Le Mlc face à 2016 : Avec ou sans Bemba !


*Ni l’actuelle Majorité, ni des déchirures persistantes au sein de l’Opposition, ne sauraient réduire au silence, le Mouvement de Libération du Congo. Tout comme l’absence de son Leader, JP Bemba, toujours sous le contrôle d’un geôlier, à la CPI, à la Haye, n’ébranle nullement le Mlc, dans sa foi quant à la conquête des girons du pouvoir d’Etat, à Kinshasa. Thomas Luhaka en a donc pris date, avec l’histoire.

2016, ça passera ou cassera. Raté en 2006, en dépit du suffrage appréciable récolté par Bemba Gombo, à l’issue de ses chaudes empoignades avec Joseph Kabila, le pouvoir, selon lui, pliera, cette fois-là, l’échine devant la montée en puissance du Mlc. Alliances politiques, contacts, mobilisation et implantation… seront conjugués, pour en découdre avec toute adversité. Toutes les forces du changement seront associées à cette entreprise politique destinée à marcher sur la Majorité Présidentielle aussi bien ancienne que consensuelle.

Thomas Luhaka, Secrétaire Général du Mlc, regrette, cependant, que plus de trois mois après la tenue des concertations nationales, l’application des recommandations pertinentes, tarde et accuse inutilement un retard, au grand préjudice de la cohésion et de tous les espoirs suscités.

Après des sombres périodes truffées d’assassinats et d’arrestations de plusieurs des ses cadres, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a repris du poil de la bête. C’est donc un parti plus que jamais déterminé à faire parler de lui au cours de cette année 2014 que l’on a retrouvé, ce week-end, en son siège, à la Gombe. En effet, au cours d’une cérémonie d’échange de vœux, le MLC a affiché clairement ses ambitions, pour les enjeux politiques à venir.

«Pour préparer l’inévitable et l’incontournable alternance de 2016, le MLC s’engage, dès maintenant, et cela, sans répit, à entretenir des alliances crédibles avec les partis politiques de l’Opposition pour préparer ensemble la victoire des forces du changement, lors des élections de 2016», a déclaré le Secrétaire général du MLC, Thomas Luhaka Losendjola. Bien avant cette échéance électorale, le parti cher au Chairman Jean-Pierre Bemba, s’est fixé trois objectifs majeurs, pour cette année 2014. Ce mouvement s’engage, en effet, à entamer toutes les démarches politiques et diplomatiques afin d’obtenir, quel que soit le prix, la libération de son leader, Jean-Pierre Bemba Gombo.

Il s’engage également à redynamiser et consolider ses positions actuelles en tant que force politique d’alternance. Et, enfin, il va lancer une grande campagne de sensibilisation et d’implantation sur l’ensemble du territoire national, en vue de devenir la première force politique du pays. Pour matérialiser cette vision, cette deuxième force politique de l’opposition a aussi annoncé un plan stratégique de recrutement et de redynamisation du parti qui va être élaboré et réalisé incessamment. Cela, en vue de s’adapter au nouvel environnement politique et affronter les enjeux futurs.

Visiblement, le MLC n’entend plus faire cavalier seul dans la marche politique vers l’horizon 2016. Thomas Luhaka Losendjola l’a démontré au cours de son discours tenu, ce week-end, à Kinshasa, en marge d’une cérémonie d’échange de vœux. A l’en croire, le Mlc va prendre contact avec les responsables des partis politiques de l’opposition dans la perspective du rapprochement des vues , pour élaborer un programme commun d’actions et de mobilisation du Peuple congolais autour de ce qu’il a qualifié de «Plan pour une alternance crédible en 2016». 

Cette annonce a été faite devant plusieurs cadres des partis et présidents des groupes parlementaires de l’Opposition parmi lesquels, l’on peut citer : Samy Badibanga, Président du groupe parlementaire UDPS et Alliés ; Albert Moleka, Directeur de Cabinet d’Etienne Tshisekedi ; Gabriel Mokia et tant d’autres.

Outre ces ambitions politiques, Thomas Luhaka a, par ailleurs, rappelé aux militants, invités et cadres du parti le chemin parcouru par son mouvement politique durant les quinze années de son existence. «Le chemin parcouru par le MLC durant ses 15 ans d’existence, est encourageant, et suscite de l’espoir quant à l’avenir de notre mouvement politique dans son inébranlable combat pour la démocratie, la bonne gouvernance et le bonheur du peuple congolais», a-t-il déclaré, avant d’étaler l’histoire, en plus, la bonne administration des territoires, jadis, occupés par le MLC qui était, selon lui, à l’époque, une force politico-militaire.

Dans le registre des Concertations nationales organisées en septembre 2013, le MLC s’est dit «globalement satisfait» de résolutions de ce grand forum aussi bien sur la situation personnelle de son Président national que du fonctionnement de la République. Toutefois, cette force politique a reconnu qu’elle ne pouvait obtenir le maximum de ce que le parti désirait, règle de toute négociation politique oblige ! Mais, par contre, le parti s’est interrogé sur la bonne foi de la Majorité quant à l’application des recommandations issues de ce forum et cela, 3 mois après la clôture de ces assises nationales. «Comment ne pas s’interroger lorsque les conditions d’arrestation et de livraison à la CPI de l’Honorable Fidèle Babala, Député National et Secrétaire Général Adjoint de notre parti, à qui nous renouvelons, par ailleurs, notre soutien total, contrarient l’esprit même de la Cohésion nationale ?», s’est-il demandé. Et de poursuivre que « comment comprendre qu’à ce jour, aucun acte concret n’est posé dans le cadre de la recommandation relative au suivi du dossier du Président national à la CPI, malgré les promesses maintes fois exprimées des autorités en place ? ».

Quid du cadre macroéconomique ?

Loin d’ignorer les efforts timidement engrangés dans le secteur de l’économie, Thomas Luhaka a profité de cette occasion, pour retracer l’origine des efforts économiques que les congolais constatent aujourd’hui. Selon lui, la stabilité du cadre macroéconomique n’est pas le fruit d’une génération spontanée. Jean-Pierre Bemba, alors Vice-Président en charge de l’Economie et des Finances sous l’empire 1+4, avait réussi, pendant 3 ans, à stabiliser le taux de change à plus ou moins 450 Franc congolais pour un dollar américain.

A ce jour, dit-il, nous sommes à plus du double de ce qu’avait laissé le gouvernement de transition. C’est même pendant la période de transition, grâce au respect de la chaîne de dépenses et à l’orthodoxie financière dans la gestion de l’Etat, que la stabilité du cadre macroéconomique dont certains, selon lui, se font des sirènes aujourd’hui, avait commencée. Et d’enchaîner qu’il y a eu des « compatriotes qui ont réalisé un travail en amont pendant la transition et même après, et dont le résultat se fait remarquer aujourd’hui ».

Estimant quasiment insuffisant le simple fait de louer la stabilité du cadre macroéconomique, Thomas Luhaka est allé plus loin, pour puiser une inspiration chez le Professeur Benoît Verhaegen, en le citant : «le cadre macroéconomique, tant qu’il n’a pas une incidence majeure et positive sur la vie des citoyens, il n’est qu’un indicateur trompeur et mensonger».



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