*A l’issue de la réunion d’hier au ministère de l’Intérieur, la délégation de l’UNC conduite par Claudel-André Lubaya a présenté un document contenant trois points. Il s’agit de l’interdiction de voyager pour Vital Kamerhe, la fermeture de la chaîne de télévision Canal Futur et le procès qui l’oppose à l’honorable Wivine Moleka. C’est ce mercredi que Richard Muyej donnera des réponses au document qui lui a été remis

*Avant cette réunion, Richard Muyej, ministre de l’Intérieur avait regretté ce qui s’était passé dimanche matin à l’aéroport international de N’Djili, disant que l’ancien président de l’Assemblée nationale et président national de l’Union pour la nation congolaise (UNC) voulait créer un spectacle inutile et de trop, pendant qu’un rendez-vous était déjà fixé pour hier lundi.

A quoi ressemble réellement ce que d’aucuns qualifient de « feuilleton Vital Kamerhe » ? Pourquoi s’est-il présenté à l’aéroport international de N’Djili, précisément au pied de l’avion, sans remplir toutes les formalités d’usage ? Pourquoi a-t-il passé outre le rendez-vous pris avec le ministre de l’Intérieur pour se présenter à l’aéroport dimanche matin ?

Vital Kamerhe est-il poursuivi par un signe indien, d’autant plus qu’au-delà d’une prétendue interdiction de voyager, il a été déguerpi de la villa de l’Etat située dans la commune de la Gombe et que l’affaire qui l’oppose à l’honorable Wivne Moleka a été renvoyée au Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema ? Pourquoi alors plusieurs événements se combinent-ils du coup sur la même personne ?

Voilà autant de questions qui poussent Richard Muyej, ministre de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires Coutumières à croire qu’au regard de ce qui s’est passé le dimanche dernier à l’aéroport international de N’Djili, l’ancien président de l’Assemblée nationale et président national de l’Union pour la nation congolaise (UNC) voulait créer un spectacle inutile et de trop.

En effet, c’est hier que Richard Muyej, ministre de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires Coutumières a reçu la délégation du parti politique proche de l’Opposition, l’Union pour la nation congolaise (UNC) du président Vital Kamerhe.

Elle était conduite par Claudel-André Lubaya, Secrétaire général adjoint de ce parti politique. Cette réunion était voulue par toutes les deux parties pour aplanir les divergences nées autour d’un prétendu refus pour Vital Kamerhe, un opérateur politique important du pays, d’effectuer un périple qui devait le conduire en provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Des échos nous parvenus du ministère de l’Intérieur, il s’avère que la délégation en question a déposé un document contenant trois points. Il s’agit de l’interdiction de voyager pour Vital Kamerhe, la fermeture de la chaîne de télévision Canal Futur et du procès qui l’oppose à l’honorable Wivine Moleka. Pour le premier élément qui a trait à l’interdiction de voyager, disons que le ministre pourra y réserver des réponses convaincantes et d’autres raisons seront données dans les lignes qui suivent. De même pour la fermeture de la chaîne de télévision.

Quant au procès qui l’oppose à Wivine Moleka, certaines rumeurs, même les plus folles, parlent d’une certaine politisation. Pour Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias, qui intervenait sur quelques médias périphériques, il ne voyait pas le lien entre le refus de voyager et le procès qui l’oppose à Wivine Moleka.

« Vous parlez d’une affaire qui passe en justice ? Je n’en suis pas protagoniste, ni mon ministère, ni mon Gouvernement », rétorque-t-il, tout en insistant sur le fait qu’il s’agit d’une affaire strictement privée. D’ailleurs, il se garde de le commenter et n’a pas à répondre des actes d’un citoyen qui se plaint contre un autre. Et de conseiller qu’il faut s’habituer à ça, d’autant plus que la vie sociale est émaillée de pas mal de choses. Les gens se disputent, ils se réconcilient et l’Etat n’a pas à tout expliquer.

Par rapport à ce procès, disons qu’après la saisine de la Cour suprême de justice par la partie Vital Kamerhe, la haute cour a cassé la décision du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, renvoyant donc l’affaire au Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema. Etant une question électorale, elle ne peut trouver son dénouement qu’à travers une réparation du préjudice causé au civil.

Peut-être que Richard Muyej emboitera le pas à son collègue Lambert Mende, d’autant plus que le Gouvernement de la République n’a rien à avoir dans un dossier essentiellement privé où ce sont les intérêts des parties qui sont mis en jeu.

Un spectacle inutile !

Interrogé dimanche dernier par la presse, Richard Muyej, ministre de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires Coutumières, s’est demandé pourquoi Vital Kamerhe a-t-il cherché à créer ce spectacle inutile, un spectacle de trop.

En effet, selon le ministre Richard Muyej, Vital Kamerhe a voulu lui-même créer un incident, en se présentant devant l’avion sans avoir accompli les formalités d’usage. « Nous avons convenu une rencontre lundi (10 février 2014) ou mardi. Il y a eu des contacts avec Vital Kamerhe, après qu’il ait envoyé deux émissaires : Claudel-André Lubaya et Bertrand Ewanga. Je les ai reçus et avons parlé pendant plus d’une heure en présence de mes deux conseillers.

Nous avons convenu d’organiser des échanges pour aplanir les divergences s’il y a en. Mais il a préféré tourner le dos aux engagements qu’il a pris pour se présenter à l’aéroport international de N’Djili », s’est expliqué le ministre, avant d’ajouter que curieusement, même son émissaire qui devait être dans la délégation de Kamerhe se trouvait chez lui sans rien savoir.

Et de continuer qu’il a été surpris d’apprendre que Vital Kamerhe était au pied de l’avion. Dans quelles conditions a-t-il été interpellé par les agents de la Direction générale des migrations (DGM) ? Richard Muyej constate seulement qu’il n’avait accompli aucune formalité.

« En tant que ministre de l’Intérieur et face à tous ces leaders politiques, j’ai des obligations. Je dois les sécuriser, je dois veiller à ce qu’il ne se livre pas à un quelconque activisme politique qui puisse affecter les sensibilités ou éveiller les susceptibilités inutiles dans cet espace. Car, comme tout le monde le sait très bien, cet espace est encore sécuritairement fragile et où plusieurs fois il a demandé aux partis politiques de consolider la paix et la sécurité dans cette région qui n’a que trop souffert. »

Le bout du tunnel

Peut-être qu’à l’issue de la réunion d’éclaircissement de ce mercredi, ça sera enfin le bout du tunnel pour Vital Kamerhe, lui qui est déterminé à visiter les populations des provinces du Nord et du Sud-Kivu meurtries par plusieurs années de guerre. Mais logiquement, l’Etat n’a aucun intérêt à l’empêcher de voyager. Le souhait des autorités était d’éviter que le message qui sera véhiculé dans ces provinces troubles ne soit pas de nature à perturber l’ordre et le climat social.

La paix chèrement acquise doit être protégée comme des œufs d’or pour éviter que n’importe quel quidam vienne annihiler les efforts pour lesquels plusieurs compatriotes et de vaillantes forces de défense et de sécurité ont versé de leur sang.
Le direct
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