Ça brûle à la Société Congolaise des droits d’Auteurs et des Droits Voisins, SOCODA. Les trois comptes bancaires de cette société seraient bloqués, sur instruction des sociétaires. A en croire des sources proches de cette structure, Blaise BULA, Jacques MONDONGA et Gérard MWAKA risquent d’aller en taule si jamais l’audit externe parvenait à rendre public son rapport final en défaveur du Comité de gestion de la nouvelle société des droits d’auteurs et voisins.




Pour tout dire, il y a bel et bien une crise farouche au sein de la SOCODA, créée par ordonnance présidentielle, pour le bien-être des artistes congolais, toutes disciplines confondues. Vraisemblablement, l’Epée de Damoclès pèse lourdement sur le Conseil d’administration et le Ministère de la Culture et des Arts. Car, il s’agit là d’une affaire des droits d’auteurs des artistes, qui relève de « droits de l’homme » mis en cause par un groupe de gens.

Les sociétaires (artistes affiliés) de la SOPOCA sont très fâchés contre le Président du Conseil d’Administration, Jacques MONDONGA OMARI et son Vice-président en charge des Finances, Blaise BULA MONGA. Ils sont accusés de détournement de fonds incompétence et immixtion dans la gestion quotidienne de la société. Tandis que son Directeur général, Gérard Mwaka, est, lui, révoqué pour incompétence et mégestion. Ce faisant, les sociétaires ont désigné M. Gérard KANDUNGI (doyen d’âge) en qualité de Président du Conseil d’Administration intérimaire. Pour ce qui est du poste de Directeur Général, ils vont procéder au lancement d’un appel d’offre international qui sera communiqué par les voix recommandées.

Cette ferme décision des ayants-droits a été rendu publique au terme d’une réunion du Conseil d’administration tenue le 16 juin 2014, au siège de la Société, conformément à l’article 24 de son statut. Présentation de l’économie de l’avant projet de la reforme de la SOCODA a été le seul point inscrit à l’ordre du jour de cette rencontre qui a réuni 19 Administrateurs. A l’issue de cette réunion, l’assemblée a décidé, à l’unanimité, de révoquer le Directeur Général et de mettre fin au mandant du PCA et du Vice-président chargé des Finances pour la gestion opaque de la Société. D’après nos fins limiers, un procès-verbal a été établi par le Conseil d’Administration et a été transmis à la Chancellerie des Ordres Nationaux pour être notarié et approuvé, et cela conformément au statut de la Société.

Le ton monte

A l’absence du Président du Conseil d’Administration, la réunion a été présidée par le Vice-président chargé de recouvrement, NGIAMA MAKANDA Werrason. Contrairement à ce que certaines langues ont fait croire à l’opinion, nos sources précisent que Werra a dirigé cette rencontre conformément à l’article 24 de statut, qui stipule qu’en cas d’absence du PCA, un des vice-présidents a le mandat d’organiser et tenir la séance sans aucun préjudice. Jacques MONDONGA, qui a brillé par son absence lors de ladite rencontre, n’aurait, semble-t-il, pas voulu sa tenue, pour éviter de donner des explications exactes en ce qui concerne la gestion opaque de la SOCODA.

Pour les administrateurs, Werra n’a nullement l’intention de déstabiliser la nouvelle Société mais, par contre, son combat ne consiste qu’à améliorer la situation des artistes congolais, en général. Pour preuve, il n’est pas permanent à la SOCODA pour des raisons professionnelles. Il a, par ailleurs, placé quelqu’un d’autre comme son représentant à la société. Toutefois, il veille et définit, de loin ou de près, si l’occasion se présente, la politique et les stratégies adéquates de recouvrements de droits des artistes auprès des utilisateurs des œuvres artistiques à travers toute la République.

Parfois, la Star met au profit son aura dans ses attributions pour frapper des portes des entreprises pour qu’elles paient les redevances. Cette mobilisation de recettes permet aux ayants-droits de jouir de leurs œuvres ou créations artistiques à travers la SOCODA qui a pour mission de percevoir et repartir ses droits dans toutes ses formes quelles que soient leurs provenances.

Grâce à la notoriété de Werrason, explique une source sûre, la Bralima a pu débourser un montant de 120 mille dollars au bénéfice de la SOCODA. Or, bien avant, la Brasserie payait, en moyenne, 10 mille us à l’ex-SONECA. Aujourd’hui, cette bagatelle somme a permis à la nouvelle société de procéder à la première répartition de droits locaux, en décembre 2013. Une répartition mal faite, selon certains artistes, qui ont exigé les bordereaux pour certifier la traçabilité. Et depuis, le comité de gestion n’est plus revenu sur le bon sentiment afin de garder ce même élan par rapport à sa mission.

