Le Rwanda et l’Ouganda préparent une nouvelle rébellion à l’Est de la RDC, selon un nouveau rapport inédit de l’ONU !




Ce n’est pas seulement l’opposant rwandais Karegeya que Kigali vient d’éliminer froidement en Afrique du Sud qui le dit, mais des experts onusiens qui révèlent dans un saisissant rapport que les régimes rwandais et Ougandais récidivent l’instigation d’une nouvelle guerre à l’Est de la RDC pendant que les autorités et le peuple congolais se bernent encore dans l’euphorie de la cuisante défaite infligée à l’aventure militaire des pantins du M23.


L’ONU revient à la charge en accusant le Rwanda et l’Ouganda de continuer de préparer une nouvelle invasion de l’Est de la RDC, rapporte RFI captée à Kinshasa. A en croire la Radio française, des experts de l’ONU ont produit un rapport annuel d’enquête dont elle détient une copie sur une nouvelle invasion de l’est de la RDC. Selon cette source, ce document, qui date du 12 décembre dernier, doit être présenté officiellement dans les semaines qui viennent. Comme les précédents rapports, il pointe notamment l’existence d’un soutien du Rwanda et de l’Ouganda aux rebelles du M23.

Les experts des Nations unies évoquent un soutien constant « du Rwanda aux rebelles du M23, renforcé en période de combats. Ils parlent d’aide au recrutement, de fourniture d’armes et même, ponctuellement, d’une participation directe de l’armée rwandaise aux côtés des rebelles du M23. C’est ainsi qu’en août dernier, des soldats de Kagame ont traversé la frontière » pendant de courtes périodes, écrivent les experts. Ils n’ont en revanche pas pu établir que des membres de ce groupe armé aient directement servi dans l’armée régulière. L’Ouganda est également pointé du doigt. Les experts l’accusent entre autres d’avoir laissé circuler librement sur son territoire des leaders recherchés du M23.

Si la défaite du mouvement rebelle a convaincu plusieurs groupes armés de se rendre ou de négocier leur réintégration dans l’armée congolaise, les experts insistent sur la menace grandissante que représentent les ADF Nalu pour l’est du Congo les rebelles ougandais se sont renforcés en 2013 et ont adopté des méthodes plus « agressives ».

Ce nouveau rapport de l’ONU fait par ailleurs état de « graves violations du droit humanitaire international », notamment l’enrôlement et l’utilisation d’enfants soldats, ou des attaques ciblées contre la population civile. Si les groupes armés ont commis nombre de ces crimes, les FARDC ont été identifiées par les experts des Nations unies comme « partie prenante » de nombreuses violations.

Alors qu’à Kinshasa, le gouvernement continue de fêter la défaite des FAR DC sur les rebelles du M23, les ennemis jurés de la RDC n’ont pas encore désarmé. Ils continuent de recruter des mercenaires pour relancer une nouvelle invasion de l’Est du pays afin de continuer à le déstabiliser. En témoigne l’assassinat du colonel Mamadou Mustafa Ndala à Beni par des rebelles de l’ADF/NALU qui ne peuvent pas se réjouir de la présence d’un soldat nationaliste au sein des FARDC. Dès lors, on peut le demander pourquoi le gouvernement de Kinshasa a continué de négocier avec des ennemis de la République dans un pays réputé les soutenir, notamment l’Ouganda.

Les Congolais réclament et attendent des sanctions des Etats-Unis

La responsabilité du Rwanda et de l’Ouganda dans la crise permanente qui ronge la partie Est de la RDC est avérée. Des preuves ne font plus défaut. Les enquêteurs onusiens viennent de produire un récent rapport qui confirme la double implication rwandaise et ougandaise dans le soutien au M23 de triste mémoire. Les Congolais attendent des sanctions exemplaires, principalement de la part des Etats-Unis pour dissuader toute nouvelle tentative de déstabilisation de la région des Grands Lacs.

