Deux grands rendez-vous sur le calendrier des Congolais en septembre prochain : la rentrée des classes 2014-2015 et la session parlementaire ordinaire. Si pour la rentrée scolaire, les problèmes sont ceux déjà plusieurs fois entendus, les sempiternelles plaintes des parents, la session du 15 septembre prochain s’annonce plutôt houleuse.


Réputée essentiellement budgétaire, la session parlementaire ordinaire de septembre devra également aborder d’autres matières de grande actualité. Entre autres sujets, le projet de loi portant révision de la Constitution et le projet de réforme de la loi électorale. Voilà, deux sujets qui, à proportions inégales, ont défrayé la chronique politique de la première moitié de l’année 2014 en RD Congo. 
La polémique a semblé atteindre son paroxysme à l’aube de la publication, le 26 mai dernier, du projet de calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’est donc depuis cette date que la classe politique congolaise est entrée en transe. Au niveau des partis, l’heure est aux stratégies pour affronter les échéances annoncées avec succès.
Cependant, les propositions de la Ceni sont loin, et même très loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique. Côté Opposition, des voix s’élèvent pour réclamer un calendrier électoral global. Autrement dit, l’Opposition politique veut que la Ceni présente une grille plus détaillée du processus. Celle-ci devra commencer par les élections locales, municipales, urbaines, provinciales, législatives et présidentielle.

L’ELECTION PRESIDENTIELLE, UNE HANTISE POUR L’OPPOSITION
En un mot comme en mille, l’Opposition met le cap sur l’horizon 2016. Comme qui dirait, le plus important pour l’Opposition politique, au stade actuel, est l’organisation de l’élection présidentielle. Les autres scrutins pourraient attendre. A défaut même de les renvoyer aux calendes grecques. Le cas, notamment des élections locales, municipales et urbaines que l’Opposition estime inutilement coûteuses.
Le point de vue de l’Opposition est aussi celui de la plupart des partenaires extérieurs du processus électoral en RD Congo. On se rappelle les différentes réactions enregistrées quelques jours seulement après la publication du projet de calendrier électoral par la Ceni.
Recoupements faits, les partenaires extérieurs ont exigé un calendrier électoral global. Et, c’est donc à ce prix là, qu’ils conditionnaient leur appui financier à l’organisation des élections en RD Congo. Mais, ce point de vue n’avait guère arrangé la Majorité présidentielle (MP).
Tout en soutenant le calendrier de la Ceni, la coalition au pouvoir avait fustigé avec véhémence, toute ingérence dans les matières relevant de la politique intérieure de la RD Congo. Pour le cas de figure, la Majorité présidentielle a étayé son argumentaire sur l’essence même de la Ceni, comme structure autonome. Depuis, les débats se sont enlisés.

LE DERNIER MOT REVIENT AU SOUVERAIN PRIMAIRE
Rien n’a été décidé d’office. Jusqu’à ce jour, le calendrier Malumalu n’a été et n’est encore qu’un projet. De même en ce qui concerne la très chahutée révision constitutionnelle. Les deux matières étant de haute sensibilité politique, le jeu démocratique veut qu’elles soient soumises à la sanction du peuple, souverain primaire, via ses représentants à la Chambre basse du Parlement. En d’autres termes, il appartient à l’Assemblée nationale de se prononcer en dernier ressort, aussi bien sur le projet de révision constitutionnelle que sur celui portant réforme de la loi électorale.
Instruits par la controverse nourrie, actuellement autour du calendrier électoral, des observateurs avertis anticipent déjà pour dire que les débats de la session ordinaire de septembre prochain s’annoncent houleux. A priori, les auteurs de cette assertion n’ont pas tort. A l’hypothèse que la thèse d’un calendrier électoral global passe au niveau des deux chambres du Parlement, cela implique que le Parlement devra voter un budget également globalisant. Car, on ne peut pas en même temps opter pour un calendrier global des élections, et ne pas prévoir les différents mécanismes de leurs financements en interne. Sinon, on irait droit à un blocage certain au moment venu.

DES BAILLEURS EXTERIEURS RETICENTS
Pour sûr, on ne devrait pas trop se leurrer, en comptant sur l’appui financier des partenaires extérieurs. Car, l’expérience de 2011 renseigne que la part de financement de la Communauté internationale, la même, n’avait pas été très significative. En termes de chiffres, certaines sources parlent d’un financement à hauteur de 20%.
Autant dire que l’essentiel du processus a été financé sur fond propre du Gouvernement. Et, on aurait voulu qu’il en soit ainsi pour la suite du processus. Et même aussi pour le scrutin présidentiel. Si le crédit des résultats des élections dépend, en majeure partie, des moyens mis à leur organisation, alors la classe politique congolaise devra lever la bonne option.
Quant au Parlement, les trois mois constitutionnels de la session de septembre, risqueront de paraître insuffisants pour épuiser toutes les matières. Laurel KANKOLE
Le direct
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