Spectaculaire retournement de situation dans le camps de l’opposition émiettée de plus belle avec le récent volte-face du groupe parlementaire UDPS et Alliés qui récuse maintenant l’action de torpille de la CENI initiée par l’opposant Fayulu pour adhérer à la démarche électorale poursuivie par l’institution citoyenne organisatrice des élections.


Contrairement à la démarche de Martin Fayulu qui cherche des poux sur la tête d’une CENI chauve, dans une déclaration faite hier jeudi 27 mars 2014 au Palais du peuple, le Groupe parlementaire UDPS et Alliés, ainsi que quatre partis politiques de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale ont stratégiquement adhéré à la démarche de l’Abbé Malumalu, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils ont en outre fait un point évaluatif sur le processus électoral de novembre 2011.


Un désaveu ! Si Martin Fayulu cherche en réalité à remettre les compteurs à zéro avec sa politique de la terre brûlée pour le besoin de la cause, il faudra retenir de prime abord que le Groupe parlementaire UDPS et Alliés et les partis politiques de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale ont reconnu que la session ordinaire actuelle à l’Assemblée nationale et au Sénat prend des contours particuliers au regard de la portée des matières éligibles à son ordre du jour.

Comme d’habitude, ils ont mentionné l’idée de la révision constitutionnelle, ainsi que celle du changement de la constitution par référendum qui, à les en croire, est sérieusement envisagée. Ils affirment que le mode de scrutin des députés provinciaux passerait du scrutin direct au scrutin indirect (article 197), par le changement de la constitution via le référendum populaire, l’objectif étant d’élire le Président de la République au scrutin indirect, d’instaurer un septennat et d’établir un système des mandats illimités (article 220).

En effet, le cycle électoral 2013-2016 procède de diverses évaluations du processus électoral de novembre 2011 et des recommandations y afférentes formulées dans le but d’améliorer la suite du processus au travers notamment de la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel d’organisation des élections. Pour sceller cet effort de requalification du processus, le Parlement de la République a voté la loi organique n°13/012 du 19 Avril 2013 modifiant et complétant la loi organique n°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante.



Ensuite, dans cette déclaration rendue publique par Samy Badibanga, Président de l’Udps et Alliés, il est souligné que dans sa formule rénovée, la CENI découle d’un exercice d’évaluation assorti d’une feuille de route dont l’action est circonscrite au parachèvement du processus électoral enclenché en 2011.

Cela est d’autant plus vrai que le coût inhérent à l’aboutissement d’une entreprise de cette nature serait lourd à tout point de vue, même si la CENI doit s’atteler à formaliser techniquement les orientations politiques dégagées aux Concertations.

Quant au débat sur l’éventualité de la révision constitutionnelle ou de l’opportunité du changement de la constitution par voie référendaire, le Groupe parlementaire UDPS et Alliés et les partis politiques de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale pensent qu’à l’heure actuelle, la constitution dans ses dispositions ne pose aucun problème d’application. En définitive, cette déclaration semble vouloir une chose et son contraire au sein d’une opposition visiblement très déchirée.

Le direct
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