C’est un Pius Muabilu très remonté qui a signé et lu une déclaration au nom du Bureau politique du Congrès National Congolais (CNC), sa formation politique.

 Il crucifie son collègue de l’Assemblée Nationale, Jean-Bertrand Ewanga. Ce député de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) qui a commis la lourde faute d’outrager, selon les accusations du Procureur Général de la République, le Président Kabila. L’offense  dont on reproche à Ewanga, sur la personne du Chef de l’Etat, aurait été crachée à la place Sainte Thérèse de N’djili, à l’occasion du grand meeting de l’Opposition anti-révision constitutionnelle, le lundi 4 août courant. Pius Muabilu  aura attendu trois ou quatre jours pour prendre publiquement position. Hier, vendredi 8 août, son parti, le CNC, a décidé non seulement de faire échec, mais surtout,  de neutraliser politiquement ‘‘tout individu ou groupe qui se servira des méthodes de la jungle pour tenter un putsch ou un passage en force contre les Institutions démocratiquement installées en RDC’’. Une véritable déclaration de guerre. Une fatwa, s’il faut rester dans les termes généralement  connus  chez les jihadistes.
Pius Muabilu et sa formation politique ne s’arrêtent pas. Dans tous les cas, ils n’en ont pas intérêt, lorsque l’adversaire est réduit au silence,  privé de sa liberté de mouvement à l’Hôtel Invest sous ‘‘forte protection’’. Il n’y aura pas d’impunité, insiste-t-on. Accablant davantage Jean-Bertrand Ewanga, déjà en difficulté, le CNC Pius lui rappelle son passage, sans réalisations concrètes, à la tête de la Province de l’Equateur comme Gouverneur. Qui plus est, la liste de  gens lésés par les propos de l’opposant Ewanga s’allonge. A l’offense au Chef de l’Etat, le CNC ajoute les insultes et l’incitation à la haine à l’endroit du Président de l’Assemblée, celui du Sénat, le Premier ministre et le ministre Mende des Médias. Autrement dit, la justice est encouragée à faire correctement son travail sans tenir compte de la tête du client. Le CNC, par ailleurs, analysant les discours prononcés au meeting de Sainte Thérèse, constate un déficit de coordination de l’Opposition. Les opposants partent avec plusieurs paradigmes sans savoir où donner la priorité. Tantôt, on réclame la vérité des urnes, tantôt l’impérium du pouvoir ou encore un dialogue national. Selon le  CNC, la priorité serait la préparation des élections de 2015- 2016. Les élections de 2011 appartiennent ainsi au passé. S’il avait été demandé à Pius Muabilu d’élaborer le contenu du discours en lieu et place des opposants, il leur aurait proposé de mettre l’accent sur des idées constructives, l’éthique démocratique, une critique objective sur la gouvernance. Jamais alors jamais, Muabilu aurait conseillé l’apologie des quolibets et l’érection d’un amas  d’injures.  Plus loin, il leur  recommanderait de se ressaisir et, surtout, de tenir un langage commun et cohérent, même si chacun devait se prononcer dans sa langue maternelle, comme ce fut le cas ce jour-là, à N’djili Sainte  Thérèse.
La Pros.

