Comme c’était déjà le cas à Kintambo/Magasins, au Marché Bayaka et au Rond-point Ngaba, la campagne de collecte de signatures pour la pétition exigeant le départ de l’abbé Apollinaire Malumalu de la présidence du bureau de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) s’est encore déroulée sur fond de bavures policières dans la commune de N’Djili, précisément au croisement du Boulevard Lumumba avec la bretelle Kimbuta, du nom du gouverneur de la ville de Kinshasa. Positionnés non loin de la station Total et de l’Université Révérend Kim, le député national Martin Fayulu et ses camarades du mouvement « Sauvons la RDC » ont réussi à faire signer les documents en leur possession à plus de 2.400 personnes.



Alors que l’opération se déroulait normalement et que de nombreux candidats à la signature ne cessaient de converger vers la place «Kimbuta», les ennuis ont commencé avec le passage d’un officier de police qui s’est mis à intimer aux pétitionnaires l’ordre de quitter le carrefour et d’aller faire signer la pétition dans les locaux du siège de «Sauvons la RDC». De son point de vue, une pétition devait être signée dans un endroit privé et clos.

Suite à la résistance de Fayulu et compagnie, qui ont fait valoir le caractère constitutionnel et partant public de leur pétition, le galonné a battu en retraite, après les avoir observés pendant plus de trois quarts d’heure, sous la haute surveilance de ses gardes du corps. Mais l’homme que l’on croyait parti a décidé d’agir à distance, en envoyant une escouade de policiers qui ont brutalisé les pétitionnaires, leur arrachant les deux feuilles contenant 2.400 signatures recueillies en une demi-journée à N’Djili. L’on allait apprendre plus tard qu’il s’agissait du commandant du District de la Police/ Tshangu en personne, le colonel Thierry Kalenga.

Conduits auprès de ce dernier et longuement retenus, Fayulu et ses compagnons n’ont pu être relâchés que très tard, certainement après que ce commandant a été instruit de la légalité de leur démarche.

Cette énième bavure policière repose le problème de l’exercice de la démocratie dans un Etat qui s’apprête à s’engager dans un nouveau cycle électoral.

Mais si les instruments d’expression et de manifestation des leaders d’opinion et du souverain primaire telle qu’une pétition ne peuvent pas être utilisés, que devient alors leur liberté d’opinion ? En dépit de toutes les obstructions que rencontre leur démarche, les animateurs de «Sauvons la RDC» semblent décidés à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire dépasser largement le plafond de 1.00.000 signatures exigés par le législateur pour déposer leur texte au bureau de l’Assemblée Nationale avant la fin de la session ordinaire en cours prévue le 15 juin 2014.

Kimp

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