Le point de presse hebdomadaire de la Monusco tenu le mercredi, 20 août 2014, a permis à Charles Bambara, porte-parole de la Mission Onusienne en RDC, d’expliquer les activités de la composante Monusco. Ensuite, le Directeur National du PAM, Martin Rolsen, a fait le point sur le volet humanitaire, peu avant son départ définitif à Rome (Italie).



  Il a affirmé que face à  l’ampleur de la maladie Ebola, en Afrique de l’Ouest, avec près de 2.240 cas confirmés suspects ou probables dont 1.229 décès en Guinée, au Liberia, en Sierra-Leone et au Nigeria, à la date du 16 août 2014,  la RDC a renforcé des mesures préventives et réactive son plan national de contingence. Celui-ci se chiffre à 2,3 millions de dollars US, selon le ministère de la Santé publique.
Pour Martin Rolsen, l’objectif est d’empêcher l’introduction de cette grave maladie en RDC à partir des foyers épidémiques susmentionnés. Aussi, a-t-il souligné, jusqu’à ce jour, la RDC n’a enregistré aucun cas de maladie lié au virus Ebola. Mais, les mouvements des personnes par avion interposé entre la RDC et les villes de l’Afrique de l’Ouest ont poussé les autorités nationales à mettre en place un screening médical systématique dans les principaux points d’entrée (aéroports et ports internationaux), notamment à Kinshasa, Lubumbashi et à Goma etc.
Il a rappelé qu’en terme de réparation et de réponse, l’OMS a déjà fourni officiellement aux autorités gouvernementales de la RDC 11 kits de protection personnelle (PPE) dont 4 à la division provinciale de la santé (DPS) de Kinshasa, 2 au programme national de l’hygiène aux frontières(PNHF), 2 au programme national des urgences et action humanitaire(PNUAH) et 2 au bureau provincial de l’OMS (Kinshasa). D’autres kits PPE pré-positionnés dans les 11 provinces du pays sont mobilisables à tout moment par l’OMS, a affirmé le Directeur de PAM.
En effet, pour le volet protection de l’enfant, Charles Bambara est revenu sur la visite du responsable de la section Protection de l’enfant à Beni, le 12 et 15 août dernier. Il a fait savoir qu’au moins 18 femmes et enfants, précédemment associés au groupe armé ougandais ADF/Nalu (comme otages ; dépendants et combattants)  ont été retrouvés cachés dans la forêt, dans un état physique critique. Certains ont été retrouvés mourants à cause de la faim, et d’autres blessés, voire malades. Au cours de cette mission, des sessions de travail ont été tenues avec les FARDC, le maire de la ville de Beni, les leaders communautaires, les partenaires nationaux et internationaux, dans le but d’échanger sur la situation des enfants, précédemment associés au groupe armé ADF. Et,  le principal résultat a été l’engagement des FARDC et de la Monusco à mettre en œuvre l’opération «sauvetage » pour rechercher activement et sauver les personnes vulnérables qui se trouvent dans les zones libérées et qu’elles puissent recevoir des soins appropriés et de l’assistance humanitaire, a affirmé Charles Bambara.
Par ailleurs à Mutarule, une localité située dans le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu, un conflit inter-ethnique a provoqué la mort des quatre enfants banyamulenge de la même famille. Leurs parents ont étés aussi tués par des hommes armés non autrement identifiés. Le porte-parole de la Monusco a indiqué que cet incident est intervenu après le massacre du 6 et 7 juin 2014, au cours duquel 36 personnes, dont quatre garçons, quatre filles et un bébé ont été tués. Un garçon de 14 ans a été mutilé lors d’une attaque par des éléments armés des groupes ethniques Barundi/Banyamulenge contre les populations civiles Bafulire à Mutarulé, dans le territoire d’Uvira. En ce qui concerne la mise en œuvre de l’ilot de stabilité, la section protection de l’enfant du Nord-Kivu a effectué une mission dans le groupement de Binza, Nyamilima( territoire de Rutshuru) pour sensibiliser les chefs traditionnels et les autres membres de la communauté contre le recrutement d’enfants. 150 personnes ont participé à cette sensibilisation.
Une plateforme de protection de l’enfance appelée « synergie » a été créée avec les autorités de l’Etat dans le but de renforcer la capacité d’assurer une protection efficace des enfants touchés par les conflits armés. En ce qui concerne la lutte contre l’impunité, le 9 août, le  colonel Habarugira Rangira Marcel, commandant de Mayi-Mayi Nyatura a été arrêté par les FARDC à Rubayo(territoire de Masisi) et est actuellement en détention à Mushake. Habarugira est accusé d’enrôlement et de l’utilisation d’au moins 115 enfants (selon les statistiques de la section de la Monusco protection de l’enfant du 1er  janvier au 31 décembre 2013) et un mandat d’arrêt a été émis contre lui par le ministère de la défense, le 11 novembre 2013, suite à une demande faite par la MONUSCO.
Rodrigue Yalala

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