*‘‘L’ordre du PGR portant perquisition du chantier en construction de John Numbi à Lubumbashi, au Katanga, n’a rien visé contre ce dernier en tant que Général, cité dans l’assassinat de l’activiste de droit de l’homme, Floribert Chebeya’’.

 Cette déclaration est de Lambert Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement, faite hier, mardi 21 janvier 2014, au cours de son point de presse organisé au Grand Studio Central de la Rtnc2. Que s’est-il réellement passé à la résidence du Général John Numbi à Lubumbashi ? A en croire le Ministre des Médias, Relation avec le Parlement et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, tout serait parti d’une dénonciation auprès des services des renseignements au sujet de la présence des personnes inconnues dans une parcelle presque inhabitée. ‘‘Ce qui a poussé les services à perquisitionner le chantier en construction’’, a-t-il affirmé. Ce, avant de donner une précision de taille : ‘‘rien n’a été connu d’avance sur l’identité du propriétaire de la parcelle. Ce n’est que plus tard qu’on le saura après que les personnes  arrêtées passent aux aveux’’. Lors de la dite perquisition, 18 personnes, dans l’ensemble, ont été arrêtées et sont détenues entre les mains des services.
Au cours de cette entrevue avec la presse tant nationale qu’internationale, la première de l’année 2014, Lambert Mende a éclairé la lanterne de l’opinion sur le déclanchement de l’opération ‘‘Sukola 1’’, la résurgence du M23 et l’enquête sur l’assassinat, à Beni, du Colonel Mamadou Ndala. Mais aussi, de tant d’autres faits d’actualité notamment, la perquisition, il y a 72 heures, de la concession de John Numbi à Lubumbashi. 
C’est à la justice de désigner les coupables
En ce qui concerne l’assassinat du Général de Brigade Mamadou Moustafa Ndala, les premiers indices sur terrain, parvenus au niveau du Gouvernement pointaient un doigt accusateur sur les rebelles ougandais des ADF-Nalu comme auteurs du crime. Mais, a-t-il poursuivi, au-delà de ces premiers indices, la justice militaire, agissant en toute indépendance, sous la conduite de l’Officier général, le n°2 de l’Auditorat général des FARDC (parquet militaire) a démarré son enquête. Comme dans toutes les procédures, la phase pré juridictionnelle a toujours été secrète pour des raisons évidentes et d’efficacité, a-t-il soutenu.
Qu’à cela ne tienne, le patron des Médias congolais a évoqué le cas d’un officier, ancien collaborateur du Général Mamadou, interpellé à Kinshasa. Le capitaine Moise Banza, c’est son nom, est ancien aide du camp du feu Général, doit répondre devant les enquêteurs, d’un certain nombre de faits notamment, le vol des effets du regretté Général (ordinateur, téléphones, peut être de l’argent aussi) dont il s’était emparé sans titres ni droit après la mort de ce dernier, a souligné l’homme d’Etat.
Pis encore, fera-t-il remarquer, après les funérailles de Mamadou, l’officier avait reçu l’ordre de rejoindre sa garnison de Beni pour se mettre à la disposition des enquêteurs. Ce qui n’a pas été fait malheureusement, précise Mende car, en effet, l’homme a préféré prendre contact avec des chancelleries et des médias étrangers à Kinshasa. Certainement, insiste le Porte- parole du Gouvernement, pour vendre des prétendus scoops sur la mort de son chef en échange d’un visa pour s’expatrier.
A en croire Mende, le moment venu, c’est-à-dire, à la fin de l’instruction pré juridictionnelle, l’ordre judiciaire décidera, en totale indépendance, du jour, du lieu et des conditions du déroulement du procès qui sera, en principe, public, sauf décision contraire des juges. 
Résurgence du M23    
Le Gouvernement de la République, à travers son Porte- parole ne veut rien minimiser et prend au sérieux les informations faisant état d’une nouvelle agression en préparation.
Plus question de continuer à subir, dit-il. Et c’est dans cette optique que le Gouvernement n’entend plus tolérer indéfiniment des sévices contre son peuple.
De ce fait, il met  en garde ceux qui continuent à en rêver. Car, laisse-t-il entendre, le fait que le pays voudrait bien vivre en paix  avec tous ses voisins n’est pas synonyme de faiblesse.
« La RDC est donc préparée à répondre à toute provocation ou agression visant à déstabiliser, d’où qu’elle vienne et sous quelque forme que ce soit, son territoire», a insisté le patron des Médias. Ce, avant de paraphraser le Chef de l’Etat en martelant: « toute nouvelle tentative d’agression sera suicidaire».  
Par ailleurs, il a conclu ce chapitre par une mise en garde sévère. «Ceux qui, au sein de la défunte mutinerie du M23 se sentiraient pousser des ailes par les appels du pied des fauteurs de guerres dans la région des Grands Lacs devront savoir qu’il ne sera plus jamais donné une énième chance de faire couler impunément le sang des Congolaises et Congolais».
L’opération ‘‘Sukola 1’’ en marche
D’après le ministre Mende, rien ne résiste devant le rouleau compresseur des FARDC. Il en va pour preuve, déclare-t-il, plusieurs places fortes de la rébellion des ADF/Nalu, partant de l’opération Sukola (entendez : nettoyer), dans le Nord-Kivu, sont tombées entre les mains des FARDC. Il s’agit de Namundiomale, Kambi ya Mabi, Kalemie, Kanyamuseke, Mazete, Mutshieni et le sanctuaire Mwalika qui servaient de centres de repli et ou de ravitaillement de ces forces négatives. Les FARDC, révèle le ministre de Médias, ont libéré des otages capturés par les forces négatives, neutralisées en grand nombre tandis que d’autres en déroute. D’autres criminels auraient entrepris de s’enfoncer vers l’Ouest, plus précisément en Province Orientale, loin de leur base en Ouganda.
S’agissant des ADF/Nalu, cette partie de la rébellion ougandaise s’est depuis peu, convertie en parti politique et participe aux institutions politiques ougandaises, a laissé entendre le ministre Mende.
Eugène Khonde


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