Un comité de soutien à Ntsourou voit le jour à Paris. L’objectif est de transformer le bourreau en victime

Une bande de fossoyeurs du tissu social congolais s’est constituée en un comité de soutien à l’ancien colonel Marcel Ntsourou, très loin de la réalité, à Paris (France). Visiblement, la mémoire des victimes de la terreur de leur complice ne compte pas devant leur passion inouïe de faire porter à Ntsourou les habits de victime, tandis qu’il a fait tuer et tuer des congolais.

C’est son droit si, en dépit du déphasage notoire entre ses connaissances actuelles et la réalité sur l’arrestation, à Brazzaville, de Ntsourou, Soussa Romain Bedel soit devenu avocat circonstanciel de ce dernier.

Mais, c’est aussi le droit pour les Congolais, épris de paix et d’amour pour leur patrie, de faire comprendre au monde entier que l’homme dont on proclame la défense et l’innocence à travers les antennes des chaînes de radios internationales, ruminait et rumine encore une haine viscérale et une profonde rancœur contre le Congo.

Il avait un dessein inavoué pour remettre le Congo à feu et à sang, pourvue que son égo fût accompli. Ainsi, tous ceux qui, veulent transformer le bourreau en victime, sont simplement des ennemis du Congo qui se moquent éperdument de la mémoire des nombreux Congolais, victimes du comportement terroriste et suicidaire de cet ancien officier des forces armées congolaises.

Tous les Congolais, du moins ceux qui sont au pays, savent que Ntsourou a été un des ‘’princes’’ au sein du pouvoir, à Brazzaville. Son goût exacerbé du pouvoir, son égocentrisme et sa passion prononcée pour le grade de général, ainsi que son incapacité d’attendre, l’ont conduit à nourrir en lui-même une profonde frustration qu’il n’a pas pu contenir. C’est ainsi que l’argent qu’il a engrangé par les nombreuses fonctions qu’il a occupées de 1997 à 2012, lui ont donné le désire irréfléchi de grandeur. Une telle attitude comportait au fond, des conséquences qu’il n’avait forcément pas imaginées.

Alors qu’il était directeur des renseignements militaires, Ntsourou n’a pas su ce qui se serait passé au Beach de Brazzaville, en 1999. Inculpé dans l’affaire des explosions du 4 mars 2012 à Mpila, pendant qu’il assurait les fonctions de secrétaire général adjoint du conseil national de sécurité (2ème personnalité des services de renseignements congolais), Marcel Ntsourou n’a rien dit de sensationnel sur cette affaire tout au long du procès.

Pourtant dans les deux cas, il a été devant la barre. La première fois, il l’était en qualité de témoin et a juré de dire la vérité rien que la vérité, la seconde fois, comme accusé. Au sortir du procès dans la seconde affaire, celle du drame du 04 mars, il a été condamné à cinq ans de prison avec sursis.

Pendant son incarcération, dans le cadre de cette affaire des explosions du 04 mars, Marcel Ntsourou a financé et même fait créer des journaux privés, pour se faire entendre. Il était vraiment libre de dire tout ce qu’il voulait. Talassa, Le Glaive, La Griffe, bref, La Voix du Peuple, sont autant de canaux qu’il utilisait dans sa fougue arrogante, sans dire réellement ce qu’il croit savoir ni des explosions de Mpila, ni de l’affaire des disparus du Beach de Brazzaville. Ce qui est logique, puisqu’il n’avait pas et, n’a d’ailleurs pas, une autre vérité sur ces deux affaires.

Quand il est condamné avec sursis en septembre 2013, dans l’affaire des explosions du 04 mars, Marcel Ntsourou s’est choisi un autre métier. S’il était un prélat, on aurait dit qu’il s’est défroqué. Devenu journaliste, il signait, libre comme le vent, des articles de presse, des pamphlets dans les mêmes journaux (ses porte-voix). Là aussi, outre les injures contre le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, les magistrats congolais et ses frères d’arme dont il ne reconnait aucune compétence, Ntsourou n’a jamais dit sa fameuse ‘’vérité’’. Il s’y affichait plus comme un opposant politique qu’autre chose.

