26 avril 2003-26 avril 2014, voilà 11 ans déjà que le major Viatcheslav Boudarin, casque bleu russe des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a trouvé la mort dans l’explosion d’une mine anti-char en Ituri, dans la Province Orientale. Dans une cérémonie en sa mémoire, organisée hier lundi 28 avril, l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Kinshasa, Igor Evdokimov, a mis en exergue la conscience professionnelle des militaires russes lors des opérations de maintien de la paix, aussi bien en RDC que dans le monde.





L’ambassadeur de la Fédération de Russie à Kinshasa, Igor Evdokinov, a indiqué que son pays, étant un des fondateurs de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, est conscient de sa responsabilité en ce qui concerne le maintien de la paix et de la sécurité sur la planète. Le diplomate rappelle qu’" en 2014, on va célébrer 41 ans de participation de la Russie aux opérations de maintien de la paix de l’Onu. A ce jour, les militaires russes ont participé à 28 opérations de maintien de la paix de l’ONU. Pendant les dernières années, les militaires des Forces armées de la Russie ont participé maintes fois à la prévention ou à la suppression des conflits internes et interethniques tant sur le territoire de l’ex URSS que dans d’autres régions du monde. La géographie de ces zones est vaste : l’Ossétie du Sud, Abkhazie, Transnistrie, Tadjikistan, Bosnie et Herzégovine, Kosovo et Métochie, Angola, Tchad, Sierra Léone, RDC etc. Les militaires russes se sont produits comme pacificateurs expérimentés et hautement qualifiés, capables de bien accomplir les tâches leur assignées".
Ont également pris part à cette cérémonie, le représentant du représentant spécial de la MONUSCO, Mustapha Soumare, le commandant en chef de la MONUSCO, le Général Santos Cruz et quelques militaires onusiens des opérations de maintien de la paix en RDC. Alfred LUKAMBIL
Participation de la Russie aux missions du maintien de la paix
En tant qu’un des fondateurs de l’ONU et membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU la Fédération de Russie est consciente de sa responsabilité en ce qui concerne le maintien de la paix et sécurité sur la planète. En 2014 on va célébrer 41 ans de la participation da la Russie (de l’URSS à l’époque) aux opérations de l’ONU du maintien de la paix. A ce jour les militaires russes ont participé aux 28 opérations de l’ONU.
Pendant dernières années les militaires des Forces Armées de la Russie ont participé maintes fois à la prévention ou suppression des conflits intestins et interethniques tant sur le territoire de l’exURSS que dans d’autres régions du monde. La géographie de ces zones est vaste : l’Ossétie du Sud, Abkhazie, Transnistrie, Tadjikistan, Bosnie et Herzégovine, Kosovo et Métochie, Angola, Tchad, Sierra Léone, RD Congo etc. Les militaires russes se sont produits comme pacificateurs expérimentés et hautement qualifiés, capables de bien accomplir les tâches assignées.
Il faut s’attarder sur le service des observateurs militaires de l’ONU. Dans cette catégorie des militaires sont sélectionnés des officiers aux grades du capitaine au lieutenant-colonel ayant un stage de service pas moins de 5 ans. Parmi des exigences indispensables sont la conduite impeccable de voiture dans des conditions routières les plus difficiles, la maîtrise de l’anglais, l’usage des moyens modernes de communication et de navigation, l’aptitude de travailler longtemps dans les conditions extérieures défavorables, souvent sans conditions de vie normales, avec un haut degré de risque pour la vie et la santé. Pas tous les officiers ne répondent à ces exigences. Ainsi après une stricte sélection seulement les meilleurs officiers se trouvent aux missions. Des exigences similaires sont émises aux policiers russes, envoyés dans des missions de l’ONU.
L’histoire des observateurs militaires russes a commencé en octobre 1973 après la fin de la guerre israélo-arabe dite "de trois jours". Le premier détachement de 25 officiers soviétiques est arrivé au Proche Orient, et c’est le 26 octobre 1973 qu’ils ont reçu le statut officiel des observateurs militaires.
Ainsi, par exemple en 2009 dans la lettre de la MONUC adressée au Ministère des Affaires étrangères de la Russie ont été mentionnés certains faits témoignant de l’attitude responsable des observateurs militaires russes vis-à-vis l’accomplissement de leurs devoirs et leurs attitude humaine envers ies souffrances d’autrui. En particulier la lettre évoquait le cas de la patrouille fluvial sous le commandement du capitaine de frégate Y.V.Romanov qui a sauvé des congolais en détresse : 10 membres d’équipage et 45 passagers de deux barges et un remorqueur "Bonzema" qui avaient dérivé pendant 5 jours en aval du fleuve Congo après la panne du moteur. Les victimes ont été approvisionnés en eau potable et remorqués au port fluvial le plus proche de Mobeka. En outre, la lettre mentionne que la même patrouille a participé 3 jours avant cet évènement au sauvetage du remorqueur congolais "Thérèse" faisant naufrage. Dans les deux cas tout s’est passé sans victimes grâce aux actions bien arrangées des militaires russes. Ensuite la lettre, signé par le commandant du contingent militaire de la MONUC général B.Gaye, soulignait que parmi tout les observateurs militaires de la Mission les officiers russes se distinguent par leurs "ponctualité, sens de discipline, professionnalisme et attitude informel en réagissant dans les situations d’urgences et conditions difficiles psychologiques, sanitaires épidémiologiques et climatiques de l’Afrique tropicale". C’est pour cette raison que le général B.Gaye a exprimé sa gratitude aux autorités du Ministère de Défense de la Fédération de Russie.
