Des  larmes ont coulé à flot, ce lundi 6 janvier 2014, au Camp Kokolo, en marge d’une grande cérémonie d’hommages  à un Héros qui s’est éteint.  
Mamadou Moustapha Ndala s’en est allé, pour toujours. Hier, il a été conduit en  sa dernière demeure, au Cimetière de Kintambo. C’est à titre posthume que cet ex-Commandant du 42ème  bataillon de l’Unité de Réaction Rapide des commandos des FARDC a été fait ‘‘Général de Brigade’’. Grade tout à fait mérité, au regard de ses hauts faits d’arme, au Nord-Kivu,  où la Société Civile a appelé à une journée ville-morte,  pour rendre un dernier hommage à cet Officier exceptionnel. A Béni, la Société Civile a fait un pèlerinage sur le lieu de l’attaque, pour déposer des gerbes de fleurs. Ville-morte également à Rutshuru et Nyiragongo où toutes les activités ont été paralysées, en signe de protestation contre l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala. Né le 2 juin 1978,  dans le territoire de Wamba, en Province Orientale, Mamadou Ndala a fait ses études primaires à Ibambi, près d’Isiro d’où est originaire sa mère. C’est à Isiro même qu’il va poursuivre ses études secondaires. Diplômé d’Etat, il fera ses études supérieures. Il en  sortira licencié en Histoire. C’est en 1997, à la faveur de la révolution-pardon portée par Mzee Kabila, à la tête de l’Afdl, qu’il se décida alors  de servir sous le drapeau, en intégrant  l’armée nationale. Quatorze ans après, soit en 2011, il fut  promu Colonel ; le grade qu’il maintiendra jusqu’à la dernière seconde  de sa vie sur cette terre des hommes.  Acteur infatigable et stratège de première main, il se sera  ainsi coupé en quatre, pour hâter  la débâcle, longtemps recherchée,  du très célèbre  M23.  Voilà pourquoi, cette  disparition de Mamadou Ndala constitue, pour le Chef EMG des Fardc, Didier Etumba, une immense   perte, pour sa famille, les Fardc et la Nation Congolaise.   Les Fardc sont  d’ailleurs, à son avis,  déterminées à dire davantage non à toutes formes d’échec, de division et de trahison. C’est à ce prix, a-t-il martelé, que les Fardc relèveront  tous les défis que leur impose l’ennemi multiforme de la RDC. Le patron de la défense, Alexandre Luba Ntambo, a, quant lui, promis que les auteurs de ces crimes ne resteront  pas impunis, avant de rassurer que les investigations sont en cours,  pour faire toute la lumière sur cette affaire hideuse.        
Consternation et  rage de colère doublées d’une forte émotion se sont emparées des kinois hier, lundi 6 janvier 2014, au terrain de la force terrestre du camp Lieutenant-colonel Kokolo où ont été exposés les différents corps des militaires des FARDC, succombés aux attaques terroristes du 30 décembre 2013 à Kinshasa et du 2 janvier 2014,  près de la ville de Beni, au Nord-Kivu. Des militaires au rang duquel figure en grand nom, celui du Commandant des commandos de l’Unité de Réaction Rapide, le Colonel Mamadou Moustapha Ndala, assassiné près de la ville de Beni, dans le Nord-Kivu, le 2 janvier dernier. Des autorités tant militaires que civiles ont rendu des hommages mérités à ces vaillants soldats. Les neuf militaires tués ont été inhumés au cimetière de Mbenseke Mfuti  alors que le corps du Colonel Mamadou Ndala a été, lui,  acheminé vers le cimetière des musulmans de Kintambo, en raison de ses intimes  croyances. Par ailleurs, les défunts militaires ont été élevés en grade, à titre posthume et décorés en  médailles de bravoure, par le Chancelier des ordres nationaux, Shulungu. Et, quoique douloureuse, la perte de ce brave colonel dont la discipline sous les armes et le courage n’ont laissé personne indifférente, Didier Etumba Longila, Chef d’Etat-major général des Fardc a, spécialement  choisi l’option de galvaniser le moral du reste des compagnons d’armes des illustres disparus.  «Les Fardc sont déterminées à dire non à toutes formes de lâcheté, de division et de trahison…», a-t-il indiqué.  Pour le Général, les  services  qu’ont rendus  ces braves soldats sont  un modèle  de sacrifice et de courage. «L’exemple de leur savoir-faire et savoir-être doit rester gravé  dans la mémoire de nos FARDC», a-t- il déclaré. Avant de reprendre 3 mots du Chef de l’Etat et Commandant suprême des forces armées,  pour marquer la suite des opérations. Il s’agit de la vigilance tous azimuts,  de la professionnalisation et de la montée en puissance de nos forces armées. 
