Après plusieurs reports, c’est finalement ce jeudi 20 mars à 11h00’ que les ténors de la Majorité présidentielle se réuniront à la ferme de Kingakati autour de leur Autorité morale Joseph Kabila.
Cette rencontre combien déterminante pour la suite des évènements est très attendue par l’opinion par rapport surtout à la nomination du futur Premier ministre devant conduire le Gouvernement de cohésion nationale. 




Outre l’avènement du nouveau chef du Gouvernement, il sera également question d’accorder les violons sur les délégués de la Majorité qui feront partie du cabinet de cohésion nationale.
L’horizon 2016 sera-t-il également de la partie au moment où des schémas attribués à la Majorité présidentielle sont au cœur de la controverse dans les états-majors politiques ? C’est dire à quel point le ciel va s’arrêter pendant quelques heures, le temps de permettre à Kingakati de livrer ses secrets.
Des secrets qui serviront soit à mettre un terme à tout suspense, soit à alimenter la chronique au moment où l’horizon 2016 commence à monopoliser le débat politique en RDC. M. M.

NORD-KIVU
Beni : les 895 otages des ADF/NALU toujours introuvables

* A Walikale, les Maï-Maï APCLS, Cheka, Nyatura et Raïa Mutomboki font alliance et installent leur empire
Selon les statistiques de la Coordination de la Société civile du Nord-Kivu que personne n’a jamais jusqu’ici contestées, ce sont 895 personnes qui sont prises en otage par les forces négatives des ADF/NALU dans la région de Beni depuis 2013.

Parmi ces otages il y a les trois prêtres de l’Eglise catholique de Beni, le médecin de l’Hopital général de Oïcha (40km de Beni-ville), 5 agents humanitaires de MSF, des femmes, des filles, des adolescents, des jeunes hommes, des pères de familles souvent cueillis pour la plupart dans des champs de leurs villages respectifs. 895 personnes. Un beau chiffre. Cela représente la population d’un hameau.
Après la déconfiture des ADF/NALU et la chute de leur bastion fortifié de Macoyova 2 et 3, dans la vallée du massif Ruwenzori, on a compris par l’armement dont ils disposaient et la structuration de ce groupe armé composé de centaines de combattants, on a donc compris comment ils avaient la puissance nécessaire pour soumettre une aussi importante prise d’otages, 895 personnes.
Les ADF, c’était toute une armée. Après leur déroute, chaque famille des otages s’attendait à ce que les Fardc mettent la main sur les victimes. Que non ! Les hommes du chef-commando Lucien Bahuma, 8ème Région militaire, qui les ont mis en débandade ont fouillé les coins et recoins de leur ancien bastion. Rien. Ils ont tout fait passer au peigne fin. Toujours rien. Pas un seul otage en vue. Ni même un cadavre. Ni encore quelques indices de leur existence.

LA SOCIETE CIVILE S’IMPATIENTE
A Goma, à la Coordination de la Société civile, on s’impatiente. On presse les Fardc à retrouver coute-que-coûte les otages qui, pour cette coordination, sont enfermés quelque part. Les animateurs de la Société civile estiment que les ADF qui sont aussi des humains comme tout le monde ne pouvaient se passer des services médicaux du médecin de OÏcha et de 5 membres de MSF.
C’est donc le dépit mêlé à la colère à Goma. Car pour la Société civile du Nord-Kivu, la victoire des Fardc sur les ADF/NALU perd toute sa saveur tant que les otages ne seraient pas encore libérés. Qu’est-ce qu’on va fêter alors que 895 compatriotes sont encore entre les mains de l’ennemi ? Pour le colonel Olivier Hamuli, porte-parole des Fardc pour le Nord-Kivu, il ne voit pas où seraient cachés ces otages.
Il a plutôt le sentiment qu’ils ont été exécutés par les ADF/NALU, ce qui justifie le fait qu’il n’y ait aucune trace de vie. Pourtant, les familles continuent toutes à espérer que leurs proches sont encore en vie quelque part dans une caverne tenue encore par les ADF/NALU.
Pour sa part, le Vice-Premier ministre chargé de la Défense Alexandre Luba Tambo interrogé sur le sort de 800 otages entre les mains des ADF/NALU a semblé éluder la question. Les otages des ADF, ce n’est pas une fiction, car fin 2012 déjà, les Ong internationales comme HRW et la Monusco donnaient déjà le chiffre de 600 personnes enlevées.
Toute l’année 2013, ils ont atteint la cime, avec près de 1000 otages (895). Heureusement qu’ils sont en fin de compte défaits par les Fardc avec l’aviation de la Monusco.
Quant au bilan de ces combats, le colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco avance le chiffre de 45 tués du côté des ADF et 20 Fardc. Sur presque 3.000 hommes que comporte cette milice, il n’y a que 45 tués, aucun prisonnier, ce qui veut dire qu’ils sont bel et bien retranchés quelque part pour se réorganiser et passer à l’action le moment venu.
La seule retraite possible, c’est sur les versants escarpés du massif Ruwenzori qu’ils connaissent bien et ou ils évoluent depuis belle lurette. C’est là où il faut aller les pourchasser. Attention : les ADF ne sont pas enterrées. Olivier Hamuli a assuré que les Fardc sont actuellement dans la phase de ratissage de la zone. Un travail d’autant plus complexe qu’il exige d’être exécuté méticuleusement.

ALLIANCE MORTELLE A WALIKALE
Vers Masisi, plus exactement à Walikale, la population continue son martyre à cause des actions des groupes armés nationaux. Ceux-ci n’ont pas encore dit leur dernier mot. Encore qu’on croyait que les Fardc ont réduit en cendres la milice de Janvier Kalairi, APCLS, qui tenait Masisi sous coupe réglée en brûlant des villages, celle-ci s’est tout simplement transportée à Walikale.
Là Kalaïri a signé une alliance avec presque toutes les milices qui terrorisent la région de Masisi. Il y a la milice Maï-Maï Cheka, Nyatura et Raïa Mutomboki. Toutes ces milices ne parlaient pas le même langage lors de la rébellion du M23.
A ce jour, elles ont accordé leurs violons contre les Fardc, c’est bien entendu la population qui va en payer le prix. Ils promettent de mettre Walikale à feu et à sang. Ils ont aussi le soutien des FDLR, alors que certaines parmi elles comme Cheka combattaient les Hutu.
Tous ces groupes disposent désormais des armes lourdes qui ont permis à Kalairi de résister pendant plusieurs jours à Lukweti, son QG, d’où il a finalement été chassé. Une partie de sa troupe s’est refugiée sur la colline dénommée « Sinaï » qui surplombe Masisi d’où on ne les a pas encore délogé car pour cela il faudra recourir aux hélicoptères de la Monusco.
Qui est derrière la résurgence brusque de tous ces groupes nationaux qui ocupé le terrain juste après la défaite du M23 ? Le M23 en majorité Tutsi dont la nationalité congolaise était sujette à caution comme pour Bosco Ntanganda ou Sultani Makenga.
Avec les Kalairi, les Cheka, Nyatura et les Mutomboki, il s’agit bien des autochtones. Mais dans le mal, ils font pire que les pro-rwandais du M23 dans la déstabilisation du Nord-Kivu. C’est le message à la Communauté internationale : la déstabilisation du Kivu, Kagame n’a rien à voir, car c’est une affaire des Congolais. C’est cela que les Fardc doivent casser en rasant toutes ces écuries des Maï-Maï qui écument Masisi et Walikale et qui sont au service des mêmes forces occultes qu’hier avec le M23. KANDOLO M.

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