La sanction de la Cour Suprême de Justice est tombée le mercredi 26 mars dernier, sur le dossier judiciaire engagé contre l’opposant Diomi Ndongala. La haute juridiction nationale a établi la culpabilité du Président de la Démocratie Chrétienne, condamné pour viols sur mineures. Dix ans de prison ferme. C’est la peine infligée à celui qui est poursuivi pour les mêmes faits, depuis 2012. Le Ministère Public avait, d’ailleurs, requis une peine beaucoup plus lourde, de 23 ans de prison ferme.

C’est une décision qui va faire parler d’elle dans les jours qui viennent dans des salons politiques. Eugène Diomi Ndongala, Président de la Démocratie Chrétienne et initiateur de la MPP (Majorité Présidentiel Populaire), une plateforme de soutien à Etienne Tshisekedi, a encore plusieurs années derrière les barreaux. Ainsi en a décidé la Cour Suprême de Justice, mercredi 26 mars 2014. Une condamnation de dix ans de prison ferme pour «viols sur deux mineures ».

Les carottes semblent cuites pour cet opposant proche d’Etienne Tshisekedi, leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). La Cour Suprême de Justice siégeant en dernière instance, toutes les voix de recours contre ce jugement lui sont hermétiquement fermées.

Son unique espoir peut se fonder sur l’amnistie dont la loi venait d’être promulguée par le Chef de l’Etat, en février dernier. Une des recommandations issues des travaux de concertations nationales, cette amnistie devrait bénéficier à certains prisonniers dits ‘’politiques’’ pour décrisper le climat de la contestation.

Sa famille politique, comme bon nombre d’opposants, estiment, en effet, que l’arrestation de Diomi Ndonga relèverait d’un coup politique que ses détracteurs auraient monté pour réduire au silence celui qui, après des élections contestées de 2011, s’était montré plus radical contre le régime en place.

Dénonçant un « hold-up » électoral, Eugène Diomi Ndongala avait même boycotté sa participation à l’Assemblée Nationale, pour se conformer au mot d’ordre d’Etienne Tshisekedi.

C’est depuis 2012 qu’il est poursuivi pour viol sur mineurs. Porté disparu pendant quatre mois, il a été retrouvé à la veille du Sommet de la Francophonie, en octobre de la même année. Mis en résidence surveillée, puis détenu préventivement à la Prison Centrale de Makala depuis l’année dernière, Diomi Ndongala voit son bail se prolonger de neuf années supplémentaires, après cette sanction de la Cour Suprême de Justice. A moins que l’amnistie ou une grâce présidentielle ne vienne à sa rescousse.

Socrate Nsimba
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