C’est un sens de «patriotisme subliminal», pouvait-on entendre  des oraisons funèbres qui ont été prononcées en hommages à ces militaires dont la majorité sont morts à fleur d’âge. Personne, aussi bien dans les rangs des civils qui ont investi le camp Kokolo que des militaires ne sauraient   digérer cet assassinat de celui que l’opinion qualifie de héros de la guerre contre le M23. Le Vice-premier ministre et ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo a dit mesurer la douleur, la rage des compagnons d’armes ainsi que celle  des familles éplorées. De ce fait, il a promis de sévir : «Les auteurs de ces crimes ne resteront pas impunis», a-t-il garanti.
Après ces hommes qui ont vu plusieurs personnalités politiques défiler, les neuf corps ont été dirigés vers le cimetière de Mbenseke Mfuti  et celui de Mamadou Ndala,  au cimetière de Kintambo. Dans le lot de témoignages, figure celui du Représentant de la Communauté islamique du Congo, Cheick Abdallah Mangala : «Un homme qui s’est distingué par son courage et s’est fait adopter par la population congolaise. Il était devenu le chouchou de la population congolaise», a-t-dit,  au sujet du Commandant des commandos de l’Unité de réaction rapide, le Colonel Mamadou Ndala qui est désormais élevé au rang de Général de Brigade, à titre posthume. Est aussi élevé à ce grade, le Colonel Baudouin Bolekoko, Directeur financier à l’EMG qui a été tué,  le 30 décembre 2013, à la suite de  l’attaque terroriste perpétré contre le  quartier général de l’Etat-major. D’autres militaires, notamment,  les deux gardes qui ont péri dans l’attaque de la  pick-up du défunt Colonel Mamadou ont été élevés,  comme les autres,  aux grades des sous-officiers. 
Ndala : un parcours exceptionnel… 
Né le 2 juin 1978,  dans la ville d’Isiro,  en Province Orientale, le Colonel Mamadou a fait ses études primaires dans la localité d’Ibambi située à 65 kilomètres d’Isiro d’où est originaire sa mère. Il a poursuivi ses études à l’école « Les Aiglons».  Puis,  au complexe scolaire «Les petits anges». Diplômé d’Etat, il fera ses études supérieures où il fut licencié en histoire. Déjà,  à 19 ans, il va intégrer l’armée, soit en 1997. De par sa  discipline doublée d’une bravoure, Mamadou Moustapha Ndala va vite gravir les échelons jusqu’au point de devenir Colonel, grade qu’il a obtenu en 2011.Ainsi, va-t-il  donc combattre contre les Maï-Maï,  au Nord-Katanga, avant de livrer à la lutte titanesque  contre le M23 à Rutshuru, Nyiragongo, Runyonyi et, même,  plus tard,  à Kamango contre les rebelles ougandais des ADF/NALU. Son parcours sera brutalement arrêté,  lors d’une embuscade tendue à Beni où il planifiait des prochaines opérations contre ce groupe  rebelle étranger opérant dans le Nord-Est de la RD. Congo. 
Le direct
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