*Après un long moment de mutisme, l’Udps a, enfin, décidé de donner de la voix au sujet de questions brûlantes de l’heure. Et ce, à travers une conférence de presse animée hier, jeudi 24 avril 2014, en sa permanence de Limete, par son Secrétaire Général, Bruno Mavungu Puati, en présence de Félix Tshisekedi. Au sujet de la révision constitutionnelle, la fille aînée de l’Opposition parle de distraction et de provocation de la part des géniteurs d’un tel projet.

 Le parti cher à Etienne Tshisekedi voit, dans ce qu’il appelle ‘’faux débat’’, une manœuvre tendant à distraire la nation et à se pérenniser au pouvoir contre la volonté du peuple. Bruno Mavungu a rappelé que la Constitution du 18 février 2006 est le résultat d’un consensus laborieusement obtenu par la classe politique congolaise au Dialogue Inter-Congolais, après un cycle de guerres. Il est hasardeux, pense-t-il, de la remettre en question, surtout dans ses dispositions intangibles. Ainsi, l’Udps s’oppose-t-il contre toute tentative de révision de la Constitution, pour substituer le principe de suffrage universel par le suffrage indirect aux élections municipales, locales, urbaines et provinciales. Le principe de suffrage universel, a rappelé Mavungu Bruno, fait partie des dispositions verrouillées. De ce qui précède, l’Udps rejette les élections locales projetées par l’Abbé Malumalu, Président de la CENI, estimant qu’elles ne visent rien d’autre qu’à permettre au PPRD de s’accaparer de la territoriale «par la fraude».

Lors d’une conférence de presse très animée, marquée par la présence des inconditionnels combattants, le parti cher à Etienne Tshisekedi a livré son point de vue, en rapport notamment, avec le débat sur la révision constitutionnelle. En présence de Félix Tshisekedi, Secrétaire National en charge de politique extérieure, le SG Bruno Mavungu a expliqué aux professionnels des médias pourquoi l’Udps considère ce «faux débat» comme une distraction et une provocation de plus contre l’esprit de la loi fondamentale et du peuple congolais. «Personne n’ignore que la Constitution du 18 février 2006 est le résultat d’un consensus laborieusement obtenu par la classe politique Congolaise au Dialogue Inter-Congolais », a-t-il rappelé d’entrée de jeu. Ce, pour démontrer combien l’Udps tient au respect de cette loi fondamentale qui régule le fonctionnement de la Nation. Les exemples de 2011, avec le changement du mode de scrutin à l’élection présidentielle qui était passé d’un à deux tours, ne donnent aucune seconde à l’Udps de soutenir une nouvelle révision constitutionnelle. Surtout pas celle qui viserait à organiser les élections locales, municipales et urbaines au suffrage indirect. Des élections auxquelles cette formation politique appelle le peuple congolais à ne pas s’inscrire, dans son format actuel, qui serait dicté par le pouvoir en place, pour faciliter « la fraude». Et, ainsi, lui permettre de contrôler la territoriale avec des Commissaires de district, Bourgmestres ou Administrateurs du territoire, Chefs de Collectivités ou Chefferies, pour en faire le « monopole et l’apanage» de son parti phare (le PPRD).

Elections locales : l’Udps hors course

Par cette position, l’Udps s’affiche d’ores et déjà comme un grand absent des élections locales que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) envisage d’organiser en priorité, dans son projet de feuille de route pour le processus électoral 2013-2016. Le Président de cette institution, l’Abbé Apollinaire Malumalu a, pourtant, promis de publier, dans quelques jours, le calendrier de ces élections, la première du genre au niveau de la base en RD. Congo.

« Le peuple congolais affamé, meurtri, n’est pas concerné par cette opération trompe l’œil (…). Il n’entend pas se laisser remorquer dans cette autre forfaiture », a souligné Bruno Mavungu, déçu, selon lui, de constater que les valeurs, les principes et la culture démocratiques sont loin d’être respectés au pays.

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top