Dans l’histoire de l’existence de la MONUSCO plus 20 officiers ont été décorés par ordres et médailles de la Russie pour l’accomplissement modèle du devoir militaire à l’étranger. Parmi eux - colonels Arkady Korsakov et Igor Komienko, colonels-lieutenants Dmitry Cherepanov, Bons Paukov, Igor Semykin, Alexandre Jarjumanov, Vladimir Matsal.
Et aujourd’hui 14 ans passés depuis l’installation de la MONUSCO les officiers russes renforcent l’image du pays et de ses Forces Armées par leur service quotidien, s’efforcent de faire tout ce qui est dans leur pouvoir au nom de l’instauration de la paix durable sur le sol congolais.
Chaque année le 29 mai, en célébrant la Journée internationale des Casques bleus de l’ONU, nous nous souvenons de tous ces officiers qui ont sacrifié leur vie au nom de la paix. Dans l’histoire de la participation de la Russie aux opérations de l’ONU 40 pacificateurs russes ont donné leur vie en 13 missions. Parmi eux - le commandant Vyacheslav Budarin qui a péri le 26 mars 2003 lors de la patrouille dans le district de Komanda, territoire de l’Ituri. Radieuse mémoire au commandant V.Budarin et aux autres officiers russes qui ont donné leur sang pour le sauvetage d’autrui.
Bulletin d’information de l’Ambassade de la fédération de Russie en RDC
QUI ÉTAIT VIACHESLAV BOUDARIN ?
Viacheslav BOUDARIN est né le 4 février 1972 à Tchéliabinsk, capitale industrielle d’Oural.
Quand il avait 3 ans ses parents ont divorcé et il déménage avec sa mère, Olga BOUDARINA, à Norilsk. Les traces de son père se perdent. Selon certaines sources d’informations, il disparaît de la vie très tôt.
C’est sa mère qui a élevé et a éduqué Viacheslav. À 1979-89 il fréquente l’école secondaire de Norilsk, tout en faisant simultanément ses études dans l’école des arts. Pendant ses années scolaires il s’est passionné pour le ski, la gravure sur bois, il lit beaucoup. Dès son enfance Viacheslav rêvait de devenir le militaire. Et comme il était heureusement doué en langues, le choix de sa future profession devient évident.
Ayant terminé ses études à l’école Viacheslav s’installe à Moscou. En 1989 il entre à la faculté des langues étrangères de l’Université Militaire du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie qu’il termine en 1994 en devenant l’interprète des langues française et khmere.
Après l’Université Militaire il est envoyé en mission de service en Algérie comme l’interprète militaire du groupe des conseillers militaires russes.
Au retour de l’Algérie en 1996 il fait son service comme interprète militaire dans l’Ecole militaire d’aviation supérieure des pilotes de Krasnodar.
De 1997 à 2000 - de nouveau en mission en Algérie. Cette fois-ci Viacheslav est l’interprète militaire du groupe des officiers russes - professeurs de l’Académie des forces navales de l’Algérie.
Il se marie avec Elena PETROVSKAYA à Moscou le 1 août 1998. Ils reviennent en Algérie ensemble. Le 30 août 1999 Elena a mis au monde un garçon - Konstantin. Viacheslav était beaucoup fier de son fils, et rêvait qu’un jour il deviendrait un officier lui aussi.
En 2000 major V.BOUDAR1N est nommé au poste du collaborateur du Centre de la réalisation des accords internationaux de l’Etat-major des troupes terrestres de la Fédération de Russie. Le service était lié aux missions fréquentes à l’étranger, y compris en France, en Belgique et d’autres pays.
Afin de réaliser son rêve et devenir l’observateur militaire de l’ONU Viacheslav apprend l’anglais. En mars-mai 2002 il suit avec succès les cours des observateurs militaires de l’ONU du Centre d’étude de l’Académie interarmes des Forces armées de la Fédération de Russie.
Le 9 novembre 2002 major Viacheslav BOUDARIN est parti pour prendre part aux opérations du maintien de la paix de l’ONTJ en République Démocratique du Congo où il est nommé au poste de l’observateur militaire à l’agglomération Komanda de la région d’Ituri de la province Orientale.
Le 26 avril 2003, un jour avant de partir en congé, Viacheslav BOUDARIN a péri suite à l’explosion d’une mine antichar.
Viacheslav était une personnalité aux aptitudes diverses développées. Il aimait beaucoup sa famille et la vie dans toutes ses manifestations. Il aimait voyager, il aimait ses amis, il était fier d’appartenir à la communauté des interprètes militaires. Il était honnête, compatissant, prêt à venait au premier appel en aide à ses amis, à ses proches.
Bulletin d’information de l’Ambassade de la fédération de Russie en RDC
« La défense de l’intégrité physique et des intérêts de nos concitoyens font l’objet d’une attention permanente du Gouvernement. »
Honorable Président du Senat, Honorables membres du Bureau, Honorables Sénateurs,
La pertinente question orale de l’Honorable BYA’ENE ESONGO Nelson sur les différentes palettes du disfonctionnement de l’appareil diplomatique a suscité, au cours du débat du vendredi 25 Avril 2014, une panoplie d’interrogations à laquelle je voudrais ce jour, au nom de mon Ministre empêché, m’efforcer d’apporter des éclaircissements afin de rejoindre les préoccupations exprimées par les Honorables Sénateurs.
