* D’après France 24, le bilan de l’infiltration du camp Tshatshi par un « groupe
d’inciviques qui a été maitrisé » fait état d’au moins 7 morts.




Les forces de sécurité de la RDC ont déjoué hier mardi 22 juillet une attaque d’un groupe d’inconnus armés contre le camp militaire Tshatshi. Le calme était revenu en milieu d’après-midi, non sans tension et panique dans les rues de la capitale. Le gouverneur de la ville, André Kimbuta Yango, est apparu vers 16 h à la RTNC, la télévision publique, pour rassurer la population.

"Un groupe d’inciviques a tenté de créer l’insécurité dans la ville et ce groupe-là, une vingtaine, une trentaine de personnes, a été maîtrisé", a déclaré le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, au journal de 16 heures à la RTNC, appelant par la même occasion les Kinois à reprendre leur travail et à "vaquer librement à leurs occupations".
Quelques minutes plus tôt, un officier des FARDC avait déclaré à Forum des As qu’"un petit groupe de malfrats avait tenté une infiltration au camp Tshatshi mais avait été neutralisé par les forces de sécurité".
D’autres sources ont confié à « Forum des As » qu’il s’agirait d’éléments Enyele, qui seraient entrés au Camp Tshatshi par Kinsuka, en provenance de Brazzaville, où les Rd Congolais sont entrain d’être refoulés depuis le mois d’avril.
Selon le gouverneur de la ville, les assaillants étaient des personnes habillées en civil. Une autre source précise à « Forum des As » que ces civils étaient en possession d’armes blanches (couteaux et machettes). En début d’après-midi, les "bérets rouges" dont beaucoup d’entre eux avaient troqué ce couvre chef contre un casque de combat étaient lourdement armés. Munis de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes, ils avaient fait évacuer en urgence toutes les personnes présentes à l’aéroport international de Ndjili, à l’Est de la ville, selon des passants qui appelaient des proches pour les informer de ce qui se passe sur place.
Durant quelques heures, la vie s’est comme arrêtée dans la capitale. Dans la confusion, la population, prise de panique, avait évacué les usines, les bureaux et les marchés. La circulation avait aussi été perturbée. L’armée et la police ont été déployées en nombre à la Gombe, siège de la plupart des institutions.
Mais, la vie a repris son cours normal en fin d’après-midi : les voitures roulaient de nouveau et la circulation s’accompagnait de ses inévitables coups de klaxons tandis que des centaines de personnes arpentaient les rues à pied pour rentrer chez elles.



EST-CE UN COUP DES ENYELE ?
Même si la vraie identité de ces assaillants n’est pas révélée, selon le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, le gouverneur de la ville, a lui, dans son intervention sur les antennes de la télévision publique, indiqué que " ce sont des gens qu’on avait identifiés lors du refoulement des Rd congolais vivant à Brazzaville ". Des mesures doivent être prises pour venir à bout de ce groupuscule qui pourrait faire des émules dans la capitale en provoquant le chaos par la tactique de la guérilla. Comment peut-on imaginer qu’une vingtaine de personnes ou même une trentaine d’"infiltrés", dont certains armés juste de flèches, puissent s’attaquer à un camp militaire ? Est-ce une action de sape destinée à déstabiliser les institutions établies, à instaurer la terreur dans la population ?
Cependant, ces Enyele n’ont jamais eu aucune revendication sérieuse. On ne les entend quasiment jamais. On ne sait pas grand’ chose d’eux, sauf qu’ils se manifestent à l’improviste… On rappelle que tout avait commencé en octobre 2009, par des affrontements inter-communautaires entre ces Enyele et les Boba, deux tribus qui se disputent des étangs piscicoles depuis des lustres à l’Equateur.
Des villages incendiés, des gens tués dans la localité de Dungu, puis de Buburu dans le district du Sud-Ubangi. Près de 200 morts, plus de 60.000 déplacés internes et plus de 110.000 s’étaient réfugiés au Congo-Brazza voisin.
Kinshasa avait été le théâtre d’une attaque le 30 décembre 2013 lorsque plusieurs dizaines d’assaillants, armés essentiellement d’armes blanches, avaient attaqué de manière concertée l’aéroport de Ndjili, le siège de la radio-télévision publique et le même camp Tshatshi. Ces attaques, non encore élucidées, avaient été aussi stoppées par l’intervention musclée des FARDC.Didier KEBONGO
Le direct
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