* Pourquoi l’honorable Adrien Phoba a conjugué tous les efforts pour échapper à la prise en charge sécuritaire locale lui offerte régulièrement ? s’interrogent avec beaucoup d’à propos les membres du Conseil urbain de sécurité.
L’agression du député Adrien Phoba. C’est cette affaire qui continue à alimenter la chronique dans les salons huppés de la ville de Boma, au Bas-Congo. Hommes, femmes, jeunes et vieux habitant cette ville portuaire ne cessent de s’interroger sur l’origine des maladresses affichées ce dernier temps par leur élu.


Le rapport circonstancié sur l’agression du député national Adrien Phoba à Boma qui a sanctionné la réunion du Conseil urbain de sécurité du 25 février 2014, présidée par Mme le Maire Josée Ntongo, détaille pratiquement les circonstances de ces incidents. Dans ce même document, " l’agression du député Phoba a été commanditée par son état-major, mécontent de la détention d’un des leurs, M Séraphin Luzolo abandonné à son triste sort par l’honorable Adrien ".
Le rapport circonstancié est plus précis : "la stratégie de cet élu consistait à contourner et se méfier de la sécurité mise à sa disposition par l’autorité locale jusqu’à s’exposer auprès des inconnus parmi la population ". Sur toute la ligne, ce rapport d’au moins six feuillets met à nu le mauvais projet de société mieux encore la stratégie pour ce député de sortir des oubliettes politiques en recrutant des marginaux pour s’attaquer à lui et de faire endosser les responsabilités au pouvoir en place via l’autorité locale.
Le même rapport circonstancié sur l’agression du député Adrien Phoba met l’accent sur la présence des deux tracts qui ont circulé dans la ville de Boma, la veille de l’arrivée de cet élu dans son fief. " Du mercredi 12 au jeudi 13 février 2014, des tracts ont été disséminés à travers la ville en deux textes différents dont le premier interdisait à l’honorable Adrien Phoba de prendre la parole à Boma tant qu’il ne fera pas au préalable libérer M Séraphin Luzolo détenu par les services à Kinshasa depuis le 03 septembre 2013. Le 2ème tract portant la signature de Bana Boma rappelait à l’honorable Adrien Phoba leur colère contre lui du fait d’avoir abandonné M Séraphin Luzolo à son triste sort et son refus d’écouter la famille de l’infortuné qui cherchait en vain de l’approcher. Ce message lui aussi fait remarquer son esprit démagogique de nature à défavoriser le développement de la ville et troubler la paix sociale en prenant soin de mettre sa famille à l’abri en Europe ", explique le rapport circonstancier sur l’agression du député Adrien Phoba.
Selon ce rapport qui accable l’élu de Boma, la diffusion de ces deux tracts a été perçue par certains analystes avertis comme une stratégie pour ce député national de sortir des oubliettes politiques en recrutant des marginaux pour s’attaquer à lui et se faire du succès politique et de faire endosser les responsabilités au pouvoir en place via l’autorité locale. " Au regard de tout ce qui précède, souligne le même rapport, le Maire a instruit la Police nationale congolaise et les services pour des dispositions pratiques habituelles à prendre. Cependant pour des raisons non élucidées, son arrivée initialement prévue le 15/02/2014 a été reportée à une date ultérieure. Le jeudi 20/02/2014, l’état-major de l’honorable Adrien Phoba est allé déposer auprès du bourgmestre de la commune de Kalamu une lettre annonçant la tenue le samedi 22 février 2014 du meeting par son leader à l’esplanade de la commune de Kalamu. Malheureusement cet emplacement était déjà sollicité par la Bralima pour la période du 21 février au 31 mars 2014. Malheureusement, la copie réservée au Maire n’a pas été déposée ", explique le même document de la réunion du Conseil urbain de sécurité. FDA

RAPPORT CIRCONSTANCIÉ SUR L’AGRESSION DU DÉPUTÉ NATIONAL ADRIEN PHOBA
Il s’est tenu ce samedi 22/ 2/2014 à partir de 18 heures au bureau de travail de Madame le Maire de Boma la réunion du Conseil Urbain Restreint de Sécurité dont liste des membres en annexe. Ordre du jour : Examen de la situation sur l’agression du Député national Adrien Phoba par la population au Rond Point Boma II. Pour mieux cerner la situation, le Conseil Urbain a commencé par retracer la genèse de cet événement de la manière suivante :
I. Du mercredi 12 au jeudi 13/2/2014 : des tracts ont été disséminés à travers la ville en 2 textes différents dont le premier interdisait à l’Honorable Adrien Phoba de prendre la parole à Boma tant qu’il ne fera pas au préalable libérer Monsieur Séraphin Luzolo détenu par les services à Kinshasa depuis le 03/09/20 13.