Je voudrais, une fois de plus, remercier les Honorables sénateurs pour les préoccupations et recommandations combien estimables faites dans le cadre du débat ouvert par cette auguste et prestigieuse Assemblée autour de cette question orale.
Mes remerciements s’adressent tout naturellement à l’auteur de la question orale et initiateur de cet échange fort enrichissant, lequel, tout en honorant les personnalités de la haute chambre, Suivant les avis de l’opinion qui nous a suivis, a principalement (je parle de l’échange) posé un véritable problème de société, car lié à l’un des trois piliers de la vie de l’Etat, comme cela a si bien été souligné la fois passé, par les uns et les autres.
Mon appréciation s’adresse aussi, de manière particulière à chacun des Honorables Sénateurs qui ont pris la parole sur ce sujet pour leurs questions, observations ou recommandations :
Honorable RAMAZANI BAYA ; Honorable SHE OKITUNDU ; Honorable ADAMBU LOMALISA ; Honorable MULAILA TENGABANZU TEKIS ; Honorable OTSHUMA MPITA ADALBERT et Honorable KISIMBA WA KISIMBA, s’ils sont dans la salle qu’ils daignent bien accepter mes sincères et patriotiques salutations.
Chers Honorables,
Vos Pertinentes préoccupations démontrent à suffisance, l’intérêt que la Chambre Haute accorde à notre diplomatie ; lequel intérêt rencontre la vision du Premier diplomate de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République, Chef de l’Etat, qui prône, en référence à son discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la 11ème Conférence diplomatique, le 29 novembre 2010, je cite : "une diplomatie de paix, de stabilité et de coexistence pacifique avec tous les pays, prindpalement nos neufs voisins ainsi qu’une diplomatie de développement qui accompagne et appuie efficacement les cinq chantiers de la Répubilque ".
Honorable Président du Senat, Honorables membres du Bureau, Honorables Sénateurs,
Lors de ma dernière intervention, j’ai retracé brièvement l’historique de notre jeune diplomatie, de l’accession de notre pays à l’indépendance en 1960 jusqu’aux accords de Sun City, le 17 décembre 2002 ; relevant au passage quelques défis majeurs auxquels notre pays a fait face, et leurs conséquences sur la dégradation de notre diplomatie actuellement.
Permettez-moi de revenir une fois de plus sur un fait marquant qui a consacré l’isolement de notre pays sur la scène internationale. II s’agit bien des évènements malheureux qui seraient survenus sur le Campus de Lubumbashi au mois de mai 1990. Ces événements, prouvés ou supposés, avaient placé notre pays dans une situation de quasi embargo au plan économique et d’isolement diplomatique.
Par la suite, il s’en suivra une longue période de guerre dont les conséquences néfastes ne sont plus à démontrer.
Il a fallu attendre près d’une décennie pour que la République Démocratique du Congo puisse remporter la première victoire diplomatique, sous la houlette de M’zée Laurent Désiré KABILA, amorçant timidement son retour sur l’échiquier international, à travers la résolution 1234 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, reconnaissant l’agression de la Républiqùe Démocratique du Congo par ses voisins.
Arrivé au pouvoir en 2001, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, va énoncer, dans son discours de politique générale du 26 janvier, les orientations cardinales qui traduisent sa vision d’une diplomatie de paix et de développement.
Rappelons-nous qu’une année seulement après son accession au pouvoir, le Chef de l’Etat va obtenir, avec l’accompagnement de la Communauté Internationale, l’éclatante victoire des accords de Sun City, permettant ainsi à notre pays de retrouver son unité et sa crédibilité dans le concert des Nations.
Par ailleurs, le Gouvernement actuel, a inscrit parmi les objectifs de son programme d’action, l’objectif 6 relatif au renforcement de la diplomatie et de la coopération de développement.
Pour matérialiser cet objectif, le Ministère des Affaires Etrangères devait faire face aux préoccupations ci- après :
- Le rapatriement des diplomates rappelés et fin termes et l’affectation des nouveaux diplomates.
- Le paiement des arriérés des loyers et salaires des diplomates.
- L’augmentation du budget des ambassades.
- La réhabilitation des immeubles, l’acquisition et la fermeture de certaines ambassades.
- Le paiement des contributions aux organisations
o Internationales et l’affectation des congolais dans la fonction publique internationale.
- L’augmentation des salaires des fonctionnaires à la Centrale.
Face à la modicité des moyens, le Ministère des Affaires Etrangères avait sollicité du Gouvernement la création d’une Commission Interministérielle afin d’attaquer en profondeur tous ces problèmes.
Nonobstant cela, mon Ministère s’est aussi acquitté avec courage et brio de ses obligations comme en témoigne notamment les faits ci-après
- décembre 2012 : ouverture à Kampala des négociations entre le M23 et le Gouvernement congolais ;
- 24 février 2012, signature de l’accord cadre de paix d’Addis-Abeba ;
- 05 mars 2013, le Conseil de Sécurité des Nations Unies autorise l’envoi d’une Brigade spéciale d’intervention en RDC,
- 13 au 14 octobre 2012, tenue à Kinshasa du 14ème sommet de la Francophonie,
- 26 au 27 février 2014 tenue à Kinshasa du 17ème sommet du COMESA etc.
