Pendant que le Rwanda et l’Ouganda violent impunément l’Accord-cadre. Mary Robinson effectue une visite de trop en Rd Congo.

*Alors qu’elle va célébrer ses 70 ans d’existence en mai prochain, l’envoyée spéciale de Ban Ki-moon pour les Grands lacs, Mary Robinson est une fois encore en Rdc, pour une visite officielle de 3 jours. Des rencontres avec les membres du gouvernement, la Céni, la Monusco,… font partie de son agenda avant qu’elle ne se rende à Luanda ce mardi, au Sommet de la Cirgl

*Pendant qu’il est connu de tout le monde que le Rwanda et l’Ouganda violent impunément le plan d’action des chefs d’État de la région sur l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, il est très surprenant que l’ancienne présidente irlandaise vienne en évaluer avec un pays qui est jusqu’à ce jour irréprochable

L’envoyée spéciale de Ban Ki-moon pour les Grands Lacs, Mary Robinson est arrivée à Kinshasa depuis le samedi 11 janvier dans la soirée, pour une visite officielle de trois jours en République démocratique du Congo (RDC). Selon notre source, cette visite est effectuée en prélude de sa participation à la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs à Luanda (Angola).

Selon le communiqué de presse annonçant sa visite, Madame Mary Robinson, l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Région des Grands Lacs a souligné l’importance de l’Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération (PCS) et a exhorté tous les signataires à respecter leurs engagements. Au cours de sa visite de deux jours en République démocratique du Congo, Mary Robinson a constaté les progrès récemment réalisés au niveau national, à travers la préparation d’une feuille de route électorale, la présentation d’un projet d’amnistie au Parlement et l’approbation d’un plan DDR/DDRRR. Elle a cependant lancé un appel pour un plus grand appui en faveur du Mécanisme National de Vérification et des efforts plus consistants, afin d’aligner son travail sur ceux des autres institutions. L’Envoyée spéciale a souligné la nécessité d’aborder le volet économique de l’Accord-cadre, afin de faire profiter les dividendes de la paix au peuple congolais. Le départ de Mary Robinson pour Luanda, en Angola, est prévu pour ce mardi 14 janvier 2014, afin de participer à la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Une visite de trop

A l’heure que nous sommes, et après la victoire militaire sur la coalition composée de la Rwanda Defense Force (RDF) et l’ex- mouvement rebelle M23, le temps est à la consolidation de cette paix chèrement acquise et à la poursuite de la traque des forces négatives qui écument encore les paisibles populations dans l’Est de la République démocratique du Congo. Et ce, conformément à la résolution 2098 du Conseil de sécurité qui ne veut plus entendre parler d’eux.

Dans cette optique, tout observateur averti constatera que pour tous les pays de la région qui avaient signé l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération en Rd Congo et dans la Région, il n’y a que le pays de Joseph Kabila qui respecte tous ses engagements.

Vouloir venir vérifier l’exécution ou la réalisation des engagements pris par la Rd Congo est un faux-fuyant. Cela est compris comme une façon pour cette ancienne présidente de la République d’Irlande de camoufler sa volonté, celle de trop coincer la Rd Congo, tout en protégeant jalousement le Rwanda et l’Ouganda comme la prunelle de ses yeux.

Si en Rd Congo elle peut se féliciter de telles prouesses, comme elle le dit elle-même, qu’en est-il dans d’autres pays de la Région ? Pourra-t-elle tenir le même discours devant Paul Kagame et Yoweri Kaguta Museveni dont on connait les intentions expansionnistes ?

Rappelons que dans le contexte de l’Accord-cadre, la région est définie par les pays signataires (au nombre de onze) de cet accord. Il est stipulé que celle-ci devra renouveler son engagement à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ; ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins.

Elle devra en outre renforcer la coopération régionale, y compris à travers l’approfondissement de l’intégration économique avec une attention particulière accordée à la question de l’exploitation des ressources naturelles ; respecter les préoccupations et intérêts légitimes des Etats voisins, en particulier au sujet des questions de sécurité.