Pour rappel, Monsieur Séraphin Luzolo a été appréhendé par les services pour avoir tenté de corrompre le Chef de Poste de l’ANR de la commune de Nzadi pour obtenir une convocation au nom de l’épouse du député Adrien Phoba en séjour en Belgique afin de lui faciliter l’obtention d’un asile politique. Monsieur Séraphin Luzolo été envoyé dans cette démarche par l’Honorable Adrien PHOBA. Le 2ème tract portant la signature de Bana Boma rappelait à Honorable Adrien PHOBA leur colère contre lui du fait d’avoir abandonné Monsieur Séraphin Luzolo à son triste sort et son refus d’écouter la famille de l’infortuné qui cherchait en vain de l’approcher...
Ce message lui a aussi fait remarquer son esprit démagogique de nature à défavoriser le développement de la ville et troubler la paix sociale en prenant soin de mettre sa famille à l’abri en Europe.
La diffusion de ces 2 tracts a été perçue par certains analystes avertis comme une stratégie pour ce Député de sortir des oubliettes politiques en recrutant des marginaux pour s’attaquer à lui et se faire du succès politique et de faire endosser les responsabilités au pouvoir en place Via l’Autorité locale.
2. Au regard de ce qui précède, le Maire a instruit la PNC et les services pour des dispositions pratiques habituelles à prendre.
Cependant pour des raisons non élucidées, son arrivée -NDLR : arrivée de Phoba- initialement prévue le 15/02/2014 a été reportée à une date ultérieure.
3. Le jeudi 20/02/2014, l’état-major de l’honorable Adrien Phoba est allé déposer auprès du Bourgmestre de la commune de Kalamu une lettre annonçant la tenue le samedi 22/02/2014 du meeting par son leader à l’esplanade de la Commune de Kalamu. Malheureusement cet emplacement était déjà sollicité par BRALIMA pour la période du 21 février au 31 mars 2014. Malheureusement, la copie réservée au Maire n’a pas été déposée.
4. En date du 21/02/2014, les Autorités politico-administratives et la Notabilité de la ville de Boma ont tous reçu les invitations de l’honorable Adrien Phoba pour assister à une séance de restitution de la session parlementaire dans la salle Jean Paul II à l5heures 30’.
A la même date à 11h 00’, 1’Etat-major de l’honorable Adrien Phoba s’est présenté au District de la Police pour demander la sécurisation du Député qui devait arriver dans la ville de Boma par route avec pour point de chute : la Paroisse Bon Pasteur au Km8.
5. Pour ce faire, les services et la PNC ont orienté le dispositif sécuritaire vers l’axe indiqué par l’état-major à l’instant même.
Quelque instants après vers 12h 15’, les services commis à l’aéroport de Lukandu nous ont signalé l’arrivée de L’honorable Adrien Phoba par avion TROPIC accompagné des personnes. Nous avons délocalisé le dispositif sécuritaire préalablement déployé sur la route en direction du Km8 pour l’orienter vers 1’Aéroport en vue de sa meilleure prise en charge sécuritaire.
Arrivés à la bifurcation vers l’aéroport, les services ont appris des agents commis à la barrière qu’ils n’ont pas vu l’honorable Adrien Phoba passer par là vers Boma. Cette version a été confirmée par des informations prises auprès des passants qui ont déclaré avoir vu son cortège emprunter la route de. Muanda.
Pour ce faire, la PNC et les services ont été mis en stand by attendant son retour pour l’escorter dans la ville.
6. Vers 15 heures, nous avons été informés par un appel téléphonique par les invites qui l’attendaient dans la salle Jean Paul II que l’honorable tenait déjà un meeting à la place Nkondo et avançait à pied vers la ville, vêtu d’une soutane noire assorti d’une grande croix avec son état-major et une fanfare. Nous avons une fois de plus instruit les services et la PNC d’aller rapidement à sa rencontre pour le sécuriser.
7. Avant d’arriver à sa rencontre pour sa prise en charge sécuritaire par les services et la PNC sur une distance de plus ou moins 5 à 6 Kms, nous avons appris par téléphone que l’honorable Adrien a été lapidé et atteint à l’oeil gauche au Rond Point Boma II. Saignant abondamment, il a été évacué vers le centre Médical plus proche -Sacre Coeur- d’où il est sorti à 20heures et ramené sous escorte policière au domicile de son beau-frère, feu Baby Ewing. La PNC a pris en charge ce Centre de Santé pour en sécuriser les périmètres. En conclusion, le Conseil a regretté et condamné cet acte barbare survenu suite à la stratégie de l’honorable qui consistait à contourner et se méfier de la sécurité mise à sa disposition par l’Autorité locale jusqu’à s’exposer auprès des inconnus parmi la population.
Selon l’opinion, l’agression du député Phoba a été commanditée par son état major mécontent de la détention d’un des leurs. Monsieur Séraphin Luzolo abandonné à son triste sort par Honorable Adrien.
Enfin le Maire a lancé un message télévisé dans les médias locaux pour condamner et regretter cette violence. Elle a interdit cette pratique dans la ville et a enjoint les services de rechercher les commanditaires de cette besogne pour de sanctions exemplaires.