En référence à ces quelques faits, nous devrions reconnaitre tous que le dynamisme de la diplomatie congolaise de ces derniers mois atteste véritablement de la volonté politique de la RDC d’être présente dans le concert de Nations et d’assumer la position centrale qui est la sienne dans le paysage africain.
A ceux qui auraient voulu trop d’éclat de notre diplomatie, je rappelle l’assertion de Confucius, avant Jésus-Christ, je cite "Pas trop d’isolement, pas trop de relations ; juste milieu, voilà la sagesse" fi n de citation.
Honorable Président du Senat, Honorables membres du Bureau, Honorables Sénateurs,
L’analyse exhaustive des faits ci-haut décris me conduit à jeter un regard attentif sur les nombreuses préoccupations spécifiques soulevées par les Honorables Sénateurs lors du débat sur la question orale.
Ces préoccupations sont, sommes toutes, une analyse approfondie de la politique générale de notre diplomatie tant elles touchent aux problèmes de représentation, aux questions transversales entre la diplomatie et la sécurité, à notre participation dans les Organisations Internationales. Elles impliquent en fait l’option à lever sur l’exécution du budget en ces matières.
Je pourrais ainsi regrouper les considérations des Honorables Sénateurs en 4 points essentiels suivants
- La mise en oeuvre de la politique étrangère du Chef de l’Etat.
- La gestion des missions diplomatiques et postes consulaires.
- La représentation de la RDC dans les organisations internationales.
- La politique du Gouvernement en matière de gestion et d’encadrement des congolais de l’étranger.
1. La mise en oeuvre de la politique étrangère du Chef de l’Etat
Honorable Président du Senat, Honorables membres du Bureau, Honorables Sénateurs,
Jean Serres, acteur politique et écrivain français nous enseigne que je cite : "la diplomatie gouverne les rapports entre Etats. C’est l’art d’attirer des sympathies à son pays et l’entourer d’amitiés qui protègent son indépendance, et aussi de régler pacifiquement les conflits internationaux. C’est en même temps la technique patiente qui préside au développement" fin de citation.
Ainsi, les assignations conférées au Ministère des Affaires Etrangères par le Chef de l’Etat ont permis de mener des actions majeures tendant à couvrir tous les secteurs de la vie nationale.
Ces actions ont été l’oeuvre à la fois des responsables du Ministère des Affaires Etrangères mais aussi des diplomates qui ont su négocier pas mal d’accords dont les résultats sont, pour la plupart, visibles sur le terrain.
C’est le cas, au plan des infrastructures, des contrats chinois, du financement de la construction des barrages hydro-électriques de Katende et Kakobola par les indiens, de la construction de la cimenterie de Kisangani, de la signature avec la partie sud africaine du contrat pour le développement et de l’exploitation de Inga 3, pour ne citer que cela.
Au plan sécuritaire, on peut relever la pacification et la réunification du pays en 2002 ainsi que la résolution de l’épineux conflit de l’Est, 11 ans après, en privilégiant l’option diplomatique par rapport à l’option militaire.
Aussi, le Gouvernement de la République a entrepris des initiatives en partenariat avec la Communauté Internationale, l’Union Africaine, la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs ainsi que certains pays de la région afin d’endiguer les fléaux des groupes armés qui écument l’Est de notre pays en vue de recouvrer totalement la paix et offrir aux populations autochtones un cadre de vie stable, sécurisé et favorable à la production.
Ainsi donc, il nous revient de rendre justice au Président de la République pour sa vision qui a conduit le pays à sa pacification mais aussi le propulse vers son émergence d’ici 2030, ce qui constitue un vrai gage pour notre avenir.
II. La gestion de nos missions diplomatiques et consulaires
Ce point, abordé par presque tous les intervenants la dernière fois, a fait ressortir certaines interrogations liées à :
- la vente des immeubles de l’Etat à l’étranger ;
- la consommation des recettes à la source ;
- la prise en charge convenable des salaires des diplomates et des engagés locaux ainsi que des frais de fonctionnement ;
-. la situation des arriérés des créances des diplomates ;
- l’efficacité de notre représentativité à l’extérieur du pays :
Pour ce qui est de l’absence des représentants au niveau d’Ambassadeurs dans certains pays importants, des concertations sont très avancées pour la nomination des Ambassadeurs qui conviennent en remplacement des Chargés d’Affaires.
Comme dans d’autres secteurs, les concertations tiennent compte de plusieurs paramètres consistant à examiner avec justesse, précaution et objectivité des profils des pressentis.
En rapport avec la question soulevée par l’Honorable Sénateur MULAILA sur la vente, par certains diplomates, de quelques immeubles des Ambassades appartenant à l’Etat congolais, je fonde ma réponse sur l’état des lieux général de la diplomatie depuis les soubresauts de 1990 qui sont à la base de la précarité dans laquelle vivaient nos diplomates, donc catalyseur des méfaits déplorés ce jour.
La République Démocratique du Congo compte 69 immeubles répartis dans 66 postes diplomatiques et consulaires dont 52 en Afrique, 5 en Asie et Moyen Oriént, 3 en Amérique et 9 en Europe.
