*Viols, Kuluna, enfants soldats, enfants Shégués…  tant de phénomènes malpropres qui troublent déjà l’environnement social en RD.

Congo n’ont pas encore connu un nettoyage des écuries d’Augias. Et voilà que vient s’ajouter un autre, plus que troublant, le trafic d’êtres humains, particulièrement, des enfants. L’Assemblée Nationale, lors de la session de septembre 2013, l’a dénoncé. Maintenant, c’est l’église catholique, à travers les frères Jésuites, qui s’alarme. 
L’an dernier, un témoignage choquant d’une fille congolaise, conduite au Liban par ce réseau de trafics d’enfants, a plus que choqué toute la République. Elle a été soumise illégalement à d’intenses travaux ménagers dans ce pays, alors que ses bourreaux l’ont fait voyager pour des raisons d’études. Alertée, l’Assemblée Nationale avait mis en place une commission d’enquête pour voir clair dans cette affaire qui touche plusieurs autres enfants congolais, selon la victime.
A en croire le Porte-parole du Gouvernement, qui a répondu à cette question au cours de son point de presse d’hier, mardi 21 janvier, les autorités ont depuis pris un certains nombre de mesures pour contrecarrer ce phénomène. Parmi lesquelles, l’interdiction d’engager toute démarche d’adoption d’enfants pendant une période d’une année, a indiqué Lambert Mende. Ceci justifie les récents contrôles soutenus des agents de migration à l’aéroport international de N’djili, lorsqu’il s’agit d’embarcation d’un enfant accompagné ou d’un groupe d’enfants.    
Si elles sont salutaires, il s’avère que toutes ces mesures ne semblent pas décourager les trafiquants. Entre Kinshasa et Kikwit, ce phénomène est signalé. La Commission diocésaine ‘’Justice et Paix’’ vient de récupérer une dizaine d’enfants à Kinshasa, pour les rendre à leurs parents. Le 9 janvier, le Père Henri De la Kethule de la congrégation de Jésuites a parlé d’un gigantesque trafic d’enfants organisé depuis neuf mois.
D’où sort encore ce phénomène, hors us et coutumes  congolais ? Voilà la grande interrogation, pleine d’inquiétudes, que la population commence à se poser. Avant d’aller dans les détails des raisons pécuniaires qui poussent certaines personnes à une telle pratique, il convient de jeter d’abord un regard introspectif.  Ce phénomène ne saurait, avant tout, sortir que du laxisme sécuritaire et juridique dans le pays.
Il y a bien un déficit sécuritaire dans le contrôle des déplacements et des destinations de tous ces enfants déjà embarqués. Dieu seul sait combien de temps dure ce trafic et combien d’enfants continuent à en être victimes.
Juridiquement, il faut déplorer quelque part, l’absence de rigueur dans l’application des règles pour l’adoption des enfants et la maîtrise des effectifs des Ong ou Orphelinats légalement établis pour encadrer les enfants.   
Il est vrai que si ce trafic continue son bonhomme de chemin, la peur va trôner au milieu des parents et des enfants dans le pays. «Nous demandons aux autorités du pays de s’impliquer contre le commerce des êtres humains. En ce siècle naissant, ce serait une humiliation pour la RDC si ce phénomène n’est pas arrêté », s’inquiète Arsène Ngondo, Président de la Commission diocésaine ‘’Justice et paix’’ de l’Eglise catholique de Kikwit.
A part Bandundu et Kinshasa, reste à vérifier dans tous les coins de la République, l’existence de ce phénomène de trop qui vient s’ajouter.
Socrate Nsimba   

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top