Il y a peu, les agents de la police nationale congolaise circulaient dans toutes les communes de la ville province de Kinshasa, pour interdire les fonctionnements des marchés pirates. Mais, fort est de constater que jusqu’à ce jour, ces marchés continuent de fonctionner au vu et au su de tout le monde. Lorsque les policiers traquent les vendeurs de ces marchés, ils disparaissent pendant un moment et reviennent quelques temps après. 




Interrogé par les reporters de La Prospérité, quelques vendeurs ont laissé entendre qu’ils préfèrent exposer leurs marchandises le long des avenues pour plus de visibilité. Et aussi, pour plus de clientèle. ‘’Nous vendons mieux quand nous étalons les marchandises sur des avenues qu’à l’intérieur du marché. Les policiers doivent comprendre que nous avons des familles à nourrir et nous n’avons pas d’autre travail que de vendre’’, a fait savoir une commerçante interrogé à Kintambo magasin. D’autres indiquent plutôt qu’ils échappent aux multiples taxes imposées par les responsables de marchés. Ce constat a été fait dans plusieurs marchés de la ville province de Kinshasa, dont Kintambo, Gambela, Delvaux, liberté pour ne citer que ceux-là.

Au marché de la liberté par exemple, ceux qui possèdent des étalages, paient chaque année 10. 000 Franc congolais, soit 11 $US par mètre. Il y en a qui ont 5 à 10 mètres et doivent débourser entre 55 et 110$ chaque année.

Dans l’autre optique, les commerçants qui ont choisi de vendre à l’intérieur du marché, paient aussi des frais de Salongo exigés par l’autorité urbaine pour la salubrité.

Ces prix diffèrent d’un marché à l’autre. A Gambela, les vendeurs paient 300 franc congolais (0,3 $US) pour la taxe du matin, 200 (0,2 $US) pour le soir, donc au total 500 Franc congolais pour toute une journée.

Dans ce lieu de négoce, les occupants des marchés pirates sont obligés de remettre soit un billet 100 ou 200 francs aux policiers et militaires pour ne pas être tracassés.

Ceux qui étalent leurs marchandises devant les parcelles des particuliers paient aux propriétaires 1 000 FC (1,08 $US) par mètre.

Au marché central de Kinshasa, la réalité est toute autre. Les marchés pirates occupent toutes les grandes artères de ce lieu de négoce.

Ces marchands qui étalent les marchandises à même le sol sont obligés, d’une part, d’attirer la clientèle et, d’autre part, de garder un œil ouvert au passage des policiers qui les chassent à tout moment.

En décembre 2013, l’autorité publique a officiellement chargé les policiers de supprimer tous les garages et marchés pirates. Mais, certains policiers commis à cette charge perçoivent de bakchich. Ce qui explique, d’après certains observateurs, la persistance de ces marchés pirates qui constituent un manque à gagner pour le trésor public.

Kevin Inana
Le direct
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