Un grand coup signé Gouvernement Matata : le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. Situé à plus d’une centaine de Kilomètres de Kinshasa, ce site construit dans la province du Bandundu est désormais opérationnel. Son inauguration a lieu ce matin du 15 juillet par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. 





Une délégation des membres du Gouvernement conduite par le Premier ministre Matata Ponyo, quittera 
également la capitale ce matin pour Bukanga-Lonzo, dans le district du Kwango. Ce parc agro-industriel loin d’enterrer le domaine agro-industriel présidentiel de la N’Sele (DAIPN) d’heureuse mémoire, a l’ambition d’alimenter non seulement les marchés locaux, mais aussi ceux de Kinshasa. Donc, un véritable grenier à protéger. *

Véritable pilier de l’économie congolaise, l’agriculture contribue à près de 40 % du produit intérieur brut (PIB) et fait vivre les trois quarts de la population active. Avec 80 millions d’hectares de terres arables, le potentiel agricole du pays est par ailleurs énorme.
Pourtant, la production a chuté ces dernières décennies. Ce dans toutes les filières, notamment en raison de la crise politique qui a frappé le pays à partir de la fin des années 1990.
Résultat : la RD Congo va importer pour plus de 1,5 milliard de dollars de denrées alimentaires en 2014. La sous-utilisation de ce potentiel agricole constitue un immense gaspillage et empêche de valoriser ce gigantesque gisement de croissance et d’emplois.
" Le temps est venu pour transformer l’agriculture congolaise d’un secteur de subsistance à un puissant moteur de développement économique global ", assure le Chef de l’État, Joseph
Kabila Kabange.
" Notre priorité fondamentale, c’est le secteur agricole. C’est là que nous pouvons avoir l’impact le plus important sur la population et la réduction de la pauvreté ", ajoute le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon.

UNE VOLONTE AFFICHEE, DES REFORMES ENGAGEES
En mai 2013, le gouvernement a donc adopté le Plan national d’investissement agricole (PNIA 2013-2020) dont l’objectif est triple : sortir les populations de l’insécurité alimentaire, faire du développement des filières agricoles et agro-industrielles l’un des principaux piliers de la croissance économique et atteindre le premier Objectif du millénaire pour le développement (OMD) fixé par l’ONU d’ici à 2025, à savoir la réduction pour moitié de la pauvreté.
Avec un financement de plus de 5,73 milliards de dollars sur sept ans, le PNIA est articulé autour de cinq programmes : la valorisation des zones agricoles et agroindustrielles (3,65 milliards) ; la gestion des produits et de la sécurité alimentaires (536,9 millions) ; la recherche et développement (R&D) et la formation (738,3 millions) ; la gouvernance et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles du secteur (607,3 millions) ; l’adaptation au changement climatique (195,8 millions).
La pierre angulaire du PNIA est le développement progressif d’une vingtaine de parcs agro-industriels sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares à travers le pays.

UN PROJET A LA HAUTEUR DES ENJEUX
Pour assurer la durabilité, l’efficacité et la transparence de ce plan agro-industriel, le gouvernement a créé la Société de Parcs Agro-Industriels (SOPAGRI) chargée de gérer les sites identifiés et les parcs mis en production. Cette société est conçue sur la forme d’un partenariat public privé (PPP) composé d’institutions multilatérales, d’investisseurs privés et de l’État congolais.
Pour aider à identifier les sites potentiels, le gouvernement a dans un premier temps mandaté la société sud-africaine, Mozfood & Energy Ltd, pour mener des diagnostics préliminaires et effectuer les études de faisabilité. Il s’agissait d’identifier les sites potentiels sur base notamment de l’analyse des sols et de la disponibilité des ressources en eau. Mozfood a également développé des plans d’affaires indicatifs pour chaque site. Ces plans d’affaires comprennent les besoins en infrastructures, les projets de transformation, le stockage, le marketing et les circuits de distribution. Ce travail a été achevé en février 2014.
Dans un deuxième temps, le gouvernement congolais a alors ciblé le site de Bukanga-Lonzo pour être le premier parc agro-industriel. S’étendant sur 75 000 hectares dans la province du Bandundu (240 km de Kinshasa), ce site offre un potentiel de production à très haute valeur ajoutée : terre arable à fort rendement, disponibilité en eau et facilité d’irrigation, proximité avec la ville de Kinshasa qui constitue un marché et un débouché commercial de plus de 10 millions de personnes.

UN ENGAGEMENT FINANCIER DU GOUVERNEMENT
Pour le lancement de ce premier parc agro-industriel, le gouvernement congolais a mobilisé une enveloppe financière de 83 millions de dollars sur fonds propres (53 millions de dollars pour la mise en production du site, une trentaine de millions de dollars pour la production et la distribution d’électricité sur le site).
" Cet engagement financier traduit la volonté du gouvernement, placé sous le leadership du Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, pour que l’agriculture soit à la fois un levier de croissance économique et un secteur qui contribue au mieux être des populations, explique le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon. Avant d’ajouter, le gouvernement veut renforcer l’agriculture pour permettre aux citoyens d’accéder à des denrées alimentaires à des prix acceptables. "
Sur les 75 000 hectares, près de 10 000 hectares doivent être à terme consacrés à la culture de légumes et de produits maraichers. Les investissements d’accompagnement prévus comprendront l’énergie, les transports, le logement, l’eau, des centres de formation agricole, des écoles, des centres de santé et les infrastructures communautaires.
Le gouvernement fait effet de levier en apportant les premiers financements. La SOPAGRI fournit les services, les équipements, les intrants agricoles et l’appui institutionnel. Parallèlement, un consortium sud-africain, Africom, est mandaté pour gérer le site dans le cadre d’un contrat de gestion, en partenariat avec les coopératives constituées avec les communautés villageoises. "C’est l’exemple type d’un partenariat public-privé ", conclut le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon.
C’est sur ce même modèle que le Domaine agro-industriel présidentiel de La Nsélé (DAIPN), près de Kinshasa, a déjà été relancé en 2013 avec un opérateur privé (LR Group) et des financements publics. Quant au " modèle Bukanga Lonzo ", il sera ensuite dupliqué sur d’autres sites. Cellule de comunication de la PRIMATURE
* Le titre et le chapô sont de Forum des As

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top