Parmi les immeubles vendus, l’on compte
- Bonn, vente régulière par le Gouvernement en 2010 de la chancellerie et résidence pour l’achat d’une autre à Berlin de suite du changement de la capitale allemande ;
- Bruxelles, vente de la résidence officielle vers l’année 1998 ;
- Kampala, spoliation en 2003 par la justice ougandaise de suite des dettes du Consulat Général de Kasese. Mais l’action de récupération est en cours ;
- Londres, hypothèque en 2003 de la résidence par un Ambassadeur en poste mais rappelé et dont le dossier serait en justice ;
- Ndjamena, vente depuis environ quatre ans par le Gouvernement de ses parts de l’immeuble abritant l’ancien UEAC, dont une partie des dividendes ont été détournés par Vancien Chargé d’Affaires BOKA ILONDO en fuite, à la suite des poursuites judiciaires à sa charge. L’inspection y envoyée par nous a du récupérer 797.881,33 USD (sept cent quatre vingt dix-sept mille huit cent quatre vingt et un dollars, trente trois centimes) sur 2.446.344,59 USD (deux millions quatre cent quarante six mille trois cent quarante quatre mille de dollars, cinquante neuf centimes) payés,
- Ottawa, résidence vendue par l’Ancien Ambassadeur de l’époque décédé, sans autre précision de l’affectation des fonds ;
- Tel-Aviv, chancellerie vendue en 1999 sur ordre du Gouvernement par une délégation venue de Kinshasa ;
- Tokyo, vente de la chancellerie par l’ancien Ambassadeur décédé et achat d’une autre revendue en 2002 par son successeur qui avait racheté la nouvelle Chancellerie et la nouvelle résidence ;
- Vienne, vente en 1991 de la chancellerie et résidence par l’ancien Ambassadeur décédé, sans non plus de précision sur l’affection des fonds ;
- Stockholm, vente de la chancellerie par l’ancien Ambassadeur décédé, sans précision de motif ;
- Kigali, chancellerie et résidence réquisitionnées par le Gouvernement rwandais, procédure de compensation entamée.
De ces ventes illégales à répétition, le Ministère des Affaires Etrangères a pris actuellement, depuis notre mandat, des mesures drastiques allant des rappels des auteurs présumés, à la récupération des titres de propriété en passant par la mise en marche des procédures judiciaires y afférentes.
Il y a lieu ici de retenir que l’hémorragie a été combattue depuis un certain temps et la plaie tend à se cicatriser.
S’agissant de la disparité de nos Ambassades à travers le monde, la catégorisation de nos Ambassades, tient compte de la " real politik" et de la dynamique d’un monde en perpétuelle mutation reposant sur les critères suivants :
- Les 9 pays limitrophes de la RDC, donc la ceinture de sécurité ;
- Les 5 pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ;
- Les pays jouissant d’une géopolitique garantissant la sécurité de la RDC ;
- Les pays à économie forte et les pays émergeants ;
- Les missions permanentes, sièges des organisations internationales ;
- Les Pays avec lesquels la RDC a des liens historiques, politiques et socio-économiques.
Quant au niveau d’exécution des recommandations de la Commission Interministérielle chargée d’assainissement de nos missions diplomatiques, je peux d’emblée vous affirmer que cette commission à caractère purement budgétaire, n’a pas pu remplir correctement les tâches qui lui étaient assignées à cause de la faiblesse du budget alloué au Ministère des Affaires Etrangères.
En effet, le budget sollicité en 2013 à 157.533.261,02 USD (cent cinquante sept millions cinq cent trente trois mille deux cent soixante un de Dollars, deux centimes) soit 148.270.305.272 FC (cent quarante huit milliards deux cent soixante dix millions trois cent cinq mille deux soixante douze de Francs congolais) n’a été alloué qu’à la hauteur de 36.962.805.326 FC (trente six milliards neuf cent soixante deux millions huit cent cinq mille trois cent vingt six de francs congolais) rendant ainsi difficile la réalisation de toutes les actions programmées pour assainir l’environnement diplomatique.
L’on note entre autres actions qui devaient être réalisées
- Le rapatriement de 515 familles des diplomates, dont 251 diplomates rappelés, 169 diplomates fin termes, 73 familles des diplomates décédés et 22 Ambassadeurs. Le cout total s’estimant à 20.340.470 USD (vingt millions trois quarante mille quatre cent soixante dix de Dollars américains), soit 20.340.470.000 FC (vingt milliards trois cent quarante millions quatre cent soixante dix mille de Francs congolais).
- L’affectation de 214 nouveaux diplomates pour un cout de 1.900.000 USD (un million neuf cent mille).
- La nomination de 36 nouveaux Ambassadeurs et 3 Consuls généraux pour un cout de 2.520.000 USD (Deux millions cinq cent vingt mille).
- Le paiement de tous les arriérés des loyers et salaires des diplomates ainsi que les différentes dettes de nos missions diplomatiques pour un cout de 40.036108.65 USD (quarante millions trente six mille cent huit de Dollars, soixante cinq centimes.
- L’augmentation du budget de nos ambassades en améliorant les salaires des diplomates et en payant régulièrement les frais de fonctionnement de nos missions diplomatiques pour un montant globaI de 58.313.352 USD (cinquante huit millions trois cent treize mille trois cent cinquante deux de Dollars).
- La réhabilitation des immeubles de nos Ambassades,
- L’acquisition et/ou la construction des nouveaux immeubles,
- La récupération des immeubles spoliés et des titres de propriété.
Cout total de l’opération 7.870.000 USD (sept millions huit cent soixante dix mille de Dollars),
- La fermeture de 18 missions diplomatiques à 9.229.094 USD (neuf millions deux cent vingt neuf mille quatre vingt quatorze de Dollars).
