Le Front Populaire signe sa première action politique de grande envergure. Une pétition contre la révision de la Constitution vient d’être lancée en marge de sa sortie officielle, vendredi 25 juillet. C’est dire que le Coordonateur de la nouvelle plateforme politique n’a pas une minute à perdre.

 Il veut aller vite. Deuxième action, la bataille pour la mise en place d’une ‘‘réelle’’ administration électorale pour des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles. Le Front Populaire a pris l’initiative de proposer  un calendrier électoral global avec pour priorité l’élection présidentielle, suivie des provinciales, des sénatoriales et, pour terminer, l’élection des gouverneurs des Provinces. Avec Malumalu à la tête de la CENI, clame Lisanga Bonganga, le pouvoir voudrait organiser les élections locales, urbaines et municipales pour, finalement, imposer un référendum constitutionnel et goûter ainsi au fruit interdit, l’article 220.  Lisanga revient, par une argumentation d’autorité, sur les sept préoccupations majeures ayant conduit à l’élaboration de l’architecture institutionnelle actuelle. Dans l’ordre, il cite : assurer le bon fonctionnement harmonieux des Institutions de l’Etat ; éviter les conflits ; instaurer un Etat de droit ; contrer toute tentative de dérive dictatoriale ; garantir la bonne gouvernance ; lutter contre l’impunité ; assurer l’alternance démocratique. Lisanga Bonganga insiste particulièrement sur la dernière préoccupation. Car, elle justifie, à elle-seule, la limitation de la durée et du nombre de mandats du Président de la République. Pourtant, rappelle le Coordonnateur du Front Populaire, le référendum de 2005 pour l’adoption de la Constitution en vigueur, tel que modifié à ces jours, avait causé beaucoup de morts et d’arrestations dans les rangs des partisans du non. Lisanga ne décolère pas à l’idée de voir la majorité au pouvoir revenir à la charge en proposant, une nouvelle fois après 2011, une révision constitutionnelle avec un Parlement hybride, composé des députés dont la plupart ont été nommés en 2011 et des sénateurs  déjà fin mandat.  Une révision dont Aubin Minaku de l’Assemblée nationale, Richard Muyej de l’Intérieur et d’autres ‘‘jouisseurs’’ se font les défenseurs. Pour Lisanga, donc, l’argument juridique selon lequel toute constitution est révisable ne se justifie pas dans l’environnement congolais. La grande leçon d’un politicien qui a fait ses preuves sur le terrain, la meilleure école d’apprentissage qui puisse exister, à un juriste. La constitution, ajoute Lisanga Bonganga, est avant tout l’expression d’une volonté politique. Il se tient, pour ainsi dire, à la suite de l’Ambassadeur de France à Kinshasa qui invitait tout le monde à s’aligner derrière la Constitution de 2006, laquelle tire son fondement du consensus national autour des règles communément admises de fonctionnement de la société et des pouvoirs publics. Le consensus national, auquel on fait allusion, a été, à en croire l’opposant congolais, réalisé lors des travaux des Concertations nationales de 2013, dans une recommandation pertinente de la thématique ‘‘Gouvernance, Démocratie et Reformes institutionnelles’’. Il avait été décidé que la Constitution de la République ne serait ni révisée, ni changée. Et Lisanga de conclure : « Le Président Joseph Kabila a fait siennes toutes les recommandations des Concertations nationales, devant le Parlement réuni en Congrès.».
Le direct
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