Mais, il souffrait de ne pas être assez célèbre, même tristement. C’est sur radio France internationale qu’il croit dire la vérité sur l’affaire des disparus du Beach, sans rien dire de vrai. Et, ceux qui ne connaissent pas la réalité, comme le fameux comité de soutien créé à Paris, tente de lui donner le peu de crédit qu’il voulait avoir.

Pourtant, tout ceci ne lui sied pas toujours. Très sûr de lui, narguant la République et jugeant insuffisante son succès, Marcel Ntsourou s’attribue le droit de créer une milice privée, en plein camp militaire. Jusque là, Soussa Romain Bedel et sa bande d’inconscients n’avaient rien à protéger et personne à soutenir. Ils diront, à juste titre, qu’ils ne le savaient pas, parce que trop loin de l’actualité nationale.

Comme Soussa Romain Bedel leur leader, N’Ganga Amédée et Toungamani Benjamin, préoccupés par la recherche de leur propre protection conte le froid hivernal de Paris, ne pouvaient pas savoir que les éléments de la milice de Ntsourou ont tiré sur la force publique qui était en patrouille, dans le quartier du Plateau des 15 ans, à Brazzaville.

Et, quand cette bande de parisiens en mal d’audience, croient divertir les Congolais avec des affirmations du genre ‘’Ntsourou avait menacé de donner des informations sur l’affaire des disparus du Beach’’, elle manque simplement de crédit.

En fait, tous ceux qui – heureusement qu’ils ne sont pas nombreux – répètent en cœur ces propos de Marcel Ntsourou sont simplement tombés dans son piège, parc qu’il s’agissait, pour lui, de faire chanter le gouvernement congolais, en vue de le détourner de son option de développement qu’il a choisie pour le pays.

Les Congolais de l’âge de Ntsourou et de Soussa Bedel se souviennent que pour se faire applaudir, pendant la conférence nationale en 1991, certains conférenciers avaient menacé de déballer des secrets qu’ils déclaraient détenir sur telle ou telle autre affaire. Mais, quand ils avaient pris la parole, rien de fracassant n’y était sorti.

Donc, les Congolais ne sont pas émus par le chantage d’un cacique du pouvoir qui a tourné casaque, n’en déplaise à la naïve bande à Soussa Bedel qui croit se faire ou se refaire un nom, en qualifiant Ntsourou de « bouc émissaire que le pouvoir veut empêcher de parler », allant jusqu’à affirmer que « le pouvoir peut le garder en vie ou le tuer, si l’on n’agit pas ».

Peut-être ne leur reste-t-il qu’à dire que ce serait grâce à eux que Marcel Ntsourou n’aurait pas été éliminé, le jour de son arrestation, le 16 décembre 2013. Parce que, si telle avait été l’option, rien n’aurait empêché la force publique qui venait de perdre certains de ses éléments dans l’opération, de l’abattre.

Mais, comme dans une boule de cristal, ils ont vu, du bord de la Seine, Ntsourou porter en lui une balle que son avocat, le très politique Hervé Ambroise Malonga qui lui a rendu visite, le 31 décembre 2013, n’a pourtant pas vue. La presse nationale et internationale à laquelle l’assassin protégé a été présenté le 18 décembre 2013 n’a pas vu cette balle, certainement tirée par la bande à Romain Bedel.

Il est évident, au regard du discours tenu par ces sensationnels de Paris, Marcel Ntsourou est plus que les Congolais morts par sa faute. On peut me comprendre quand ils affirment que ceux qui sont morts au domicile de Ntsourou, le 16 décembre étaient des « innocents tombés sans arme ». En tous cas, il n’y a pas meilleurs moyens de manquer de respect à la mémoire des compatriotes que l’on a embrigadés et sacrifiés, pour des intérêts personnels.

Soussa Bedel et ses compères veulent se faire connaître, après un moment de silence, peut-être faute de sujet, ils n’ont vraiment aucun droit de dénaturer les faits qui sont encore frais, très frais. Les raisons de l’arrestation de l’ancien colonel de l’armée congolaise sont très loin d’un montage : les tires à l’arme automatique sur la police, l’existence des miliciens au domicile de Ntsourou, les tires sur la police venue perquisitionner à son domicile, des militaires tués par les miliciens de Ntsourou, des militaires, son déferrement à la maison d’arrêt, tout cela est vrai et vérifiable. Et, tout cela n’a aucun lien avec une autre affaire, sauf le fait que Ntsourou en soit toujours un acteur.

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