Déclaration du Bureau Politique du Congrès National des Congolais
  • Camarade Secrétaire Permanent ;
  • Camarades Membres du Bureau Politique ;
  • Camarades Membres des Fédérations ;
  • Camarades Membres des Sections ;
  • Camarades Membres des Cellules ;
  • Militants et Militantes du CNC ;
  • Chers amis de la presse et distingués invités ;
Le Congrès National des Congolais a suivi avec la plus grande indignation l’escalade verbale qui a caractérisé le meeting de l’Opposition Politique organisé le 04 août dernier à la place Sainte-Thérése, dans la Commune de N’djili, à Kinshasa où l’incitation à la haine et les injures de tout genres ont été au rendez-vous.
A cet effet, le Congrès National Congolais fait observer ce qui suit :
  1. L’autorisation accordée par l’Hôtel de Ville de Kinshasa et le bon encadrement par la Police Nationale de cette manifestation est une preuve indiscutable que la majorité au pouvoir applique correctement les règles élémentaires et universelles de la démocratie ;
  2. Le recours à des discours du genre « Vérité des urnes », « impérium du pouvoir » et « réclamons un vrai dialogue national » est une preuve du déficit de coordination de l’opposition politique qui ne sait pas s’il faut donner priorité à la préparation des élections de 2015-2016 ou continuer à méditer devant le mur de lamentation du scrutin du 28 novembre 2011 ;
  3. L’opinion a noté à travers le meeting de la place Sainte Thérèse un mélange hétéroclite entre les opposants responsables et respectables qui ont clairement et légitimement exprimé leur opposition à la révision constitutionnelle et des insulteurs récidivistes embusqués qui ont voulu prolonger des discours de propagande électorale perdue de 2011 et dont ils continuent de digérer mal,  la noyade, en proférant des injures publiques à l’endroit de l’Autorité Morale de Majorité Présidentielle, Président de la République, symbole de la souveraineté et de la dignité nationale ;
  • Camarades Secrétaire Permanent ;
  • Camarades Membres du Bureau Politique ;
  • Camarades Membres des Fédérations ;
  • Camarades Membres des Sections ;
  • Camarades Membres des Cellules ;
  • Militants et Militantes du CNC ;
  • Chers amis de la presse et distingués invités,
De tout ce qui précède et soucieux de la moralité langagière et comportementale de la classe politique congolaise, le Congrès National Congolais aurait souhaité, à la place des quolibets et d’autres injures, à l’occasion de ce meeting qu’un débat d’idée, d’éthique démocratique, qu’une critique objective sur la gouvernance, etc. , soient les maîtres mots des organisateurs de cette manifestation.
 Lorsque des injures doublées des discours de haine proviennent de ceux-là même qui sont censés représenter et incarner le peuple, il y a lieu de se demander si l’opposition est à même de pérenniser la démocratie en RDC.
Le Congrès National Congolais :
  1. Condamne avec véhémence les insultes et les incitations à la haine à l’endroit du Chef de l’Etat, du Président de l’Assemblée nationale, du Président du Sénat, du Premier Ministre, du Ministre et Porte-parole du Gouvernement et du Secrétaire Général du PPRD par Monsieur Jean-Bertrand EWANGA IS’EWANGA, Député national et Secrétaire Général de l’UNC, Gouverneur honoraire et sans réalisations de la Province de l’Equateur ;
  2. Attire l’attention de tous les opérateurs politiques qui prêchent l’alternance que la liberté d’expression n’étant pas à confondre avec la diffamation, le CNC est décidé à faire échec et à neutraliser politiquement tout individu ou tout groupe d’individus qui se servira des méthodes de la jungle pour tenter un putsch ou un passage en force contre les institutions démocratiquement installées en RDC.
  3. Protègera avec la totale énergie la sacralité et l’inviolabilité du Président de la République, première Institution du pays, Garant de la souveraineté nationale, de l’Intégrité territoriale et Artisan de l’émergence de notre grand et beau pays ;
  4. Refusera toute forme de blanchiment facile et d’impunité à l’endroit de ceux qui donnent des leçons de démocratie tout en étant irrespectueux vis-à-vis des institutions publiques et de leurs animateurs.
  5. Soutient  et respecte l’indépendance de la justice qui doit faire son travail normalement quelle que soit la taille du client qui s’offre à elle ;
  6. Demande au peuple Congolais de garder son calme, de ne pas céder aux manipulations politiciennes et de soutenir sans réserve les actions du Chef de l’Etat et de toutes les Institutions de la République.
Fait à Kinshasa, le 08 Août 2014
Pour le Bureau Politique du Congrès National Congolais,
Pius MUABILU MBAYU MUKALA
Président National 

Le direct
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