’Pas de croissance économique durable sans l’existence d’une fourniture fiable et suffisante en énergie électrique.



Fort malheureusement, la République Démocratique du Congo est loin de répondre à cette exigence’’. Ce constat est de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) qui, à l’unanimité de tous ses membres, décrie cette situation déplorable. C’était au cours de la traditionnelle cérémonie d’échange de vœux, organisée à l’espace « Fête parfaite» de la Gombe, sous le leadership d’Albert Yuma Mulimbi, Président de la FEC. C’est bel et bien une controverse: La RDC est dans le sérail des puissances énergétiques au monde de par son barrage hydroélectrique, ses cours d’eau et écosystèmes susceptibles de produire la photosynthèse, grâce à la biomasse.




Elle ne peut donc, en effet, souffrir de manque criant d’énergie électrique. Et, pourtant, malgré cette boulimie potentielle énergétique, l’électricité et l’eau figurent parmi les tares vécues au quotidien par les Congolais.


De ce fait, le secteur d’Electricité et d’eau potable est ciblé parmi les quatre principaux axes prioritaires identifiés, constituant le socle du plan d’action de l’exercice 2014 de la FEC.


Compte tenu de l’importance d’une question hautement stratégique et d’intérêt national, la FEC ne veut rien parler en l’air. Elle propose des pistes de solutions concrètes, pour limiter les dégâts.


Ouvrir le capital des sociétés aux privés


La couleuvre est certainement difficile à avaler, mais, il faut le faire si l’on veut parvenir à une solution bien durable.


Au nombre des solutions préconisées, la FEC propose de finaliser la réforme légale du secteur d’électricité et de l’eau en vue d’ouvrir le capital de ces sociétés aux privés et d’injecter des capitaux frais, nécessaires à leur meilleur fonctionnement.


Eviter le vaille que vaille


Si l’on voudrait aller loin dans ce secteur, argue l’association patronale congolaise, il faut des mesures coercitives d’encadrement, susceptibles de freiner le dérapage.


C’est pourquoi, suggère-t-elle, il reviendra à l’Etat congolais, après la réforme, de veiller à une péréquation tarifaire, privilégier, pour tout nouveau projet d’investissement dans le secteur, la satisfaction des besoins nationaux en vue de la promotion de l’activité économique nationale. Encore faudra-t-il mettre en place des mécanismes incitatifs sur le plan fiscal et douanier pour l’acquisition des équipements de production des autres formes d’énergie alternative (panneaux solaires etc.); réhabiliter les centrales hydroélectriques existantes des provinces défavorisées en desserte électrique en vue de l’émergence de nouveaux pôles de croissance économique; accélérer le processus de réalisation du projet Inga III et mettre en place un Comité de gestion autonome, sous la tutelle de la Présidence de la République.


La promotion de l’industrie


Le deuxième axe est celui se rapportant à la promotion de l’industrie.


Somme toute, le patron des patrons congolais a déploré le fait que 2013 a été très pénible dans le secteur industriel en RDC.


Selon lui, on peut s’en cacher de dire que l’industrie congolaise est à ce jour, dans un niveau de délabrement très avancé. Ceci, pour la simple raison que l’extraversion prononcée de l’économie, pousse la RDC à être toujours dépendante des importations, s’explique-t-il.


C’est pourquoi, note la FEC, entre autres, piste de solutions à explorer, c’est celle liée à l’organisation des états généraux de l’industrie avec tous les partenaires afin d’établir un livre blanc de l’industrie congolaise. Ce qui amènera à une refondation complète du secteur. Mais aussi, a-t-elle préconisé, la mise sur pied d’un comité public-privé sur la promotion de l’industrie congolaise.


Fin du monopole du secteur des assurances


S’agissant du troisième axe portant sur la libération du secteur des assurances, caractérisé par le monopole exercé par la Société Nationale d’Assurances Sonas, la FEC souhaite voir ce secteur jouer pleinement son rôle d’intermédiation financière en assumant les fonctions classiques d’assurance et de réassurance.


La promotion de la classe moyenne


L’émergence de la classe moyenne est également retenue, dans l’axe prioritaire du plan d’action de la FEC, exercice 2014.


Tout est priorité. Mais, pour la FEC, l’organisation des états généraux de l’agriculture, de la rationalité du système fiscal par la mise en place d’une fiscalité et parafiscalité qui répondent aux exigences du développement économique, c’est aussi prioritaire. Elle souhaite la publication d’un guide pour l’élaboration des textes législatifs et réglementaire, visant à présenter l’ensemble des règles, principes et méthodes devant être observés dans la préparation des textes normatifs, lois, ordonnances, décrets et arrêtés. En outre, s’implique-t-elle, à la promotion du partenariat public-privé qui devra passer à travers la délégation ou la concession au secteur privé pour la gestion des infrastructures de base.


Sa lecture par rapport au Gouvernement de la cohésion nationale


Cette sempiternelle question continue à susciter des vagues de réactions en sens divers.


Les tenanciers de l’économie congolaise ne peuvent rester en marge de l’actualité.


En effet, les membres de la FEC, par la bouche de leur président national Yuma Albert, souhaitent que le profil des candidats au Gouvernement de cohésion nationale soit notamment, des femmes et des hommes qui partagent la vision du Président de la République, de ne jamais trahir le Congo et dont la loyauté envers le pays et son Chef d’Etat, ne doit nullement être circonstancielle.


Eugène Khonde

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