Le dimanche 23/02/2014, le commandant District de la Police Nationale et son P2 sont allés au nom du Conseil Urbain de sécurité rendre visite à l’honorable Adrien Phoba avec qu’ils ont échange autour de sa santé qui s’est améliorée par rapport à la veille. A la question du commandant District de la PNC de savoir pourquoi il a contourné le dispositif mis pour sa sécurité le Député a reconnu avoir commis une erreur. Il a confirmé être bel et bien arrivé par avion et s’est dissimulé sous les sièges arrières d’une voiture ordinaire pour traverser incognito la ville jusqu’au 15 Km avant de refaire demi-tour et descendre à la place NKONDO pour faire son meeting. Il a promis de ne plus s’y hasarder à l’avenir. Toutefois, il a déclaré s’investir pour obtenir la suspension à la révocation de l’Autorité Provinciale et du Maire de la ville de Boma. Après s’être quittés aux environs de l2 heures, ce Député s’est rendu au bureau du District de la PNC pour annoncer au Commandant du District qu’il est décidé de le faire arrêter pour n’avoir pas pu arrêter ses agresseurs.
Ce dernier lui a fait remarquer que ni la PNC, ni les services, personne n’a été informée à temps de son itinérance, raison qui a fait qu’ils soient arrivés tard sur le lieu de son agression.
Quant à son message lors de son meeting de plus ou moins 5 minutes à la place Nkondo, le député a annoncé qu’il était le seul et unique élu de la ville de Boma, l’autre Député n’était qu’épouse d’un élu. Il a invité la population à ne plus commettre I’erreur de voter pareille personne non utile à la ville et son avenir, sinon lui. Il a aussi annoncé que son excellence Monsieur le Gouverneur de Province aurait reçu plus d’un milliard de franc congolais pour réaliser des projets de développement au Bas-Congo, d’où la population est invitée à contrôler de près les travaux prévus pour la ville de Boma.
Le même dimanche à l1 heures, j’ai reçu dans mon bureau le président Fédéral du parti MPCR, Monsieur Pungu Mayiza dépêché par son président National, Monsieur Jean Claude Mvuemba en séjour en Europe pour venir s’enquérir à la source de cette situation.
Ayant suivi mon récit tel qu’exposé ci-haut, le Président Fédéral m’a promis d’en faire rapport fidèle au président national. Toutefois, le parti MPCR n’a pas été associé ni informé ni de loin ni de près au programme d’arrivée et des activités de l’honorable Adrien Phoba, préférant se fier à son état major : « Fondation Adrien Phoba ».
A son tour, il a regretté cet incident et a encouragé l’Autorité Urbaine et ses services à continuer les recherches afin de dénicher les commanditaires de cet incident.
Ce lundi 24 février 2014, la notabilité de la ville de Boma n’est pas restée indifférente. Elle a sollicité me rencontrer pour avoir mon son de cloche quant à cette agression car le Député a déclaré à la Radio Okapi que l’Autorité locale ne l’aurait pas sécurisé. J’ai fixé cette rencontre le lundi 24/02/20 14 dans la salle des réunions de la Maire en présence de la société civile, des représentants des partis politiques, des Chefs de services étatiques, des cadres de base, des Bourgmestres et des membres du Conseil Urbain de Sécurité.
Après avoir communiqué à la Notabilité les explications sur cette agression telles que relatées ci-haut, tout le monde a regretté l’acte malheureux survenu a i’honorable Adrien et encourage le Maire à continuer les investigations.
La notabilité a promis de rencontrer le Député Adrien Phoba pour le réconforter, s’enquérir de son état de santé et lui prodiguer de sages conseils afin de l’inviter à se comporter en homme d’Etat Le Président fédéral du MPCR, qui a pris la parole dans la salle, a encouragé la démarche des notables et promis, lui aussi, de prendre langue avec le Député national Adrien Phoba.
Après ma réunion avec les couches vives de la population, les interrogations qui se sont dégagées sont :
I. Pourquoi l’Honorable Député Adrien Phoba s’est désolidarisé de l’ensemble des acteurs socio-politico et économique de la Province réuni autour de Monsieur l’ Evêque du Diocèse de Boma en présence de la Première Dame pour se précipiter à Boma ?
2. Pourquoi l’Honorable Adrien Phoba a conjugué tous les efforts pour échapper à la prise en charge sécuritaire locale lui offerte régulièrement ?
3. Pourquoi l’honorable député Adrien Phôba et son état-major ont-ils négligé les menaces contre lui contenus dans les tracts largués à travers la ville ?
4. Quelles explications données au port de la soutane noire avec une grande Croix par le Député qui n’est pas un prélat ?
En dernière minute, nous venons d’apprendre que I’Honorable Adrien Phoba a quitté la ville par route vers Kinshasa depuis dimanche soir.

Fait à Boma, le 25/02/2014.
Le Maire de la Ville
Marie Josée NIONGO NSUAM
Le direct
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