Après l’enfer que les Congolais de Brazzaville ont fait vivre aux Congolais de Kinshasa, c’est le tour de Luanda de maltraiter nos compatriotes.














Les Congolais sont-ils les mal aimés partout où ils s’établissent? Après l’enfer que les Congolais de Brazzaville ont fait vivre à des compatriotes vivant au Congo-Brazzaville, un rapport de l’ONG Médecins du monde intitulé « La tragédie des Congolais expulsés d’Angola » rend compte du calvaire que vivent les Congolais expulsés d’Angola. L’ampleur et la brutalité des expulsions de Brazzaville ont accaparé toute l’attention de la communauté nationale et internationale au moment où d’autres atrocités sur des compatriotes se commentaient en silence à la frontière Sud-ouest. Leur péché c’est d’être allés à la quête du bonheur vers l’eldorado angolais alors que dans les mêmes conditions, des Angolais se sont établis paisiblement depuis de longues dates sur le territoire congolais.

Un phénomène récurrent qui inquiète l’ONG Médecins du monde qui soutient des centres de santé, notamment dans la province frontalière du Kasai Occidental depuis plus de deux ans et en tire un rapport intitulé « La tragédie des Congolais expulsés d’Angola ».

« Quand l’eldorado angolais devient l’enfer », c’est ce que décrit ce rapport de Médecins du monde (MDM). Quelques témoignages de victimes racontent toujours les mêmes scènes où plusieurs militaires angolais prennent à partie une ou plusieurs Congolaises. « Vous, les Congolaises, vous avez les oreilles bouchées », leur disent-ils. Ou encore « Tu ne veux pas rester chez toi au Congo, aujourd’hui tu vas comprendre ».

De mai 2013 février 2014, 740 expulsés sont venus se faire suivre suite des violences sexuelles, dont une grande majorité après des viols collectifs. Et cela seulement sur deux zones de santé de la province du Kasaï Occidental quand la frontière s’étend sur près de 25 000 kilomètres avec le Bas-Congo, le Bandundu et le Kasaï Oriental. Un phénomène persistant, puisqu’en 2011, la représentante spéciale du secrétaire général sur les violences sexuelles avait fait un rapport au Conseil de sécurité.

En 2012, c’est l’ONG Human Rights watch qui en avait publié un très documenté sur le sujet. Et ce qui inquiète Médecins du monde c’est que malgré les annonces de changement de politique de régulation des migrations entre les deux pays, le nombre de cas de violences sexuelles ne diminuent pas. Bien au contraire. Sur les deux premiers mois de 2014, MDM enregistrait près de 200 nouveaux cas de viols sur des Congolaises expulsées.

RFI/Le Potentiel

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