A l’invitation de l’Université de Harvard, le ministre délégué chargé des Finances, Patrice Kitebi Kibol Mvul, a représenté le Premier ministre au séminaire de haut niveau sur l’agro-industrie qui a aligné dans son programme, l’étude de cas du développement agricole en RDC.
Les participants à cette session de Boston dont des centaines d’hommes d’affaires de plusieurs pays intéressés par l’agro-business, ont suivi avec attention le 14 janvier 2014 la nouvelle vision du gouvernement Matata : la création des parcs agro-industriels.
 Il s’agit d’une stratégie audacieuse et intégrée pour libérer la croissance et faire face à l’insécurité alimentaire en RDC et ailleurs. « La RDC importe actuellement la majorité de ses produits alimentaires et la plupart des gens n’ont pas les moyens de se nourrir ni de nourrir leurs familles. En offrant une variété de produits alimentaires à des prix abordables, les parcs agro-industriels vont créer un système efficace de production alimentaire qui permettra à la majorité des Congolais d’avoir accès à une alimentation équilibrée. Le concept de parcs agro-industriels va non seulement permettre à la RDC de satisfaire les besoins de consommation intérieure, mais aussi de devenir un important exportateur de produits alimentaires », a expliqué Patrice Kitebi à l’assistance.
En effet, l’objectif principal de ces parcs agro-industriels c’est de stimuler la croissance économique nationale et le développement social à travers la création de pôles agricoles exploités avec les normes de gouvernance les plus élevées sur toute l’étendue de la RDC. Ces pôles contribueront également à soutenir les programmes de production sur la chaîne d’approvisionnement agricole, permettant ainsi la création de valeurs partagées pour les petits fermiers, les communautés locales, les industries agro-alimentaires nationales et internationales, ainsi que les investisseurs.
Les parcs agro-industriels sont une initiative qui implique plusieurs ministères sectoriels, dont ceux des Finances, de l’Agriculture, des Affaires Foncières, de l’Economie et de l’Industrie.
Pendant que le projet se développe, la gestion de l’initiative sera transférée à l’Agence Congolaise de Transformation Agricole (ACTA). L’ACTA sera une institution inter-agences en charge de superviser les activités de la Société de Parcs Agro-Industriels et coordonner les activités des ministères concernés, des intervenants et des partenaires au développement.
Déjà des réponses à l’appel !
            A l’exception des frais administratifs, les intrants agricoles importés exclusivement pour les activités agricoles sont exonérés de droits et taxes à l’importation. Les produits agricoles sont exonérés des droits et taxes à l’exportation. Les redevances et les honoraires perçus pour les services rendus par les agences aux postes frontaliers ne peuvent pas dépasser 0,25% de la valeur des exportations.
            Les concessions bâties et non-bâties utilisées exclusivement pour l’agriculture sont exonérés de l’impôt foncier. Tous les véhicules utilisés exclusivement pour l’agriculture sont exemptés de taxes.
            Face à ces facilités, certains investisseurs se sont déjà décidés à embraquer sur ce nouveau navire. Dans le lot, on cite : «IFC», un service d’investissement qui offre une vaste gamme de produits financiers, notamment des prêts, fonds propres, financement du commerce, un financement structuré et des syndicats conçus pour promouvoir des entreprises qui le méritent et encourage l’entreprenariat ; MIGA qui fournit une assurance contre les risques politiques (garanties) pour les projets dans un large éventail de secteurs dans les pays membres en voie de développement, couvrant toutes les régions du monde ;  VALMONT : L’un des principaux fournisseurs mondiaux de l’irrigation agricole. Le siège social se trouve à Omaha dans le Nebraska. Quant à HEARTLAND GLOBAL de l’Iowa, il apporte son expertise dans l’agriculture et l’agro-industrie, tandis que SRD research USA est le chef de file dans la conception et l’exécution de solutions innovantes pour le secteur agricole dans plusieurs pays.
Ce qui reste à faire…
            Finaliser les termes de partenariat avec les investisseurs et les partenaires intéressés. Concevoir un mécanisme de gouvernance structuré et fonctionnel qui minimise la corruption et optimise l’efficacité de la SOPAGRI. Commencer à travailler sur le parc pilote avec les partenaires actuels. Le parc pilote sera présenté aux investisseurs potentiels. Installation de l’Agence Congolaise de Transformation Agricole (ACTA). Identifier et approcher les investisseurs potentiels. Identifier et approcher les investisseurs potentiels à chaque niveau de la chaîne d’approvisionnement de l’agriculture. Renforcer les capacités des coopératives participantes afin d’améliorer leur capacité à négocier et représenter les populations locales.
             Quant aux défis, il touche à plusieurs secteurs. Le régime foncier et l’administration foncière doivent être au centre de l’élaboration d’une stratégie d’une agro-industrie durable. Une réforme dans la gestion foncière qui favoriserait les efforts de numérisation et formalisation des titres fonciers, leur enregistrement, l’enquête de parcelles et l’amélioration du cadre juridique et réglementaire pour l’administration des terres sont nécessaires. La RDC est classée à un niveau très bas selon les indices sur la corruption élaborés par  Transparency International. Le défi consiste donc à être en mesure de fournir de bonnes pratiques de gouvernance et d’appliquer des politiques anti-corruption dans le secteur agricole. Le Gouvernement a l’intention de gérer la SOPAGRI avec les plus hauts normes éthiques et planifie de concevoir et d’appliquer des codes de conduite et des principes de conformité pour les entreprises opérant dans les parcs agro-industriels. Identifier et retenir un investisseur d’ancrage de bonne réputation qui va attirer d’autres investisseurs et qui a les ressources techniques et managériales pour faire fonctionner efficacement la SOPAGRI.
            Il convient de souligner que l’initiative de Parcs Agro-industriels (PAI), conformément aux instructions du président de la République, est mise en œuvre sous le leadership du Premier ministre. Le gouvernement a mis en place un financement de démarrage pour le développement des Parcs Agro-industriels pilotes qui serviront des modèles pour attirer les investisseurs potentiels et affiner tous les réglages avant d’être reproduits à travers tout le pays.
      Et pour assurer la durabilité, l’efficacité et la transparence de l’initiative, le gouvernement envisage la mise  en œuvre de l’ensemble de l’initiative par une entité dénommée : La Société de Parcs Agro-Industriels (SOPAGRI). La SOPAGRI est un partenariat public-privé (PPP), qui sera composée d’institutions multilatérales, d’investisseurs du secteur privé et du gouvernement de la RDC aussi bien au niveau central que local.
Tshieke Bukasa

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