La tenue des élections urbaines, municipales et locales en 2015 se précise. Le Président de la CENI a indiqué hier, lundi 21 mars, qu’à l’allure où vont les choses, son institution pourra, dans les jours à venir, publier le calendrier de ces élections. C’était à l’issue de son entretien avec le Patron de la Monusco, M. Martin Kobler. 

Appréciant le travail abattu par son équipe, l’Abbé Apollinaire Malumalu estime que, jusqu’au stade actuel, il n’y a rien, en termes de moyens, qui pourrait empêcher la CENI d’exécuter cette première étape des élections, contenue dans toutes les deux hypothèses de son projet de feuille de route pour le processus électoral 2013-2016. Comme pour renforcer les certitudes de Malumalu, Martin Kobler a, pour sa part, confirmé la triple assistance de la Monusco. Il s’agit de l’assistance technique, l’assistance en bons- offices et de la l’assistance logistique. Avec cette promesse de publier incessamment le calendrier électoral, Malumalu veut rejoindre sa phrase de tous les jours, adressée aux différents acteurs impliqués dans le processus : ‘’le train des élections est en marche’’. Côté partis politiques, hormis, peut-être, le PPRD qui sort d’un mini-congrès à Mbandaka et qui a tablé sur les préparatifs de ces élections à la base, la plupart de partis politiques passent du temps à discourir ou, à la limite, à préparer la contestation. Malgré le cadre de concertations CENI-partis politiques, certains acteurs semblent ne pas croire totalement au «bientôt» des premiers scrutins locaux au pays. Ils s’exposent, dangereusement et par le fait même, à l’effet de la surprise, l’alliée inconditionnelle l’impréparation et donc, de l’échec.

Ce n’est qu’une question de jours, pour connaître la date de l’organisation des élections urbaines, municipales et locales. S’il faudrait croire à l’Abbé Président de la Ceni, Apollinaire Malumalu, les électeurs congolais doivent déjà se préparer à élire, pour la première fois, depuis l’indépendance du pays, leurs représentants au niveau de la base. L’échange avec le patron de la Monusco, Martin Kobler, aura surement renforcé l’optimisme du numéro Un de la Centrale Electorale qui, au sortir de son bureau, a annoncé solennellement qu’il pourra publier le calendrier de ces scrutins, dans les jours à venir. En termes de moyens, il ne voit rien qui puisse empêcher son institution à honorer ce grand rendez-vous électoral, placé en priorité dans son projet de feuille de route du processus électoral 2013-2016. Les moyens ? La CENI en aura, en partie, auprès de la Monusco (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RD. Congo).

Triple assistance de la Monusco

Martin Kobler a assuré à son interlocuteur que son institution va apporter à la centrale électorale congolaise une assistance qui se fera dans trois pistes : technique, logistique, et bons offices. Aux yeux de Kobler, l’assistance technique de la Monusco visera plus à éviter les erreurs du passé. Un passé caractérisé par des élections salies par d’innombrables irrégularités ayant jeté un sérieux discrédit sur le processus. Toutes les contestations suscitées n’ont pas contribué à la consolidation de la paix dans un pays post-conflit.

L’assistance logistique, quant à elle, permettrait de planifier au mieux le processus électoral, dit Kobler. Etant donné qu’il s’agit des élections qui vont convoquer, en premier lieu, tout le corps électoral au suffrage direct et compte tenu de l’immensité du pays, des moyens logistiques suffisants s’avèrent énormes et indispensables pour leur bonne tenue. Kobler, qui loue le déroulement de l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de stabilisation des cartographies opérationnelles en cours, a indiqué, par ailleurs, qu’un bureau spécial est monté au sein de la Monusco pour s’occuper de la gestion de la logistique devant être mise à la disposition de la CENI.

Dans l’assistance en bons-offices, enfin, la Monusco devra travailler pour que la CENI garde de bonnes relations avec notamment, les partis politiques de l’Opposition et de la Majorité.

Le train en marche

A multiples aux occasions, l’Abbé Apollinaire Malumalu n’a cessé de répéter cette phrase : « le train des élections est en marche ! ». Est-ce pour autant que toutes les parties mesurent sa détermination ? Pas forcément. Peu, sont les partis politiques, principaux acteurs appelés à se lancer dans la course électorale, qui affûtent réellement les armes. Il s’observe une certaine léthargie dans leurs différents états-majors. La publication, dans quelques jours, du calendrier électoral pour les locales pourrait venir avec un son de réveil.

Parmi les rares partis politiques qui commencent à s’organiser pour affronter ces échéances, on note le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie). Le parti présidentiel sort, en effet, d’un mini-congrès à Mbandaka où il a arrêté des stratégies pour préparer ces élections.

Malgré le cadre de concertations CENI-partis politiques, avec son comité de liaison qui consulte régulièrement l’évolution du processus électoral, les politiques semblent ne pas mesurer l’enjeu dans tout son sérieux. Ils s’exposent, par le fait même, dangereusement à l’effet de la surprise, amie de l’impréparation. Une impréparation qui donne lieu à l’échec.

La tenue des élections urbaines, municipales et locales est attendue pour 2015. Plusieurs voix souhaitent qu’elles se tiennent dès le début de l’année, à l’instar des Evêques membres de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale Congolaise) et de la MONUSCO. Le calendrier qui sera publié par Malumalu, dans quelques jours, en dira beaucoup plus sur la date de ces scrutins historiques.


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