Pour raisons d’hygiène démocratique, les Forces Politiques de la Convention de l’Opposition Républicaine, initiatrices du Front Populaire contre la Révision Constitutionnelle, Front Populaire en sigle, génitrices et dépositaires historiques de l’Opposition Républicaine, constatent, ce jour, l’autodissolution pure et simple du méga regroupement –Opposition Républicaine-.


’’ Telle est la sentence prononcée par Jean-Pierre Lisanga Bonganga à l’encontre de la plateforme dirigée par Léon Kengo wa Dondo, l’actuel Président du Sénat. L’ex-élu de Mont-Amba ne se limite pas là. Tout individu ou groupe d’individus, rajoute-t-il, qui continuera à se réclamer de ce regroupement doit être considéré comme un opportuniste révisionniste de la Constitution et un appendice déclaré de la Majorité Présidentielle. La structure ‘‘Opposition Républicaine’’, rappelle Lisanga Jean-Pierre, a été créée en vue du suivi et de la matérialisation des recommandations des Concertations nationales. Aujourd’hui, ‘’elle s’est muée en un conglomérat incongru des partis, personnalités et regroupements politiques ‘‘révisionnistes’’ de la Constitution (…). Ce qui ternit l’image de l’opposition politique congolaise’’, écrit-il, dans une déclaration signée ce vendredi 1er août, jour dédié à la fête des parents. 

Ces propos ont été tenus par le Député Honoraire le jeudi dernier, au cours d’un point de presse qu’il a animé, en réaction à la communication du Secrétaire général du PPRD du mercredi 30 juillet 2014, au siège du parti, sis avenue Pumbu dans la commune de la Gombe.

JP Lisanga est monté, à l’occasion, sur ses quatre chevaux, pour affirmer que face à la volonté ainsi affichée par le PPRD, porte étendard de la volonté de la Majorité Présidentielle, de réviser, voire de changer la Constitution, les Forces politiques de la Convention de l’Opposition Républicaine constatent, comme l’ensemble du peuple congolais, que la MP vient de cracher sur les concertations Nationales. Ce faisant, les Forces politiques de la Convention de l’Opposition Républicaine prennent acte de la rupture unilatérale du pacte républicain par la MP. Qu’à cela ne tienne, se détermine le Coordon Lisanga, le Front Populaire continue son noble combat contre la révision constitutionnelle. C’est donc dans ce cadre qu’il annonce le dépôt, dès ce lundi 4 août 2014, à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique et à la Monusco, de son mémo de soutien au Président Barack Obama pour les efforts inlassables qu’il ne cesse d’entreprendre en vue de la consolidation de la démocratie en RDC, en particulier, et en Afrique, en général. Pour ce faire, une note d’information a été adressée respectivement, au Gouverneur de la Ville de Kinshasa, à l’Ambassadeur des USA et au RSSG de l’ONU en RDC.

Revenant à la communication du SG du PPRD, Lisanga relève qu’en opposant la Constitution actuelle, résultat de la paix de brave entre belligérants, à une nouvelle Constitution à faire adopter par référendum, le Prof. Boshab ‘‘veut imposer au pays une Constitution d’un seul belligérant, dont le sombre dessein serait de ré-instituer un régime dictatorial en RD-Congo’’.

Mécanismes ?

Quand Boshab Evariste affirme que la ‘‘Constitution de la RD Congo a prévu, elle-même, la manière dont elle peut être modifiée’’, le Front Populaire, lui, prend à témoin l’opinion nationale et internationale, pour dire que si modification constitutionnelle équivaut au changement de la Constitution tel que prôné par la pétition du PPRD, il sied de rappeler que la Constitution du 18 février 2006 ne prévoit point le mécanisme de son changement. Dès lors, le Front Populaire soutient que toute tentative, initiative ou manœuvre tendant au changement de la Constitution équivaudrait à un coup d’Etat constitutionnel.

‘‘Dans cette alternative, le PPRD pousserait le Président Kabila à commettre un parjure, en violant le serment prêté, prévu par l’article 74’’, réplique le Député honoraire de Mont-Amba. Et de prévenir : ‘‘si d’aventure il en était ainsi, le Front Populaire en appellera au peuple congolais pour déclencher le mécanisme de l’article 64 de la Constitution.

Certes, reconnaît Lisanga Bonganga, le Front Populaire sait pertinemment bien que la Constitution du 18 février 2006 prévoit les mécanismes de sa propre révision. Néanmoins, précise-t-il, ces mécanismes de révision n’ont pas été conçus pour convenance personnelle. De deux, il n’y a aujourd’hui ni opportunité, ni nécessité historique de procéder à une révision constitutionnelle. De trois, un parlement composé, selon lui, des Députés ‘’nommés’’ en 2011 et des Sénateurs en dépassement de mandat, ne peut sur le plan légal entériner une révision constitutionnelle.

Lisanga ne manque pas d’arguments s’agissant de différentes révisions constitutionnelles, intervenues en Belgique et aux Etats-Unis, évoquées par le SG du PPRD. La Constitution américaine, rappelle-t-il, vieille de 200 ans, a été rédigée après la guerre de sécession assimilable à la situation belligérante en RD Congo avant la signature de l’Accord global et inclusif de Sun City, n’a connu jusque-là que 10 amendements, soit une moyenne d’un seul amendement (révision) tous les 20 ans.

En définitive, pour Lisanga et son Front Populaire, le PPRD n’a pas, jusqu’ici, démontré, puisque c’est l’objectif avoué, l’opportunité, ni l’intérêt, pour le peuple congolais, d’adhérer à une telle option portant sur révision constitutionnelle.

source:laprosperiteonline.net

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