A l’occasion du lancement officiel des activités retenues dans le cadre de la célébration du Jubilé d’or de la Bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, le Secrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), Abbé Léonard Santedi, a présenté la feuille de route relative au déroulement des activités à travers les diocèses de la République Démocratique du Congo.



Elles seront organisées plus précisément à Wamba et à Isiro, lieux de vie et de la martyre. Aussi, sa biographie, les circonstances de sa mort, le processus de béatification de la Bienheureuse Anuarite, ainsi que quelques vertus qu’elle a pratiquées ont-ils été expliqués, le mercredi 20 août 2014, dans la mythique salle de conférence du Centre Interdiocésaine de Kinshasa-Gombe. L’occasion faisant le larron, dit-on, Abbé Santedi a exprimé les attentes en rapport avec l’implication des uns et des autres à cette organisation. Trois grandes activités principales couvrent ce programme. Il s’agit de la sensibilisation de la population à intensifier la dévotion à la Bienheureuse Anuarite; le pèlerinage national à Isiro  et à Wamba et la pose de la première pierre pour la construction de la basilique en sa mémoire à Isiro…
Plusieurs membres de l’église catholique, du gouvernement et du Parlement, les journalistes ainsi que plusieurs autres ressortissants de la Province orientale ont pris part à cette conférence qui a été marquée par un remarquable souci d’une mobilisation et sensibilisation sur les vertus et la fidélité qui ont caractérisé cette servante de Dieu.
Au cours de cet entretien, le Secrétaire général de la Cenco a présenté Anuarite Nengapeta pour laquelle l’église célèbre les 50 ans de martyr.
La Sœur Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, a-t-il révélé, a vu le jour le 29 décembre 1939 dans le village appelé Mandabone. C’est dans le territoire de Wamba, District de Haut-Uélé, en Province Orientale. Elle est 4ème fille d’une famille de 6 enfants issus du mariage de maman Julienne Isude et de papa Amisi Bachulu. Face au refus exprimé par ses parents sur son projet de vie religieuse, elle quitte clandestinement sa famille en 1954 pour se faire inscrire, comme aspirante au couvent des Sœurs de la Sainte Famille de Kisangani, à Bafwabaka, à quelques encablures de Wamba.
Cependant, après les étapes d’aspirandat et du noviciat, elle fait sa première profession religieuse le 5 août 1959 sous le nom de Sœur Marie-Clémentine Anoalite Nengapeta.
Circonstance de sa mort
Elle a trouvé la mort lors de la rébellion muleliste qui a ensanglanté et endeuillé la province Orientale vers les années 1964. La date du 29 novembre 1964 reste donc évocatrice, elle rappelle le jour où toutes les sœurs, y compris Anoalite ont été enlevées par les rebelles «Simba». Elles sont acheminées à Isiro où elles arrivent le 30 novembre et logées dans la maison bleue, actuel Sanctuaire de la Bienheureuse Anuarite. « Cette même nuit, le Colonel Ngalo se propose de prendre Anuarite comme femme. Il demande au Colonel Olombe de transmettre sa volonté à Anuarite et de la conduire dans sa résidence. Face à cette situation, Anuarite  oppose un refus catégorique et manifeste une farouche résistance, préférant mourir plutôt que de «commettre le péché», a explique le Sg de la Cenco. Dépassé et hors de lui-même, ajoute-t-il, le Colonel Olombe inflige à la Sœur ainsi qu’à sa consœur Jean-Baptiste des graves tortures d’une rare violence. «Anuarite mourra martyre le 1er décembre 1964, le cœur transpercé par une baïllonette et achevée par des balles de revoler du Colonel Olombe.
Les attentes de l’église catholique
L’Eglise attend des fidèles chrétiens, en général, ainsi que de la communauté nationale l’engagement actif et l’implication concrète à l’organisation des activités qui seront réalisées dans les diocèses. Abbé Santedi a insisté sur le martyr et le modèle de vie qu’a incarné la Bienheureuse Anuarite. Cette vie, déclare-t-il, n’intéresse pas seulement l’Eglise catholique, mais également, la Nation congolaise toute entière.
Marie-Clémentine Anuarite est une fierté pour la RD Congo. Elle est l’image redorée de la femme congolaise, image ternie par les viols et violences qu’elle subit tous les jours de la part des hors-la-loi. Une image du respect et de fidélité de l’engagement pris qui doit interpeller les Congolais.
Peter Tshibangu

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