- Le payement des cotisations au titre de contributions aux Organisations Internationales et arriérés des contributions pour un montant de 15.000.000 USD (quinze millions de Dollars).
- Le payement de la prime pour les agents des Affaires Etrangères pour un montant de 2.102.023 USD (deux millions cent deux mille vingt trois de Dollars).
- Le recrutement de 200 jeunes universitaires pour un montant de 222.013,17 USD (deux cent vingt deux mille treize Dollars, dix-sept centimes).
En dépit de la modicité du budget alloué et de sa faible augmentation soit 38.198.368.109 FC (trente huit milliards cent quatre vingt dix huit millions trois cent soixante huit mille cent et neuf de Francs congolais) en 2014, certains besoins souhaités de mon ministère ont dû être réalisés difficilement, à savoir
- Améliorer les salaires des diplomates par l’allocation du premier pallier équivalent à près de 50% d’augmentation ;
- L’introduction d’une indemnité pérenne liée aux fonctions spécifiques pour les fonctionnaires, du Secrétaire Général à l’Huissier ;
- Réhabilitation de la résidence de l’Ambassadeur à Berne, de la chancellerie à Lisbonne et de la résidence dans plusieurs capitales ;
- Le paiement des arriérés des loyers des chancelleries à Monrovia.
Toutefois, le Ministère des Affaires Etrangères exécute les actions programmées suivant la feuille de route du Gouvernement et les moyens financiers disponibles.
C’est cet état de choses qui avait fait dire au célèbre Prince OTTO VON Bismarck que, je cite : "la diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments " fin de citation.
Au sujet de l’apport de nos Ambassades, malgré la précarité de leurs moyens, plusieurs résultats significatifs peuvent être portés à l’actif de leur représentativité. Car il y a lieu d’affirmer avec l’Honorable Sénateur BYA’ENE lui-même, auteur de la question, que le ballet diplomatique constaté est le fruit des actions de nos représentants à l’extérieur.
Je m’en voudrais à titre illustratif de citer
< Sur le plan socio-économique
- Les investissements chinois dans les infrastructures ;
- La construction des barrages de Kakobola, Katende et Zongo 2 ;
- La participation des firmes indiennes dans la gestion de l’Hôpital du Cinquantenaire ; fleuron de notre système de santé aujourd’hui.
- La participation de la Corée du Sud, de la Tunisie et de l’Egypte aux renforcements des capacités de l’INPP ;
< Sur le plan de la paix et de la sécurité,
- la restauration de la paix et la fin de la guerre à l’Est du pays grâce à l’action de nos diplomates à New York, à Washington, à Paris, à Bruxelles, à Addis-Abeba, à Kampala, à Johannesburg et à Luanda.
- la redéfinition de la mission de la Monusco et l’obtention de la présence d’une Brigade Spéciale d’Intervention et des drones de surveillance à la frontière Est du territoire national, action négociée avec nos différents diplomates.
- La coopération avec la Chine et le Japon a facilité la réalisation technique du programme ambitieux de la Révolution de la Modernité initiée par le Président de la République à travers le volet infrastructure. (routes, ITM Kinshasa, INPP,. .)
- Quelques accords spécifiques touchant divers secteurs de la vie nationale ont été négociés par nos diplomates et ensuite signés par le Gouvernement avec les partenaires, c’est entre autre :
* L’accord de coopération avec l’Allemagne de 145.300.000 Euros (cent quarante cinq millions trois mille d’Euros) ;
* L’accord de coopération avec le PNUD pour une enveloppe de 388.499 USD (trois cent quatre vingt huit mille quatre cent quatre vingt dix-neuf Dollars) ;
* L’accord de coopération sans contrepartie avec la Chine pour un montant de 100.000.000 Yuans (un milliards de yuans).
* La signature d’un contrat de réhabilitation et d’aménagement des nationales 6 et 23 avec l’entreprise tchèque Pkhorsia pour une valeur de 17.069.508 USD (dix-sept milliards soixante neuf millions cinq cent et huit de Dollars).
- La participation de la RDC aux réunions du Conseil d’Administration conjoint du PNUD, FNUAP, UNICEF, PAM à la suite de l’approbation des programmes quinquennaux 2013-2017.
- La participation de la RDC au 5ème Sommet de la Conférence internationale pour le développement en Afrique (TICAD y à Yokohama).
- La participation de la RDC au Sommet économique Afrique-Russie en juillet 2013 à Ekaterinbourg.
- La participation de la RDC au Forum économique Inde-Afrique en mars 2013 à New Delhi.
* L’accord de coopération avec le PNUD pour une enveloppe de 388.499 USD (trois cent quatre vingt huit mille quatre cent quatre vingt dix-neuf Dollars) ;
* L’accord de coopération sans contrepartie avec la Chine pour un montant de 100.000.000 Yuans (un milliards de yuans).
* La signature d’un contrat de réhabilitation et d’aménagement des nationales 6 et 23 avec l’entreprise tchèque Pkhorsia pour une valeur de 17.069.508 USD (dix-sept milliards soixante neuf millions cinq cent et huit de Dollars).
- La participation de la RDC aux réunions du Conseil d’Administration conjoint du PNUD, FNUAP, UNICEF, PAM à la suite de l’approbation des programmes quinquennaux 2013-2017.
