*Mercredi 23 avril 2014, ce sera donc  six mois d’une si  longue attente du gouvernement de cohésion nationale. Six mois, c’est quand même trop, s’il faut prendre au sérieux  les choses telles que les avait  préconisées  Joseph Kabila,  le Chef de l’Etat, lors de son discours mémorable tenu, ce jour-là,  devant les deux chambres  du Parlement, réunies en Congrès, au Palais du Peuple, à Lingwala. 





Hier, en effet, l’on a pu glaner quelques informations  brutes, dans les hautes sphères politiques. Après le repli jugé stratégique du Président de la République au Katanga, la machine serait au point de se déverrouiller  sur cette épineuse question de la mise sur pied du gouvernement de cohésion nationale. Concrètement, l’on parle d’un début de lueur d’espoir, avec à la clé, l’idée d’engager dans les prochaines  heures,   des discussions directes entre parties prenantes, à savoir, la Majorité, l’Opposition Républicaine et, enfin, la Société Civile. La course étant, vraisemblablement, engagée contre la montre face à tous les enjeux, y compris les contours de 2016,  il va falloir qu’elles se mettent, finalement, autour d’une même et seule table, pour en découdre.

Au fait, de quoi s’agira-t-il ? Quel sera l’agenda de ces discussions somme toute supplétives aux recommandations  des concertations nationales ? Ni la Majorité, ni l’Opposition Républicaine, ni encore moins la Société civile n’en parlent,  formellement.  Mais, toujours est-il  que  l’heure aurait sonné  pour qu’ensemble et  dans un nouvel élan,  ces franges de la scène politique congolaise  compactées autour des résolutions des concertations nationales,  s’apprêtent à mettre les points sur les ‘’i’’, avant de convoler en justes noces.  Loin de percer le mystère qui a caractérisé jusqu’ici cette affaire, il y a lieu tout de même d’affirmer que ces discussions n’auraient de sens que si et seulement si,  elles portaient sur la trame essentielle du travail à abattre ou, à la limite, sur les missions assignées à ce gouvernement de cohésion nationale. Il  serait illusoire d’envisager un telle entreprise politique, s’il n’y a pas préalablement  de programme commun, ni de feuille de route indiquant clairement les  actions prioritaires  à entreprendre.  Bien plus, ces mêmes discussions ne  tourneraient également que  sur la problématique de  quotas et répartitions des postes, si les violons s’accordaient  sur  le premier volet concernant les lignes maîtresses à respecter. Tel  est, en principe, l’essentiel de toutes ces tractations à l’infini, depuis la clôture des concertations nationales, en octobre 2013.  D’ailleurs, point n’est besoin de rappeler à ce sujet que tous les états-majors sont fortement agités. Chez Kengo ou Minaku, la pression est montée d’un cran. Des politiciens veillent au grain, jusqu’aux faits et gestes de ces deux hauts  responsables du Comité de Suivi des concertations nationales.

Cap sur le 30 juin

Mais, de son côté, Joseph Kabila, lui, est resté égal à lui-même. Avant, pendant et après son récent  séjour Katangais, il n’est pas exclu qu’il y ait sérieusement consacré un temps de  réflexion. En réalité, il  a certainement une idée de ce qu’il compte faire, pour matérialiser la batterie de réformes économiques, judiciaires et institutionnelles nécessaires au triomphe de la révolution de la modernité, à la restauration de la paix durable ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des congolais.  Il doit avoir déjà coaché le nom du futur animateur du gouvernement.  Sans doute que la surprise ne saurait plus attendre, comme cela l’a été jusqu’aujourd’hui. A Kingakati, le 20 mars 2014, il avait promis de dessaisir  de  ce dossier au cours de cette session du Parlement. Entre les lignes, il  laissait, là,  entrevoir quelques marges de manœuvres  qui pourraient s’étendre vers la mi-juin, peu avant la clôture des travaux. Des signes  avant-coureurs   montrent, apparemment,  que ce gouvernement dit de cohésion, fruit des concertations,  serait intronisé aux abords du  30 juin 2014, date à laquelle le Congo-Kinshasa soufflera sur sa 54ème bougie, depuis son accession à l’indépendance nationale et la souveraineté internationale. L’hypothèse d’une session extraordinaire n’est, pourtant,  pas à écarter  parmi les axiomes politiques  envisageables.

LPM
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