, le renforcement de la discipline au niveau du comportement des congolais.

Il sied de rappeler, de ce fait, que l’initiateur du service national fut le trosième Président de la RD. Congo. Il a pris le pouvoir, le 17 mai 1997. Quatre ans après, il fut assassiné, dans son bureau de travail, au Palais de marbre, situé à Binza, dans la commune de Ngaliema. La mort est, certes, une circonstance inévitable pour tous les êtres vivants. Mais, celle de Mzee Kabila, tout comme celle de son prédécesseur Patrice-Emery Lumumba, ressemblent, toutes deux, au recto et verso d’une seule feuille de l’histoire dont les congolais auront toujours du mal à en effacer les traces.

Comment se présente le programme ?
Il est prévu, ce jeudi 16 janvier 2014, à Kinshasa, la capitale, un culte d’actions de grâce à la Cathédrale du Centenaire Protestant, à 11 heures. Puis, dans une seconde phase, le dépôt des gerbes de fleurs au Mausolée, vers le Palais de la Nation. Et, enfin, la visite guidée du Mémorial érigé en mémoire de Mzee Kabila, au Palais de marbre.

La Pros.


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