La région devra enfin s’interdire d’héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies. Cela, en facilitant l’administration de la justice, grâce à la coopération judiciaire dans la région.

C’est ici qu’il importe d’insister sur le fait que le Congolais est désormais mâture et n’attend pas la présence de Mary Robinson pour exécuter de bonne foi des engagements pris à Addis-Abeba au mois de février 2013. Pour preuve, pendant que la Rd Congo n’est pas en programme formel avec les Institutions de Bretton Woods, son cadre macroéconomique est parmi les plus stables d’Afrique. En plus, son taux d’inflation est parmi les plus faibles d’Afrique, sans oublier sa monnaie locale, le Franc congolais, qui est demeuré stable depuis plusieurs années.

Raison de plus pour Mary Robinson d’aller voir ailleurs, soit vers les pays qui posent plus de problème, qu’en Rd Congo où la détermination est visible et ne se cherche même pas.

En tant qu’Envoyée spéciale de Ban ki-Moon pour la Région des Grands Lacs, elle aurait du savoir que les experts des Nations Unies venaient de dévoiler le contenu de leur rapport qui a été déposé au Conseil de sécurité sur la Rd Congo. Selon ce rapport intérimaire, le Rwanda et l’Ouganda continuent à soutenir, à appuyer les rebelles du M23 qui ont trouvé refuge dans ces deux pays en vue d’une autre attaque en Rd Congo.

Faut-il être aveugle pour ne pas constater que ces deux pays méritent de recevoir beaucoup plus d’injonctions de Mme Robinson que d’autres ? Sur les sept engagements aux pays de la Région, Est-ce que Mme Robinson peut nous dire aujourd’hui si le Rwanda et l’Ouganda en ont réalisé combien ?

Tout le monde doit comprendre que la Rd Congo n’est pas le maillon faible du système. Il n’y a pas que ce pays qui doit recevoir des injonctions des autres, surtout que le temps est arrivé pour ce pays de s’autodéterminer et de sortir de ce cercle vicieux dans laquelle l’ont plongé certains pays véreux.

Robinson hier chez le Premier ministre Matata

Pendant son séjour à Kinshasa, elle a été reçue en audience par le Président de la République Joseph Kabila Kabange. Elle a en outre rencontré le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda N’Tungamulongo et le Président de la CENI, Abbé Malumalu.

Mary Robinson a également tenu des réunions avec les représentants de la MONUSCO et de l’Equipe-Pays des Nations Unies dont le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Martin Kobler, ainsi que des partenaires donateurs. L’Envoyée spéciale a pris part hier lundi, à une réunion du Conseil de sécurité sur la RDC à New York par le biais de la vidéo conférence.

Exprimant sa joie de revenir à Kinshasa, et d’y revenir souvent en sa qualité d’Envoyée spéciale du SG des Nations Unies, Mary Robinson a dit noter avec plaisir que sur le plan interne, la loi d’amnistie soit déjà au Parlement. Il en est de même avec des progrès enregistrés à la Céni où elle a rencontré l’Abbé Malumalu hier dans la matinée.

Sur le plan régional, elle a rappelé que du 8 au 9 janvier courant, le Comité technique de suivi a réussi à préparer un plan d’action pour les chefs d’Etat de la région. Le 30 janvier 2014 se tiendra une rencontre quant à ce, sous la présidence de Mme Zuma. Cependant, dès que ledit plan d’action sera adopté, l’accord-cadre peut jouer un rôle très important dans l’avenir, a-t-elle insinué.

« Je crois que la priorité maintenant, c’est la stabilisation et la reconstruction de l’Est du pays », a déclaré Mme Robinson au sortir de sa rencontre avec Matata Ponyo, exprimant sa tristesse quant aux événements malheureux survenus en Rdc le 30 décembre dernier. Toutefois, elle a noté beaucoup de progrès dans l’ensemble. Se voulant rassurante, elle tient à ce que tous les pays prennent au sérieux l’accord-cadre. Des projets ont été initiés à cet effet avec les partenaires au développement, dont la Banqu
e mondiale.
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