* A l’instar de ce qui se passe sous d’autres cieux, le Gouvernement est appelé à construire la mémoire en commémorant les faits qui marquent l’histoire du pays.

2014, année jubilaire pour le Parti lumumbiste unifié (PALU). 2014, année jubilaire aussi pour les Catholiques de la RD Congo qui célèbrent le jubilé d’or du martyr de la Bienheureuse Anuarite Nengapeta Marie-Clémentine. Deux grandes manifs dignes de mémoire nationale, malheureusement non entretenues.

Août 1964-août 2014, il y a exactement cinquante ans, naissait le Parti lumumbiste unifié (PALU) ; sous la coupe d’Antoine Gizenga. C’est donc, ce vieux parti politique d’idéologie nationaliste de gauche, qui avait donné le ton d’une Opposition radicale au régime néo-colonialiste.
Depuis, le Palu a gardé la constance de sa lutte jusqu’à ce qu’il est devenu, en septembre 2006, le principal partenaire de la coalition politique au pouvoir en RD Congo. Le secrétaire général du parti, Antoine Gizenga considéré comme le monument vivant de l’histoire politique du pays, a ainsi le mérite légitime d’être considéré comme le « Nelson Mandela congolais ».
Par ailleurs, sur la sphère religieuse, l’Eglise catholique congolaise commémore au cours de cette même année 2014, les cinquante ans du martyr de la Bienheureuse (Bse) Anuarite Nengapeta Marie-Clémentine.
A cette occasion, un pèlerinage en mémoire de la Bse Anuarite sera organisée à Wamba, district du Haut-Uélé, dans la Province orientale. Ce sera donc un deuxième pèlerinage après celui de 2005. Occasion pour les pèlerins de découvrir les différents sites historiques du martyr de la Bse Anuarite Nengapeta Marie-Clémentine, modèle de vertus et de valeurs.

LE GOUVERNEMENT INTERPELLE
Cependant, il est notoirement constaté que ces deux grands événements échappent à la mémoire collective des Congolais. Pourtant, la création du Palu et la mort de la Bse Anuarite devraient sortir des sphères politique et religieuse pour participer à la culture du pays. Trivialement, on dirait que ces deux hauts faits ont tout le mérite de faire partie du patrimoine national.
Dans la même logique, le jubilé d’or de la Bse Anuarite devrait cesser d’être une affaire des seuls fidèles catholiques de la RD Congo pour devenir un événement planétaire. En d’autres termes, les Chrétiens catholiques, d’où qu’ils se trouvent, se sentiraient concernés par cette célébration. Cela suppose qu’au niveau local, le Gouvernement devrait en amont mettre les moyens nécessaires pour donner du relief à cet événement.
Cela suppose aussi que des infrastructures adéquates doivent être construites pour accueillir les pèlerins. Nous pensons ici aux routes, à des hôtels et autres restaurants. Du coup, on ferait de Wamba, Matari, Bafwabaka et d’Isiro des sites historiques et même touristiques qui draineraient autant de visiteurs à l’occasion de la célébration-commémoration de ce martyr. Peut-être de la même manière que les Musulmans se rendent à la Mecque.
Sur le plan économique, cela aurait un avantage indéniable de générer des recettes au profit du trésor public. Et même de créer des emplois locaux. Hélas ! Les gouvernements se succèdent et se ressemblent. L’attention des dirigeants du pays, essentiellement focalisée sur les pierres précieuses, du reste tarissables, fait perdre à la RD Congo d’importantes sommes en termes des millions de dollars que pourrait générer l’activité touristique. Et, ce ne sont pas de sites qui manquent. Ces endroits existent bel et bien.
Il suffit de les entretenir et même les valoriser. On citerait la très célèbre cité de Nkamba, considérée comme la « terre sainte » des fidèles Kimbanguistes. Pourquoi pas le cimetière de Simon Kimbangu, considéré comme le plus vieux prisonnier du monde ? Exit les querelles de dogme !
S’il est admis qu’il n’existe pas de peuple sans culture, alors il est grand temps d’entretenir les différents patrimoines historiques nationaux, dignes de mémoire collective. Les 50 ans d’existence du Palu, le cinquantenaire du jubilé de la Bse Anuarite Nengapeta Marie-Clémentine, et même l’épopée de l’Udps de Etienne Tshisekedi, font partie de ce qu’il convient d’appeler « patrimoine national ». On devrait donc y penser. Absolument. Laurel KANKOLE
Le direct
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