* Selon le schéma, l’actuel chef du Sénat conserve son fauteuil. Lambert Mende lui, remplace Minaku. Par contre, le speaker de la Chambre à la Primature.L’Après-Concertations nationales augurait un nouvel ordre politique en RD Congo. Plus rien donc ne devrait être comme avant. Clôturant les assises de ce Forum national en octobre 2013, le Président Joseph Kabila annonçait de grands changements. Les réajustements portaient notamment sur la mise en place d’un nouvel Exécutif, appelé Gouvernement de cohésion nationale. La question est de savoir si les changements annoncés ne concernent que le Gouvernement. Sinon, que va-t-il se passer ? Place aux supputations de tous horizons.




Tout se raconte. Dans les milieux politiques rd congolais, on n’arrête pas encore d’épiloguer sur l’Après-Concertations nationales. En toile de fond, le discours du Raïs sanctionnant la fin des travaux desdites Concertations. Cinq mois après, rien n’arrive encore. Voilà même qu’on vient d’entamer le début de la fin du premier trimestre 2014. Joseph Kabila a son agenda. Il n’agit pas sur pression. De grandes décisions sont parfois annoncées au moment où l’opinion les attendait le moins. C’est ce qui semble être le cas présentement. Le commun des mortels congolais n’est presque plus intéressé à la glasnost annoncé du Chef de l’Etat.
Entre-temps, la très longue période d’attente a donné lieu à une foire aux supputations. Au centre des débats, le fauteuil tant convoité de l’ex-avenue des 3Z. Sauf si le Chef de l’Etat décidait de conserver ce qui aura à ses yeux, la valeur d’un " maillot jaune " qu’on ne change pas. Si c’est un non Matata, alors à qui le sceptre du nouveau Gouvernement sera-t-il remis ? Plusieurs noms sont cités. Mais à proportions inégales, Aubin Minaku et Léon Keengo Wa Dondo sont cités parmi les favoris des spéculateurs. Evariste Boshab aussi. Le poste n’étant pas électif, seul le Chef de l’Etat connait le nom de son Premier ministre.

"Je vous annonce que, dans le cadre de ma politique d’ouverture, prônée depuis mon investiture, un " Gouvernement de cohésion nationale " sera bientôt mis en place. Il comprendra aussi bien des représentants de la Majorité que ceux de l’Opposition et de la société civile et aura pour missions prioritaires le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat à travers le pays, la consolidation de la cohésion nationale, la poursuite de la reconstruction, l’appui au processus de décentralisation et à l’organisation des élections, et l’amélioration des conditions sociales des populations", avait déclaré Joseph Kabila, dans son discours du 23 octobre 2013, devant les deux Chambres du parlement réunies en Congrès.

LA COMBINAISON GAGNANTE ?

Plusieurs scénarii concurrents annoncent le nouvel Ere politique annoncé par le Chef de l’Etat. Au nom de la cohésion nationale, une source crédible contactée hier s’est voulue rassurante. Selon notre interlocuteur, la cohésion nationale ne doit pas s’arrêter au Gouvernement. " Le schéma concerne l’ensemble des institutions politiques et civiles du pays. A l’exception du Président de la République et la Commission électorale nationale indépendante (CENI)".

A l’en croire, le Chef de l’Etat s’en tient à l’équilibre régional pour éviter des frustrations éventuelles. A ce titre, la présence d’un non originaire de l’Est, du Sud-Est et du Nord-Est du pays serait mal venue. " Ce fauteuil reviendrait à un ressortissant de l’Ouest du pays ", précise la même source. Selon lui, Aubin Minaku, actuel speaker de la Chambre basse du Parlement, serait pressenti à ce poste. " (…) Parce qu’il préside déjà une grande institution, l’Assemblée nationale, Aubin Minaku a les atouts de Premier ministre, dans le contexte actuel de notre politique ".

En ce qui concerne Léon Kengo Wa Dondo conservera son fauteuil de Président du Sénat. Ainsi, il aura le mérite de représenter la province de l’Equateur. Et, au cas où la carte Minaku serait jouée à la primature, son ancien poste de Président de l’Assemblée nationale reviendrait à un fils du Kasaï. Et, c’est le nom de Lambert Mende Omalanga, actuel ministre des médias, qui est cité comme successeur de Minaku. C’est donc, l’option Léon Kengo Wa Dondo-Lambert Mende et Aubin Minaku qui serait sur la table. Une syntaxe politique qui tient ainsi compte de la cohésion nationale. Quitte à mener la même logique jusqu’au bout avec les institutions restantes, en l’occurrence le Conseil d’Etat et la Cours constitutionnelle. Mais quel que soit l’enjeu de la cohésion nationale, l’intérêt du pays doit primer sur de pures postures ethno-régionalistes.

UN CHOIX JUDICIEUX

Y a-t-il urgence d’un nouveau Gouvernement ? Sans doute pas. On parlerait plutôt en termes de nécessité. Les raisons sont celles-là même qui motivent l’avènement du nouvel Exécutif national. Sa mission est d’avance connue. " Maintenir la paix et restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ". Pas seulement. Les différentes recommandations des Concertations nationales devront également servir de livre de chevet à la nouvelle équipe gouvernementale.
A priori, cette lourde charge de satisfaire les aspirations du peuple congolais ne revient pas seulement au Gouvernement. Elle exige également l’implication de toutes les régies financières. D’où, l’obligation d’un choix non seulement judicieux, mais aussi et surtout rigoureux. Le Raïs lui-même l’a déclaré dans son discours devant le Congrès. Quand il dit : " Je mettrai un soin particulier dans le choix des animateurs des institutions et dans l’application rigoureuse et systématique de la sanction pour mettre hors d’état de nuire tous les éléments susceptibles d’hypothéquer notre détermination à améliorer la condition sociale du citoyen congolais et la gouvernance de la République ", le Raïs sait de quoi il parle. Laurel KANKOLE

RADIO Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top