- La participation de la RDC au 5ème Sommet de la Conférence internationale pour le développement en Afrique (TICAD y à Yokohama).
- La participation de la RDC au Sommet économique Afrique-Russie en juillet 2013 à Ekaterinbourg.
- La participation de la RDC au Forum économique Inde-Afrique en mars 2013 à New Delhi.
- La participation de la RDC à la 68ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
- La participation active de la RDC aux réunions de l’Union Africaine, de COMESA, de la SADC, de la CIRGL, du COPAX et de la CEPGL.
- La participation de la République Démocratique du Congo à la Conférence Europe-Afrique, il y a deux mois à Bruxelles.
- L’enregistrement de la République Démocratique du Congo à participer, avec quelques autres pays africains, au Sommet USA-Afrique, au mois d’août à Washington.
- La participation de la RDC à la 2ème conférence ministérielle de la Francophonie à Paris.
De toutes ces consultations soutenues et suivies par nos diplomates, il s’est dégagé la possibilité d’augmenter l’enveloppe des ressources extérieures à mettre à la disposition de la République Démocratique du Congo.
Honorable Président du Senat, Honorables membres du Bureau, Honorables Sénateurs,
M’inscrivant dans la Politique Gouvernementale d’arrêter l’hémorragie financière due aux charges locatives de nos Chancelleries, notre Gouvernement s’est engagé, comme c’est le cas à Tunis, tout récemment et ailleurs, à acquérir des immeubles dans d’autres pays qui représentent un enjeu stratégique pour nous ; c’est le cas de New-York, du Japon et de Ndola en Zambie.
En ce qui concerne les arriérés des salaires des diplomates, ceux-ci se répartissent de la manière ci- après : les arriérés allant de la période de 1992 à 2004 et constituant une créance certifiée dont le montant s’élève à 16.962.246 USD (seize millions neuf cent soixante deux mille deux cent quarante six de Dollars), versée à la Dette publique intérieure et les arriérés des salaires des diplomates rappelés et leurs familles, des salaires des engagés locaux et des loyers de nos missions diplomatiques dont la hauteur se situe à 112.571.624,95 USD (cent douze millions cinq cent soixante onze mille six cent vingt quatre de Dollars, quatre vingt quinze centimes).
L’objectif poursuivi par le Gouvernement congolais est de dédouaner nos missions diplomatiques des procès pendants devant des juridictions des pays accréditaires pour non paiement des loyers et autres dettes.
Sur ce chapitre, je voudrais enfin rassurer l’Honorable Otshuma que la RDC a bel et bien un Ambassadeur accrédité auprès de l’Union Européenne, du Royaume de la Belgique, du Royaume de Pays bas et du Grand duché du Luxembourg en la personne du Docteur Henri Mova Sakany.
III. La question relative aux Organisations Internationales
A ce jour, la RDC fait partie de près de 243 organismes internationaux dont 139 auxquels elle participe activement.
En fin 2012, le montant des arriérés atteignaient les 40.487.570 USD. Le Gouvernement de la République a levé l’option de faire un dénombrement exhaustif desdits organismes et de retirer la RDC des ceux dont elle ne tire pas d’avantage comparé.
A cet effet, le Ministère des Affaires Etrangères a institué une commission interne chargée de répertorier toutes les Organisations Internationales et de faire un suivi des contributions de la République Démocratique du Congo auxdites organisations. Ce travail se prolonge au niveau d’autres Ministères pour une évaluation exhaustive.
D’ici l’année prochaine, notre pays ne sera plus membre d’organisations internationales non porteuses de gains pour la RDC, afin d’éviter de continuer à procéder aux transferts négatifs des cotisations.
Quant à la présence des congolais dans les Organisations Internationales, il est à noter une faible participation qui se chiffre à 127 personnes, positionnées principalement à des postes inférieurs.
IV. La question relative aux Congolais de l’étranger.
Honorable Président du Senat, Honorables membres du Bureau, Honorables Sénateurs,
La République Démocratique du Congolais compte à ce jour près de 68 millions d’âmes dont un dixième vit à l’étranger. Ces congolais ont du talent, un savoir-faire et une expertise.
A titre d’exemple, nous retrouvions, jusqu’il y a peu, une Ministre dans le gouvernement italien, un Secrétaire d’Etat en Belgique ainsi que plusieurs sénateurs et sénatrices dans les autres pays européens. Ceux-ci sont des représentants valables de la diaspora et peuvent exercer un lobbying en faveur de la République Démocratique du Congo auprès de leurs gouvernements respectifs.
Aussi, de plus en plus des scientifiques congolais font leurs preuves dans des domaines comme l’informatique, les Nouvelles technologies de l’information, le sport, l’art, etc.
Ainsi donc, une problématique peut être formulée de plusieurs manières
- Que faut-il faire de notre diaspora ?
- Comment canaliser les efforts de la diaspora ?
Conscient de cette problématique, le Chef de l’Etat a adopté une nouvelle approche des Congolais de I’étranger et a exprimé cette volonté de composer avec la diaspora congolaise dans un discours qu’il a prononcé le 26 janvier 2003 devant l’Assemblée Législative et Constituante-Parlement de Transition. II disait, je cite
"Si de par le monde les autres diasporas ont développé les économies de leur pays d’origine, II est temps que la diaspora congolaise puisse participer au développement du pays en gardant spirituellement et matériellement un lien fort avec la mère-patrie ".
