Empoissonné à plusieurs reprises et annoncé pour mort depuis mai dernier, Alain Moloto a «finalement » rendu l’âme dans la nuit du vendredi 02 août 2013 au centre Nganda, dans la commune de Kintambo. L’épilogue d’une intense lutte contre la mort qui dépasse amplement le naturel. Qui a tué le frère Moloto ? Telle est la grande question qui défraye la chronique à Kinshasa où la communauté chrétienne est plongée dans les désarrois suite à la disparition inopinée de l’illustre disparu.





C’est difficile de répondre à cette question, d’autant plus que le frère Moloto semble avoir été poursuivi par le signe indien. Néanmoins, son double empoissonnement démontre clairement que quelqu’un cherchait à le « liquider». Mais, c’est qui ? ‘‘Il y a beaucoup de problèmes liés notamment à la jalousie dans ce monde de musique chrétienne en République démocratique du Congo, où on dénombre pas mal de morts et d’empoisonnements », commente un analyste de questions religieuses. Depuis trois ans, son état de santé était précaire vu que le poison s’est trop concentré dans son corps, a laissé entendre une autre source. En effet, en mai et juin dernier, des rumeurs ont circulé sur internet annonçant la mort d’Alain Moloto depuis l’Afrique du Sud où il était évacué d’urgence, avant qu’il ne regagne Kinshasa un mois après. De retour au pays, alors convalescence, le chantre était toujours sous contrôle médical. Mais, les effets nocifs du poison dans son corps ont provoqué le gonflement de ses jambes, empêchant l’artiste de marcher ou encore de se tenir longtemps debout.

Hélas ! La mort l’a emporté alors que les démarches étaient en cours pour une nouvelle évacuation pour l’étranger, afin d’y recevoir des soins appropriés. D’après nos sources, l’église La Louange où Alain Moloto priait, s’organisait déjà en mettant de moyens pour l’évacuer en Inde. Gael music poursuivi par le signe indien !

Le destin d’Alain Moloto et celui du Groupe Adorons l’Éternel (GAEL) semblaient déjà jouer au chat et à la souris avec la mort. L’homme avait déjà survécu à un empoisonnement au début de l’année 2009. En novembre 2009, Alain Moloto et Antoine Katoto (producteur du groupe) avaient été victimes d’un accident de circulation en Belgique. Leur voiture avait roulé à la renverse. Ils s’en étaient sortis indemnes presque sans égratignure. A l’époque, le chanteur ne croyait pas au hasard : « Le Seigneur m’avait divinement averti de ne pas m’y rendre, car c’était programmé pour moi et j’avais alors décidé de ne pas faire le voyage », déclarait-il au micro d’une chaine de télévision locale. En juin 2010, le bus qui transportait son groupe connaitra un accident similaire sur la route de Matadi sans faire de victimes. Les circonstances ne seront jamais élucidées jusqu’à ce jour.

Sa mort, la nuit dernière s’ajoute à la longue liste de fléaux qui ont frappé le Groupe Adorons l’Eternel cette année. Le 1er juin, Marthe Bulay rendait l’âme suite à une « insuffisance rénale ». Choriste, elle était particulièrement en vue dans « Divin amour », un morceau du tout dernier album du groupe. L’émoi n’est pas encore dissipé que s’en allait de la manière la plus brutale, Christian-Gaël Mvuanda, mort dans un accident de voiture sur la route de Matadi, aux encablures de Binza-Delvaux et UPN (Ngaliema). Le groupe aura perdu trois de ses chantres en deux mois.

Qui est Alain Moloto ?

Ayant dévoué sa vie à Jésus-Christ, Alain Moloto est né à Kisangani, le 27 juillet 1961. Il a effectué une grande partie de ses études dans la ville de Lubumbashi, avant de rejoindre Kinshasa pour les humanités et les études supérieures. Son style de chant et la profondeur de ses messages font de lui un adorateur hors pair. Alain Moloto était marié à Christine Tshiabu, avec qui ils ont eu quatre enfants dont deux filles et deux garçons. Il est le fondateur et dirigeant du Gael Music, une des meilleures formations musicales que le pays n’a jamais connue dans l’histoire de l’univers du gospel.

C’est en 1983 qu’il a débuté ses études supérieures à l’ISC (Institut supérieur de commerce). Il s’engage dans le théâtre universitaire dans lequel il écrivait particulièrement des chansons françaises dans le cadre de la dramaturgie. Il y joue le rôle de chantre et de parolier. Sa grande et merveilleuse surprise est qu’en dehors du théâtre, les gens s’intéressaient vraiment à ses chansons. Il est ainsi poussé un peu plus tard à embrasser une carrière en solo. Avec sa guitare, il compose et chante des cantiques d’un autre tempérament : ils permettent à ceux qui l’entendent d’entrer dans une profonde méditation. Moloto est un poète et artiste hors du commun. L’adoration pure est son point fort !
Que la terre lui soit douce ! 
Jordache Diala    

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