*Au moment où la classe politique congolaise tente de freiner, mais en vain, le processus électoral par des subterfuges, la Communauté internationale, elle, se mobilise pour y apporter un soutien conséquent. 

L’Onu, à travers la Monusco, se prépare déjà au défi logistique, a confirmé Martin Kobler, à l’issue d’une audience à lui accordée par le Président de la CENI. Dans l’entretemps, le Comité de partenariat des élections, constitué de tous les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques accrédités en RDC, des Représentants des institutions ainsi que la CENI, attend, fermement, les recommandations de l’Assemblée nationale. Question de se rassurer du sérieux de ce processus. Il appartient donc aux congolais et, particulièrement, les Députés, d’enrichir, le plus vite que possible, les propositions de la CENI contenues dans la Feuille de Route du cycle électoral 2013-2016. Alliée de taille de la RDC, la Communauté Internationale entend favoriser l’enracinement de la démocratie, à travers le processus électoral. Aussi, conscient de cet enjeu majeur, l’Abbé Malumalu est plus que déterminé à ratisser large, en associant le maximum d’acteurs dans la planification, la gestion et le suivi des élections. Voilà qui justifie les différents contacts entrepris avec les partis politiques, la société civile, les confessions religieuses, les autorités traditionnelles, le Gouvernement, l’Assemblée nationale qui, tous, ont eu un droit de regard sur cette Feuille de Route 2013-2016.

La question fait débat. La problématique des élections en RDC, surtout à l’horizon 2016 qui coïncide avec la fin du mandat, le dernier, du Chef de l’Etat. D’où, la passion.

Pour l’Abbé Malumalu, le débat fait partie de la démocratie. Il répondait ainsi aux questions de la presse à l’issue de l’audience qu’il a accordée au Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’Onu en RDC, M. Martin Kobler. Seulement, pour le Président de la CENI, il faut canaliser ce débat, en s’appuyant sur les lois de la République.

‘‘Chacun a un rôle à jouer et chacun n’a qu’à jouer son rôle’’, a soutenu l’Abbé président de la CENI, exhortant, en même temps, les partis politiques d’être une force de proposition ; aux institutions d’encadrer et à la CENI d’annoncer le calendrier électoral.

Il a promis de faire une large consultation auprès de toutes les parties prenantes au processus électoral sur le projet de feuille de route 2013-2016. ‘‘On a commencé par l’Assemblée nationale puisqu’elle-même avait déjà fixé comme ordre du jour de la session, l’état des lieux du processus électoral en RDC. Nous nous sommes rapprochés aussi du Sénat. Cette semaine, nous allons lancer la consultation avec la société civile et les confessions religieuses, les organisations des femmes ; bref, des compatriotes de toutes les parties prenantes. Nous sommes dans une phase où nous écoutons tout le monde. Nous exposons et nous écoutons’’, a-t-il déclaré.

Il convient de rappeler, ici, que le Président de la CENI avait proposé plusieurs scenarii dans sa feuille de route. En ce qui concerne les différentes élections, compte tenu des contraintes, certains scenarii exigeaient la révision constitutionnelle. Plus singulièrement, en ce qui concerne l’élection des Députés provinciaux au suffrage universel indirect. Affaire de réduire le coût et de gagner du temps, tout en rattrapant le retard créé par des cycles électoraux de 2006 et 2011.

Pour l’Assemblée nationale, la CENI doit s’atteler à l’élaboration du calendrier, en privilégiant l’organisation des élections provinciales telles que prévues par la Constitution, sans penser à toucher à la Constitution.

C’est ce qui pousse l’Abbé-président de la CENI à refaire le même tour auprès des partenaires.

Aussi, Malumalu espère-t-il que ceux qui l’écoutent sont dans des dispositions d’abord d’écouter et de comprendre ce qu’il expose. Avant de se disposer, lui, également, à écouter les autres. Une capacité d’écoute, espère-t-il, qui peut amener à trouver un bon système électoral pour la RDC.

Chacun ayant ses prérogatives, la CENI, relève Malumalu, va prendre ses responsabilités, après une large une large consultation. Une consultation qui, selon Malumalu, dépend aussi des autres institutions en ce qui concerne le cadre légal, les moyens financiers, la sécurité électorale, la justice électorale…Cela demande, au-delà même de la CENI, une concertation aussi au niveau institutionnel. Ce à quoi, la CENI s’attèle maintenant.

En somme, pour Malumalu, provoquer un débat démocratique, ce n’est pas mal parce que ‘‘ce que nous recherchons tous est que les élections soient démocratiques, transparentes, que chacun ait l’occasion de s’exprimer et qu’en même temps, les différents acteurs puissent bien définir les règles de jeu et qu’ils les respectent’’.

Malumalu a annoncé, à l’occasion, la signature, le 8 février 2014, au Palais du peuple, du protocole d’accord mettant en place le Comité de liaison entre la CENI et les partis politiques, pour une meilleure communication. Il y aura, également, le lancement du Code de Bonne Conduite des Partis Politiques.

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