*Au terme d’une décision du Bureau Politique de la Majorité, plus d’une dizaine des partis politiques membres de la DPE/MP sont désormais suspendus, pour une période de sept jours. Alors que la DPE/MP et COPEP/MP sont, elles-mêmes en tant que plateformes, réseaux ou regroupements, invitées à disparaître. 

Il semble que c’est le début d’un nouveau feuilleton au sein de la famille Politique du Chef de l’Etat, M. Joseph Kabila. Ceci va certainement secouer l’arbre qui porte les abeilles dans la mesure où la DPE/MP exigeait, par exemple, le départ de M. Aubin Minaku Ndjalandjoku de son piédestal. Va-t-elle se laisser faire ? Telle est la grande question, dès lors que le Bureau politique interdit, par ailleurs, l’existence de ces deux groupes au sein de la Majorité. D’où, la cohésion interne, au bout de tout, risque d’aller de mal en pis. Surtout si les frustrations à l’origine de ces dissensions ne sont pas profondément conjurées, en engageant un vrai débat au sein de la Majorité. Ci-après, découvrez la teneur de cette décision aux accents disciplinaires irrévocables.

Le Bureau politique de la majorité présidentielle,
Vu la charte de la Majorité Présidentielle, spécialement ses articles 11, 33 points 1à 3, 35 et 37, alinéa 3 ;

Attendu que dans ses dernières orientations adressées aux cadres, chefs de partis politiques et Personnalités indépendantes de la Majorité Présidentielle réunis en date du 20 mars 2014, à Kingakati, l’autorité morale, veillant à l’unité d’action telle que déterminée à l’article. 10 de la charte, a insisté sur la proscription de toute initiative tendant à la formation de groupuscules au sein de sa famille politique ;

Attendu qu’en date du 28 décembre 2013, une frange des partis politiques de la Majorité Présidentielle n’ayant pas d’élus au sein des assemblées délibérantes siégeant avec d’autres partis non signataires de la charte de la MP, s’est dotée d’une autre charte passée devant notaire et créant une plateforme dénommée « Dynamique des partis extraparlementaires de la Majorité Présidentielle », DPE/MP en sigle, en violation de la ligne de discipline tracée par notre charte ;

Attendu, par ailleurs, qu’après la rencontre précitée de Kingakati, des partis politiques bien identifie de la DPE/MP a entrepris; par la voie des médias, une opération de sape contre la Majorité Présidentielle et quelques-uns de ses organes dirigeants ;

Attendu aussi qu’a cause de l’annonce, au cours de la même audience de Kingakati, de la formation imminente d’un gouvernement de cohésion nationale, d’autres partis politiques non membres de la DPE/MP, mais déclarés membres de la COPEP/MP, ont également verse dans une grande agitation contraire à l’aspiration de cohésion nationale lancée devant la nation par l’autorité morale de la Majorité Présidentielle ;

Attendu qu’au regard des actions sus décrites imputées aux chefs des partis signataires de la charte de la Majorité Présidentielle et n’ayant pas d’élus au sein des assemblées délibérantes, le secrétaire général, saisi par les dénonciations des uns contre les autres, a, en application de l’article 37 alinéa 2 de la charte, institué, par sa décision n° 001 du avril 2014, une commission de discipline chargée d’enquêter sur l’existence des réseaux extraparlementaires au sein de la Majorité Présidentielle et leurs activités ;

Attendu qu’au cours des travaux de la commission, seuls les chefs des partis de la COPEP/MP ont accepte de comparaître devant die et d’y défendre conformément à la charte le point de vue de leur groupe, ceux de la DPE/MP ayant dénié au secrétaire général le pouvoir d’instituer une commission de discipline ;

Attendu que dans ce même contexte, les chefs des partis de la DPE/MP ont choisi délibérément de porter leur contestation sur la place publique et y ont exprimé, contrairement à la charte, leur invitation adressée à l’Autorité Morale demandant à ce dernier de former avec eux une commission spéciale de réconciliation et composition amiable devant laquelle serait traitée la question de la destitution du Secrétaire Général actuellement en fonction ;

Que dans ce même élan, ils ne se sont pas gardés d’adresser au PPRD une correspondance par laquelle us ont demandé à son Secrétaire Général de proposer à l’Autorité Morale de nommer un Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle autre que l’actuel ;

Attendu qu’il ressort du rapport de la commission que les membres de la DPE/MP et de la COPEP/MP se sont rendus, chaque groupe de son côté, coupables de plusieurs manquements disciplinaires prévus à l’article 35 de la charte, mais de gravité différente ;

Qu’à charge du premier groupe, la Commission a, grosso modo, retenu des actes divers de déloyauté envers l’Autorité Morale, contraire à la vision de ce dernier ainsi qu’aux dispositions de la charte ;

Qu’après analyse, les actions des membres de la DPE/MP découlaient d’une tendance à la vengeance liée aussi bien à la non participation de plusieurs d’entre eux à l’audience précitée de Kingakati, qu’à l’idée de n’être pas « soigné » alors qu’ils avaient, en 2011, battu campagne pour l’Autorité Morale;

Qu’a charge du deuxième groupe, la commission a relevé une l’une de positionnement aussi contraire à l’idéal de cohésion :

Vu l’urgence et la nécessité,

DECIDE :

Article 1er : Est proscrite, au sein de la Majorité Présidentielle, à dater de ce jour, l’existence de tout réseau, regroupement ou plateforme des partis politiques, sauf autorisation expresse de l’Autorité Morale ou du Bureau Politique,

Article 2: L’adhésion d’un membre signataire de la charte aux Statuts d’un regroupement de partis non membres de la Majorité Présidentielle est passible de sanction disciplinaire conformément à la charte.

Article 3: Les partis signataires de la charte de la DPE/MP sont suspendus en tant que membres de la Majorité Présidentielle pour une période de 7 jours à dater de la publication ou de la notification de la présente décision.

Pendant ce délai, il est attendu de chaque parti politique suspendu, un acte individuel adressé au secrétaire général portant réaffirmation de sa loyauté envers l’autorité morale et de son appartenance à la Majorité Présidentielle.

Endéans le même délai, il est attendu de tous les partis politiques suspendus un acte collectif de dissolution de la DPE/MP, à défaut de quoi us sont exclus d’office de la Majorité Présidentielle.

Article 4 : Le Secrétaire Général Adjoint est chargé de l’exécution de la présente décision qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 25 avril 2014

Pour le Bureau Politique
Le Secrétaire Général

Le direct
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