Dès lors, la situation générale des Congolais de l’Etranger sur le plan institutionnel connait une nette amélioration par la création en 2006 d’une Direction des Congolais de l’Etranger dont la mission est de mettre en oeuvre les deux attributions organiques du Ministère des Affaires Etrangères relatives à la diaspora, à savoir :
1. L’identification, le recensement, le suivi, la défense et la protection des intérêts des ressortissants congolais vivant à l’étranger.
2. La mobilisation des Congolais de l’Etranger du pays et leur insertion à la vie nationale.
C’est dire que l’encadrement ainsi que la gestion de la diaspora congolaise constitue et demeure la grande préoccupation du Gouvernement.
Bien qu’il n’existe plus dans le Gouvernement actuel un Vice-Ministre chargé des Congolais de I’Etranger, je puis vous rassurer que les prérogatives lui dévolues sont pérennisées à travers la Direction des Congolais de l’Etranger.
Aussi, le Gouvernement de la République soucieux de faire participer sa diaspora au redressement économique, a successivement organisé :
- Les assises des Congolais de l’Etranger en 2008 à Kinshasa ;
- Le Forum économique en 2009 à Kinshasa et tout récemment à notre initiative ;
- La Table Ronde Gouvernement/Diaspora à Bruxelles.
Honorables sénateurs,
La défense de l’intégrité physique et des intérêts de nos concitoyens font l’objet d’une attention permanente du Gouvernement.
Vous vous souviendrez de l’affrètement spécial d’un avion pour rapatrier les Congolais lors du déclenchement de la guerre civile en Lybie, de la réaction vigoureuse pour obtenir la libération sans condition de nos étudiants arrêtés l’année passée en Inde.
Par rapport aux refoulés de Brazzaville, le Gouvernement réagit avec professionnalisme, en tant qu’un Etat de droit, sans verser dans la barbarie des siècles passés.
Depuis ce samedi passé, nous avons autorisé le retour chez eux de 500 étudiants congolais qui vivaient à Kinshasa. D’autres mesures pourraient être envisagées.
En ce qui concerne les facilités consulaires à accorder aux congolais ayant acquis une nationalité étrangère, sur instruction de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, des experts des Ministères concernés, ont été désignés pour participer à des travaux de réflexion sur cette question et nos représentations à l’extérieur, ont été instruites pour nous faire parvenir leurs avis et considérations.
Le premier résultat de ces réflexions est l’octroi rapide des visas et des passeports à nos concitoyens.
Honorable Président du Senat, Honorables membres du Bureau, Honorables Sénateurs,
Pour conclure, je me permet d’affirmer que les règles diplomatiques même assises sur les mesures si rigoureuses ne peuvent en elles seules résoudre les problèmes qui se posent. dans nos missions diplomatiques. Leur efficacité dépend des hommes appelés à les appliquer.
C’est pourquoi, je me rallie à la plupart de remarques et/ou observations faites par les Honorables Sénateurs du haut de cette tribune en rapport avec la gestion des postes diplomatiques.
A propos, je me dois de vous avouer Honorables Sénateurs que je n’ai pas la prétention d’avoir rencontré point par point toutes les préoccupations soulevées par votre Auguste Assemblée. Toutefois, je suis d’avis que la situation de notre diplomatie s’améliore au jour le jour.
La dynamique diplomatique actuelle rentre dans la feuille de route du Gouvernement sous l’impulsion du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE qui recommande entre autre le rajeunissement du corps diplomatique quand il déclare " les diplomates congolais doivent devenir un modèle de compétence, de polyvalence, d’intégrité morale et de patriotisme ; bref la référence en termes d’excellence ".
Après un diagnostic sans complaisance, le Ministère note l’opportunité de revoir son adhésion aux organisations internationales qui ne présentent pas d’avantages certains pour notre pays. C’est dans ce cadre, que devra naitre le souci de finaliser le processus de paiement des arriérés de nos contributions dues aux autres organisations internationales, viables et stratégiques afin de sauvegarder les avantages de la RDC en leur sein et tirer profit de la politique de placement de nos compatriotes répondant au profil souhaité.
Aussi, me permettrais-je de signaler à votre auguste intention que le Ministère des Affaires Etrangères a déjà finalisé les dossiers des diplomates éligibles à la retraite.
C’est dans ce cadre que l’académie diplomatique est en pleine mutation en vue de s’adapter au renforcement des capacités de nos diplomates en activité. Les efforts entamés visent déjà, à titre d’exemple, l’apprentissage obligatoire d’une ou de deux langues supplémentaires utiles à l’insertion d’un diplomate dans la fonction.
Aussi, le ministère a déjà commencé le processus de l’amélioration de nos documents officiels àfin de garantir leur fiabilité et permettre la sécurisation des congolais lors des déplacements à l’étranger.
Il en va de même du classement des traités et conventions internationaux.
Quant à l’identification des congolais de l’étranger, il importe de signaler que les contacts importants sont en cours de finalisation afin de doter nos ambassades d’une carte consulaire uniformisée..
Cela va autant des actes de la chancellerie qui subissent en ce temps des innovations inhérentes à l’informatisation et à la sécurisation des documents afin de contribuer efficacement et significativement au budget de l’Etat.
Pour l’instant, le rappel à la Centrale des diplomates fin termes est un atout majeur au redressement de la fonction diplomatique et au renforcement des relations bilatérales.
Je vous remercie.


LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top