*Pendant que certaines langues accusent, à tort ou à raison, le groupe politique au pouvoir en RDC de multiplier des stratégies pour tenter de battre le record de longévité politique, jusque-là détenu par Mobutu, soit par le raccourci le plus direct, c’est-à-dire, la révision des articles verrouillés de la Constitution portant sur la limitation et la durée du mandat du Président ou le mode de scrutin, soit à la Poutine et Medvedev, du côté de l’Opposition, la guerre des égos fait rage.




C’est contre la dispersion des forces et contre des querelles intestines, qui caractérisent l’Opposition congolaise, que se dresse l’Association Africaine de Défense des Droits  de l’Homme (ASADHO). Dans une lettre destinée, collectivement, à Etienne Tshisekedi de l’Udps, Vital Kamerhe de l’Union pour la Nation Congolaise et Martin Fayulu de l’Engagement Citoyen pour le Développement, tous trois présentés comme les hommes politiques les plus importants du pays, côté Opposition bien sûr, dont une copie est parvenue à la rédaction de La Prospérité, l’Asadho leur demande de s’organiser en contrepoids,  pour imposer l’alternance politique en 2016.
Pour y parvenir, les trois personnalités, en attendant  d’autres alliés à venir,  sont vivement invitées à mettre immédiatement fin à la guerre de leadership et au débauchage qui tire son origine dans la corruption ou dans les promesses des postes politiques formulées par les détenteurs du pouvoir aux politiciens et politiciennes à la recherche des gains faciles. Beaucoup sont tombés dans le filet. Peut-être que Jean-Claude Katende, l’expéditeur de la lettre, a mis des gants pour ne pas clairement évoquer la promesse, somme toute fallacieuse, du président du Sénat, Léon Kengo, à l’endroit des opposants,  au départ  hésitants à l’idée de rejoindre  les Concertations nationales de 2013. Promesses portant, en effet, sur des  portefeuilles ministériels au sein d’un éventuel  gouvernement de cohésion nationale qui, peut-être, qui ne verra jamais le jour.  Kengo avait aussi mobilisé sur base d’une prime de participation quotidienne importante. 300 dollars Usd, 350 Usd, à l’arrivée, le concertateur n’empochait que  50 Usd. Pas plus. Pourtant, que des chiffres n’avaient pas été avancés ? Par ailleurs, c’est en misant le poste  de  Premier ministre du Gouvernement de cohésion à l’issue des Concertations que  l’Opposition Républicaine s’est structurée autour de Kengo. Ceux qui y eussent cru en ont eu pour leur propre compte. Convaincus qu’un lapin leur avait été posé, Lisanga et les siens n’ont eu que leurs yeux pour constater, avant de décider de se tailler un nouveau chemin.
D’où, la fatwa de l’ASADHO contre tout acteur politique débauché qui subira le châtiment réservé au traitre pour avoir trahi la Nation. L’ASADHO caresse ainsi le rêve de voir, désormais, le pays entre les mains des professionnels chevronnés, compétents et intègres. Exit  les parvenus. Car, les enjeux politiques, économiques et sociaux auxquels la République Démocratique du Congo est confrontée exigent un fort engagement pour faire respecter la Constitution et créer les conditions favorables à l’alternance démocratique par voie électorale. L’Asadho reconnait, néanmoins, que rien,  malheureusement,  ne permet de penser que la plateforme  « Débout Congolais » échappera à la malédiction qui frappe l’Opposition congolaise. Pour que cela n’arrive pas, un examen de conscience profond et sincère est un préalable indispensable au succès de l’initiative. Autrement dit, l’alternative que  « Débout Congolais » proposerait  doit donner des gages sérieux qui puissent dissiper tout doute raisonnable sur la capacité de Tshisekedi, Kamerhe, Fayulu ainsi que d’autres alliés non encore connus à ce jour,  de mettre le pays au-dessus des agendas privés et/ou particuliers.  Ce que « Débout Congolais » offre de différent pour 2016 doit être clair et articulé, insiste Jean-Claude Katende.
A ceux qui accuseraient l’ASADHO de s’immiscer directement en politique, Katende se défend de vouloir combattre qui que ce soit. L’ASADHO  veut simplement que le pays soit géré conformément aux lois et dans l’intérêt de tous. Son travail, rappelle-t-il,  c’est de faire en sorte que   l’Opposition joue pleinement son rôle pour créer l’équilibre dans un pays où les Institutions (Président, Gouvernement, Parlement, justice) sont en quête de leurs vraies marques, en perspective des enjeux 2016.
Alf

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