Vite l’audit du PGR !

A en croire nos sources, le Vice-président chargé des recouvrements a encore secoué l’arbre du côté de la Bracongo qui a débloqué, en deux tranches, un montant de 60 milles dollars pour la SOCODA. Encore et toujours Werrason qui, du reste, est devenu la bête noire pour les autres, a mobilisé des recettes jusqu’au Katanga où la direction provinciale de la SOCODA a viré environ 350 mille dollars américains à Kinshasa. Tous ces fonds destinés aux artistes sont gérés dans les différents comptes bancaires par Blaise BULA. Curieusement, malgré tous les efforts fournis par le Chargé des couvrements, le comité de gestion ne parvient pas à payer les ayants-droits.

S’agissant toujours de Blaise BULA, les sociétaires dénonceraient le cumul des fonctions au sein de cette société. Au-delà du poste qu’il occupe, il joue aussi le rôle d’inspecteur financier, trésorier avec comme mandat de signer des chèques au nom de la société. Chose qui, selon ses contradicteurs, n’est pas dans ses attributions. Concernant MONDONGA, ancien membre du MLC, certaines sources renseignent qu’il aurait placé une des ses maîtresses à la direction provinciale SOCODA /Bas Congo, qui n’a jamais envoyé les recettes perçues dans sa juridiction à la caisse de l’entreprise.

Toutes ses réalisations entrent directement dans la poche du Tout puissant PCA. Parlant du DG de la SOCODA, les sociétaires ont fait savoir que Gérard Mwaka serait non seulement incompétent et naïf, mais surtout qu’il serait manipulé par le duo BULA et MONDONGA. Pour certains, le PCA et le Vice-président en charge des Finances, en complicité avec le Directeur Général, peaufinent de stratégies de magouilles pures en lieu et place de travailler pour l’intérêt général des créateurs des œuvres de l’esprit.

Des sources crédibles renseignent, d’autre part, que cette bande aurait excellé dans le manque de transparence pour mieux détourner les fonds.

En effet, les administrateurs qui ont décidé sur la fermeture des comptes bancaires de la Société, auraient émis le vœu de voir le Procureur Général de la République diligenter un audit judiciaire dans la société. Pour eux, ils n’ont pas confiance aux auditeurs internes de la SOCODA.

La colère monte !

Ce qui est évident, la tension monte de plus en plus dans cette nouvelle structure. Pas plus tard que le vendredi 25 juillet, les administrateurs ont tenu encore une autre réunion, au Palm Beach dans la commune de la Gombe. Ils auraient maintenu leur décision de suspendre les trois dirigeants pour l’opacité dans la gestion de la SOCODA.

Déjà, au début bien des gens avaient dénoncé la magouille, lorsque le Comité de gestion a obtenu le frais d’installation auprès du Gouvernement. « Ce n’est pas possible ils doivent s’enrichir sur les dos des artistes, des veuves et orphelins des artistes. Je regrette que les collègues à qui nous avons donné confiance pour veiller sur nos droits, se soient mués en véritables prédateurs. Ce n’est pas normal que les artistes s’époumonent en travaillant jour et nuit pour créer des spectacles et œuvres afin que les autres personnes en profitent, a vociféré un chanteur congolais qui a requis l’anonymat.

Par ailleurs, les artistes s’étonnent du silence du Ministère de la Culture et des Arts. Pourtant, le Ministre de Tutelle a l’obligation d’accompagner la bonne marche de cette nouvelle société des artistes. Les sociétaires s’interrogent, pourquoi le Ministre est-il resté insensible face à la mégestion et au détournement au sein de la SOCODA ?

Alors que dans l’Ordonnance Présidentielle n°11/022 du 18 mars 2011, le Chef de l’Etat a autorisé la création de cette nouvelle société coopérative privée pour que les artistes jouissent de leurs droits d’auteurs en toute équité. Déjà, les musiciens sont confrontés à d’énormes difficultés face aux combattants qui ont interdit toutes productions en Europe au motif qu’ils ont choisi de soutenir le pouvoir de Joseph KABILA. Alors, les administrateurs de la SOCODA demandent au PGR et au Chef du gouvernement de s’impliquer en toute légalité afin que la décision de la majorité des artistes triomphe contre les prédateurs qui veulent s’enrichir sur le dos des artistes congolais. Sauvons la SOCODA!

Avec La Prospérité Le direct
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