* Faisant notamment référence aux litiges financiers, un rapport de la Mairie et deux tracts confirment l’insécurité dans laquelle se trouve Adrien Phoba.





Ce qu’il est convenu d’appeler l’ " Affaire Phoba " met Boma sens dessus dessous. La tension est perceptible dans la deuxième ville du Bas-Congo. A la lecture des bribes du rapport sur l’agression du député MPCR et des tracts, on peut déduire que Adrien Phoba se serait mis dans de beaux draps. Il ressort de la compilation du compte-rendu du Conseil urbain de sécurité, des tracts et des témoignages, que le député de Boma aurait maille à partir avec des pans importants des Bomatraciens à cause de deux dossiers : le présumé trafic d’êtres humains et le soupçon de non paiement des témoins électoraux.

Présumé être mêlé surtout dans cette affaire de trafics des êtres humains dans son propre fief électoral, le député MPRC serait en difficulté vis-à-vis de certains de ses électeurs. Pour une frange de l’opinion, à Boma, l’agression dont a été victime le 22 février dernier résulterait de tous ces litiges.
En fait, renseigne un rapport de la Mairie de Boma, le 22 février 2014, Adrien Phoba ne s’attendait certainement pas à un quelconque incident dans son propre fief électoral. A son arrivée dans la ville de Boma dans le cadre de ses vacances parlementaires, il a été escorté par un groupe des gens qui lui sont encore fidèles. Habillé en soutane noire, il ne se souvenait sûrement pas qu’il y avait des gens qui l’attendaient pour lui régler les comptes. Accueilli dans cette hostilité, il a reçu un projectile lui lancé en pleine figure par des inciviques non autrement identifiés.
Grièvement atteint et blessé à l’œil gauche, le député national a été acheminé dans un centre médical de la ville pour les premiers soins. Le lendemain, il a dû quitter rapidement la ville de Boma pour se rendre à Kinshasa en vue d’atteindre Bruxelles pour une prise en charge médicale bien appropriée.

DES TRACTS QUI ANNONÇAIENT LES COULEURS}

Selon un rapport de sécurité adressé à la mairie de Boma, la veille de l’agression du député Phoba, deux tracts estampillés "Bana Boma " et contenant des menaces contre sa personne avaient circulé dans la ville. Le premier tract, a-t-on signalé, interdisait au député de prendre la parole à Boma tant qu’il ne fera pas au préalable libérer M Séraphin Luzolo détenu à Kinshasa par les services depuis le 03 septembre 2013. Il convient de signaler que Séraphin Luzolo a été appréhendé par les services pour avoir tenté de corrompre le chef de poste de l’ANR de la commune de Nzadi pour obtenir une convocation au nom de l’épouse du député Phoba en séjour en Belgique afin de lui faciliter l’obtention d’un asile politique.
Le deuxième tract portant la signature de " Bana Boma " rappelait à Adrien Phoba leur colère contre lui du fait d’avoir abandonné son envoyé Séraphin Luzolo à son triste sort et son refus d’écouter la famille de l’infortuné qui a cherché en vain à l’approcher. Le même rapport a encore indiqué qu’une enquête avait été ouverte à ce sujet. Avec ce rapport, il y a lieu de comprendre clairement que les mécontents, mieux l’attendaient de pieds fermes.
Ces mêmes sources citent, par exemple, des invectives que l’élu subit régulièrement de la part de ses paisibles compatriotes à qui il aurait soutiré de l’argent comptant contre une fausse promesse de voyage en Europe.

LES " NGULU " ATTENDENT DE RENTRER DANS LEURS DROITS}



On est dans une affaire qualifiée de trafic d’êtres humains, très connu à Kinshasa sous le nom de " Ngulu. " Fatiguées de ce qu’il considèrent comme une fourberie et ne s’attendant plus à un règlement à l’amiable dans cette affaire, les victimes ont commencé à exprimer leur ras-le-bol.
Intéressé par l’information, ‘’Forum des As’’ est parvenu à avoir au moins les noms, les adresses et les numéros téléphoniques de certains de ces candidats à l’imigration clandestine, devenus des dindons de la farce. Sur la liste de ces fameux " Ngulu ", figure entre autres la veuve Ntoto Masevo, domiciliée au numéro 46 de l’avenue Lisala, commune de Kalamu, qui lui aurait remis des milliers de dollars et le titre de propriété de sa maison dans le but d’amener son fils en Europe voici bientôt un an et deux jeunes débrouillards, Victor et Yves. Tous tiennent à rentrer dans leurs droits.
Bien entendu, l’élu de Boma nie toute implication dans un quelconque réseau de trafic d’êtres humains. Cependant, dans la ville, plus d’un Bomatracien n’accorderait plus aucun crédit à ses dénégations depuis que ses victimes ont pris la décision de porter l’affaire sur la place publique. Outre le dossier "Ngulu", à Boma il se raconte le calvaire des témoins électoraux du 28 novembre 2011 qui n’auraient jamais été payés depuis. FDA

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