La crise congolaise a pu trouver un dénouement heureux grâce à la forte implication des Etats-Unis. Autrement dit, la déroute du M23 n’aurait pas été possible sans l’apport de Washington qui est allé jusqu’à dépêcher dans les Grands Lacs un envoyé spécial pour suivre pas à pas les efforts de paix dans cette région de l’Afrique toujours en ébullition.

A Kinshasa, l’on estime que les Etats-Unis ne devaient pas faire le travail à moitié, tant de nouveaux éléments contenus dans un récent rapport des Nations unies reconnaissent clairement la main invisible du Rwanda et de l’Ouganda dans la déstabilisation de la région des Grands Lacs, particulièrement de la partie Est de la RDC. Fuité le week-end par Inner City Press, RFI s’est procuré une copie de ce rapport qui date du 12 décembre 2013 et censé être rendu public incessamment. Selon notre consœur, ce nouveau rapport confirme le fort soutien que Kigali et Kampala ont apporté au M23. A tout prendre, ledit rapport enfonce à tout point de vue une porte entrouverte.
Les nouvelles charges de l’Onu

Les experts des Nations unies reviennent sur un soutien « constant » du Rwanda aux ex-rebelles du M23, renforcé particulièrement en période de combats. Le rapport détaille dans des termes précis l’aide au recrutement, la fourniture d’armes et même, ponctuellement, la participation directe de l’armée rwandaise aux côtés des rebelles du M23.

Le nouveau rapport rappelle qu’en août dernier, au plus fort de la guerre entre la RDC et le M23, des soldats rwandais « ont traversé la frontière » pendant de courtes périodes. « Des chars rwandais, ont [même] tiré en RDC pour appuyer le M23 », dit le document. On y lit également, à en croire RFI, que les experts de l’ONU précisent que les recrutements au Rwanda n’ont pas cessé depuis la défaite du M23 ; ils s’appuient sur des témoignages jugés « crédibles ».

Que dire d’autre au regard de ces nouvelles révélations de l’ONU ? Car, longtemps classée par une partie de l’opinion occidentale dans la catégorie des rumeurs, la responsabilité du Rwanda et de l’Ouganda, est plus que jamais avérée dans la situation désastreuse que connaît depuis toujours la RDC.

Le doute étant exclu, au regard de nouvelles preuves qu’apportent les experts de l’ONU, la communauté internationale, spécialement les Etats-Unis qui ont porté récemment à bras le corps la crise congolaise jusqu’à précipiter la chute du M23, doit sévir, de manière à décourager toute velléité hégémonique de ces deux pays.

Pourquoi les Congolais comptent-ils une nouvelle fois sur l’implication des Etats-Unis à l’occasion de ce nouveau rapport ? Il y a des raisons valables. De tout temps, Washington a été accusé de jouer le jeu du Rwanda et de l’Ouganda dans la crise congolaise. Mais, avec la présence remarquée du gouvernement américain dans la dernière action militaire menée contre le M23, avec l’appui de la brigade spéciale des Nations unies, l’opinion congolaise a pratiquement revu sa position. Dans l’opinion congolaise, les Etats-Unis ont récupéré leur place de grande puissance ayant l’obligation de préserver la survie des faibles. Ils ont signé en lettres d’or leur rôle de pacificateur de la région des Grands Lacs.

Ceux-ci ne devront donc pas lâcher prise. Ils doivent maintenir leur pression et contraindre Kigali et Kampala à rompre leur lien avec l’entreprise de déstabilisation de la partie Est de la RDC, en particulier et celle des Grands Lacs en général. Kinshasa ayant fait preuve de bonne foi en adhérant à l’initiative internationale de paix dans la région par la signature à Nairobi du document sanctionnant la fin des pourparlers avec le M23, les Etats-Unis doivent se départir de la lourdeur dont se distingue souvent la communauté internationale en pareille circonstance et prendre des sanctions exemplaires contre le Rwanda et l’Ouganda. Il s’agit de mettre durablement ces deux Etats hors d’état de nuire dans la région.

La Référence Plus/Le Potentiel

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