* Le cas Gécamines a-t-il auguré un début de cure de cheval au sein des entreprises du Portefeuille ?
La Générale des carrières et des mines (GECAMINES) est acéphale depuis 72 heures. Après le limogeage dimanche dernier de son Administrateur directeur général (ADG), cette entreprise du Portefeuille, naguère considérée comme le poumon de l’économie de la RD Congo, attend son nouveau mandataire. Voilà qui repose encore la smpiternelle question des mises en place définitive des mandataires de l’Etat.

Jusqu’où irait le régime des Adg ai dans les entreprises de l’Etat ? Le Congolais lambda est-il en droit de conclure que ces gestionnaires intérimaires ont été tacitement confirmés, après plusieurs années de gestion ? Sur le plan strictement de l’administration, rien ne le confirme tant il n’ya jamais eu une ordonnance présidentielle prise dans ce sens. Moralité, tous ceux qui président présentement à la destinée des entreprises de l’Etat vivent dans une incertitude quasi permanente quant à leur carrière. Personne de ces Adg, un peu à l’instar des membres de l’actuel Gouvernement, n’est sûr de son avenir. Pour peu que l’expression paraisse exagérée, tous vivent dans une situation de psychose et de précarité. 




De l’avis de nombreux analystes, ce régime de mandataires publics ad intérim ne met pas les personnes concernées en situation de bien travailler. Selon les auteurs de ce jugement, les gestionnaires actuels des entreprises publiques se sachant partants à tout moment, ne seraient sans doute pas épargné de la tentation de préparer leur départ de la manière qui ne soit toujours pas profitable au trésor public. Parler en termes d’intérim suppose que la personne nommée au poste concerné a un bail éphémère. Mais selon le cas, il peut être soit confirmé, soit carrément remplacé selon que son rendement a été jugé satisfaisant ou en deca de la moyenne.
Au regard de la situation actuelle à la tête des entreprises publiques, nombre d’observateurs se demandent si l’on ne serait pas déjà dans l’un ou l’autre cas de figure.

VIVEMENT UNE EVALUATION EN PROFONDEUR POUR SANCTIONNER Heureux qui, comme 

Maurice Tshikuya, a été confirmé dans ses fonctions de Directeur général (DG) de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP). Placé depuis 2004 à la tête de l’Inpp, en qualité de Directeur général ad intérim, Maurice Tshikuya Kayembe a été certifié dans son mandat, au terme d’une ordonnance présidentielle signée le 29 avril 2014. Soit dix ans après. Manière de dire que l’homme s’est distingué dans sa gestion au point de mériter la confiance du Chef de l’Etat.
Rappelons qu’à la promulgation de l’Ordonnance présidentielle portant nomination des membres du Comité de gestion de l’Inpp, de nombreux analystes avaient vite conclu qu’il s’était agi d’un début de série. Autrement dit, la nomination des membres du staff dirigeant de l’Inpp, déclenchait le mécanisme de la désignation de nouveaux mandataires dans les entreprises du Portefeuille. Depuis, les jours se sont succédé.
Les mois se sont écoulés. Aucune autre ordonnance n’a été signée dans le même sens. Bien au contraire. On est allé de la sanction positive à la sanction négative. Le dernier cas en date, si pas l’unique, étant le limogeage dimanche dernier de l’Adg de la Gécamines.
Tout bien considéré, les deux cas ne sont pas sui generis. Le dénominateur commun, c’est que la plupart des mandataires publics actuels sont l’héritage de la Transition. Et, leur mandat n’étant pas électif, ces gestionnaires n’attirent pas l’attention de l’opinion. La preuve, c’est que les débats sont plus focalisés sur les mandats des membres des institutions politiques, que sur le bail de ces chefs d’entreprises publiques ad intérim. Aussi, auront-ils eu la « chance » de boire calmement du petit lait, pour la plupart, depuis près d’une décennie. Soit, loin avant l’entame de la première mandature de Joseph Kabila en 2006.

Il est possible que tous aient donné un meilleur rendement, au point d’être maintenue chacun dans son poste. Alors, si tel est le cas, l’utile serait que tous soient officiellement confirmés. L’inverse aussi. Mais, il semble que la seconde hypothèse ne parait pas envisageable, dans la mesure où pareille sanction s’apparenterait à un limogeage massif. Ce qui, sur le plan administratif, susciterait bien des remous dans l’opinion. Ainsi donc, pour éviter le piège, une évaluation en profondeur de la gestion des actuels Adg des entreprises du portefeuille s’impose.
L’avantage de cet exercice est qu’il permet de récompenser les bons gestionnaires. En revanche, les queues trainantes seront carrément remplacées. Autre avantage, c’est qu’une évaluation des mandataires publics, sur base des critères rigoureux, favorise une certaine compétitivité assortie d’un esprit d’émulation.



RENFORCER LE POIDS DES ENTREPRISES PUBLIQUES

Si la nomination des gestionnaires des entreprises de l’Etat congolais se faisait comme dans la Grèce antique, c’est-à-dire à l’agora, sans doute que la plupart d’entre eux perdraient leurs postes. Le seul critère de la vérité étant la pratique sociale, la population n’hésiterait pas à retirer sa confiance aux dirigeants qui se seraient compromis. A l’inverse, la même population réitérerait sa foi en les mandataires publiques qui l’auront méritée. Hélas. Et, dire que par sa rapport à la situation actuelle, ce ne sont pas des compétences qui manquent.
Si le très attendu « Gouvernement de cohésion nationale » peut attendre autant qu’il peut pour son avènement, en tout cas ce ne devrait pas être le cas pour les entreprises publiques. Puisque l’évaluation est basée sur des critères tout aussi cardinaux, on ferait mieux de mettre fin au régime actuel des mandataires publics ad intérim. Cela plusieurs raisons. 

Mais la plus importante, c’est que le climat actuel créé une sorte d’instabilité dans le chef des membres des comités de gestion en place. Et, même vis-à-vis des partenaires extérieurs, le régime des intérimaires ne fait pas toujours le poids des entreprises publiques. En attendant les mandataires publics en poste, ressemblent aux poissons dans un aquarium dont l’oxygène provient du Palais de la Nation. Laurel KANKOLE
Le direct
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