C’est en principe demain mercredi 15 janvier que le deuxième groupe de ministres Matata termine leur congé. Par conséquent, l’Exécutif national devra donc s’afficher complet, d’autant plus que le premier groupe avait déjà repris le travail depuis le 1er du même mois.

De mémoire collective des Kinois, la date du 15 janvier rappelle également l’instruction couperet de la très haute hiérarchie faite aux membres du Gouvernement actuel. Tous avaient été sommés d’être dans la capitale au plus tard à la date reprise ci-dessus. Diversement commenté en son temps, cet ordre a laissé profiler aux yeux de l’opinion publique kinoise, l’imminence du très attendu Gouvernement de cohésion nationale.
Par ailleurs, nombre d’observateurs s’étaient même demandé si cette instruction du Chef de l’Etat ne préfigurait pas déjà le début du laborieux processus de mise en place du nouvel Exécutif national. A priori, on serait enclin a y répondre par l’affirmative.
Plusieurs faits concourent donc à cet optimisme. Il s’agit, en premier lieu, du dépôt à l’Assemblée nationale, du projet de loi des finances de l’Etat pour l’Exercice 2014. Ce projet de loi jugé recevable, plus d’un analyste ne doute pas qu’il soit par la suite voté. En conséquence, mission terminée l’équipe Matata.
JOSEPH KABILA A TOUTES LES CARTES EN MAIN
Outre le projet de budget en examen à la Commission Economie et finances (ECOFIN) de la Chambre basse, le projet de loi d’amnistie déposé au Sénat, est un autre fait majeur qui devrait ouvrir la voie à ce nouveau Gouvernement de cohésion nationale. Pas seulement cela.
C’est que de manière générale, avec ce projet de loi d’amnistie dont les débats commencent dès ce jeudi 16 janvier au Sénat, Joseph Kabila aura toutes les cartes en main. Ce qui lui permettra d’opérer des nominations. Ce, selon l’esprit et la lettre des Concertations nationales dont le leitmotiv a été la cohésion nationale.
A tout point de vue, ces nominations ne concernent pas que le Gouvernement. Mais aussi l’Armée nationale et les entreprises publiques. En ce qui concerne particulièrement l’Armée nationale, nombreux sont des Kinois qui voyaient venir la nouvelle mise en place aussitôt après celle opérée au sein de la Police nationale congolaise(PNC). Car, après leurs nominations en juillet dernier, les nouveaux officiers généraux attendent leurs affectations. Et aussi, la situation dans l’Est du pays, notamment l’assassinat le 2 janvier 2014, du colonel Mamadou Ndala, commandant du bataillon rapide de la 8ème Région militaire, concourt également a cet exercice.
En ce qui concerne le Gouvernement de cohésion nationale, l’attente se fait de plus en plus longue. Mais seul le Raïs détient les secrets de son agenda. Cependant, comme on est encore au début de l’année, l’idéal aurait été que le nouveau Gouvernement soit investi au cours de la session ordinaire parlementaire de mars prochain. Ainsi, la mise en place dans l’armée et le nouveau Gouvernement feraient que l’expectative actuelle ne s’éternise. Laurel KANKOLE

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