*Elle n’entend pas appliquer la politique de la chaise vide à des moments importants de la vie nationale. Angèle Makombo, Président de la Ligue des Démocrates Congolais (LIDEC), parti membre de l’Opposition politique, a signé, le samedi 8 février dernier, le Code de bonne conduite pour le processus électoral 2013-2016, lors d’une cérémonie solennelle organisée par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Alors qu’une bonne brochette de partis politiques de l’opposition a boycotté cet exercice, la LIDEC s’est affiché parmi les rares formations politiques à répondre présent au chapiteau du Palais du Peuple. En plus du code de bonne conduite, deux de ses mandataires ont, en outre, signé le Protocole d’accord instituant le Comité de liaison entre la CENI et les partis politiques. Par ailleurs, Angèle Makombo appuie vivement l’initiative de remettre les ‘’compteurs à zéro’’ en vue de commencer le cycle électoral par l’organisation des élections locales qui, dit-elle, sont ‘’les ferments de la démocratie’’.
«Nous sommes de l’opposition, mais nous n’appliquons pas la politique de la chaise vide en des moments importants de la vie nationale. Le Président de la CENI a présenté dernièrement la feuille de route du processus électoral 2013-2016, nous nous disons qu’il faut être ici pour signer ce code de bonne conduite qui est un engagement moral pour que des élections se déroulent bien ». C’est en ces termes qu’Angèle Makombo a justifié son acte, au sortir du chapiteau installé au Palais du peuple où elle a signé, au nom de son parti politique, le Code de bonne conduite. Il fallait bien cette justification. D’autant plus que, dans sa grande majorité, l’opposition politique congolaise a boycotté cette double cérémonie portant signature du code de bonne conduite et du Protocole d’Accord instituant le Comité de liaison CENI-partis politiques. L’UNC et ses alliés, les partis membres des FAC/Opposition, les FAC, Udps… tous ces gros calibres de l’opposition tournent le dos à cette initiative de la CENI. Un schéma que la LIDEC n’a pas voulu adopter. Angèle Makombo estime que tout est question de logique avec soi-même, non sans regretter une énième division de l’opposition face à des questions cruciales.
«L’opposition est encore divisée sur cette question de la CENI, comme malheureusement dans d’autres sujets. Je relève pourtant qu’il y a des représentants de l’opposition dans l’équipe dirigeante de la CENI. Soyons quand même logique avec nous- même », a indiqué celle qui avait osé être l’unique candidate à la présidentielle 2011, avant de désister en faveur de Léon Kengo wa Dondo, au nom de l’unité de l’opposition.
Angèle Makombo met en avant le principe d’une opposition constructive. «C’est bien de critiquer. Mais, il faut aussi émettre des propositions. S’il y a des initiatives qui peuvent faire avancer le processus démocratique dans le pays, oui, nous devons en faire partie. La LIDEC est parmi les rares partis à respecter le timing dans l’accréditation des mandataires », renchéri-t-elle.
Les locales d’abord !
Angèle Makombo a également réagi sur la présentation, le 30 janvier dernier à l’Assemblée Nationale, de la feuille de route du processus électoral 2013-2016. La Présidente de la LIDEC fustige les idées mal reprises dans l’opinion, concernant les deux options présentées par l’Abbé Apollinaire Malumalu. Pour elle, il appartient aux institutions concernées de prendre la dernière décision, dont le Parlement.
Par ailleurs, Angèle Makombo appuie vivement l’idée de commencer ce cycle électoral par des élections locales. Elle n’hésite pas à dire que ces élections locales, qui se déroulent au niveau des entités de base, sont ‘’les ferments de la démocratie’’. « Comme dans toutes les vieilles démocraties, les élections au niveau local sont d’une importance capitale. Aussi, permettront-elles de diminuer les fraudes. Les accords de Sun-City avaient recommandé la même chose. Nous devons donc remettre les compteurs à zéro pour s’assurer des élections réellement démocratiques et transparentes », souligne-t-elle.
Socrate Nsimba