Alors que le gouvernement de cohésion nationale annoncé par le président de la République, Joseph Kabila, à la clôture des concertations nationales, tarde à voir le jour, le torchon brûle au sein de l’Opposition républicaine. La guerre de positionnement fait rage au sein de cette plate-forme politique.




Le mercredi 9 avril 2014, la confusion était totale quand les chefs des groupements de cette frange de l’opposition, sous la conduite de son coordonnateur, Lisanga Bonganga, sont allés déposer officiellement la « Charte » et le « Règlement intérieur » de leur plate- forme entre les mains de leur « Autorité morale », le président du Sénat, Léon Kengo, dans sa résidence de l’avenue Batetela, dans la commune de la Gombe.

A leur arrivée, ils ont été désagréablement surpris par la présence de François Mwamba, Moïse Nyarugabo …, qui n’ont jamais officiellement fait partie de leur nouveau clan politique.

Dans une réunion improvisée, Moïse Nyarugabu et François Mwamba ont exigé l’amendement de ce règlement intérieur taillé, selon eux, sur mesure.

Les acteurs de l’opposition républicaine ont eu du mal à digérer cette exigence de ces acteurs qui sont tombés comme des cheveux dans la soupe.

Face à la tension qui commençait à monter, Léon Kengo a appelé les uns et les autres à l’apaisement, en donnant la possibilité à tous, sans exclusion, d’apporter ses amendements au règlement intérieur.

Les acteurs de l’opposition républicaine qui sont revenus chez le président du Sénat le jeudi 10 pour le tenir informer de l’évolution du dossier, ont traîné pendant des heures dans le périmètre de sa résidence, sans être reçus.

Indignés par cette attitude de leur chef de file, les caciques de l’opposition républicaine sont montés au créneau pour dénoncer cette humiliation et rappeler l’homme de rigueur à l’ordre.

Pour calmer les esprits qui ne cessaient de se surchauffer, Léon Kengo a finalement décidé de sortir de chez lui pour recevoir le coordonnateur de l’Opposition républicaine.

Après négociation avec Lisanga Bonganga, l’ »Autorité morale » de l’Opposition républicaine a finalement accepté de s’entretenir avec ses alliés.

A l’issue d’une brève réunion, certains acteurs, à l’instar de Fumutoto qui avait pris part à la commission chargée de rédiger le règlement intérieur comme rapporteur, ont renié leur signature apposée sur ce document, en demandant sa révision.

Léon Kengo a sollicité le report de cette réunion pour lui permettre de pleurer le patriarche de sa province d’origine, Justin-Marie Bomboko, qui a tiré sa révérence le même jeudi.

Le vendredi 11 avril, les acteurs de l’Opposition républicaine se sont retrouvés à Fatima dans une rencontre qui a fini par accoucher d’une souris.

Suite à cette guerre larvée entre les acteurs de l’Opposition républicaine, le président des FONUS (Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité), Joseph Olenghankony a trouvé une aubaine pour tirer à boulets rouges sur Kengo, à qui il a toujours dénié le titre d’ »Autorité morale » de l’opposition.

Dans un entretien avec la presse hier dimanche 13 avril 2014 au siège de son parti, dans la commune de Kasa-Vubu, il a affirmé que cette confusion prouve, si besoin en était encore, que le Co-modérateur des Concertations nationales ne peut pas fédérer l’opposition.

«On ne triche pas avec l’histoire », a-t-il martelé, avant de démontrer que le président du Sénat, suite à son passé politique, ne peut prétendre être le leader de l’opposition, comme le soutiennent des opportunistes en mal de repositionnement politique, qui sont convaincus qu’il détient la clef pour les faire accéder au strapontin ministériel.

En République Démocratique du Congo, a-t-il indiqué, il n’y a que le sphinx de Limete, Etienne Tshisekedi, pour son combat pour la démocratie, qui reste jusqu’à preuve du contraire, l’autorité morale de la véritable opposition qui incarne le changement en RDC.

ERIC WEMBA

Le direct
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