*Documents contre documents. Arguments contre arguments. Le dossier ‘’StarTimes’’ est donc sulfureux. Il ressemble, vraisemblablement, à un arbre qui cache la forêt. Derrière des lettres, déclarations et, éventuellement, des communiqués, où se trouve la vérité ? Qui a raison et qui a tort ? Avant-hier, en effet, Tryphon Kin-kiey Mulumba a frappé StarTimes d’interdiction d’opérer en RDC. La décision y afférente a été annoncée à la presse, par une déclaration lue par le Ministre des PT & NTIC, lui-même, en son cabinet situé au croisement des avenues des huileries et Colonel Ebeya, à la Gombe. Il y a avancé notamment, des multiples raisons dont l’exploitation des fréquences qui lui appartiendraient pas. Kin-kiey parlait également de non-paiement, par StarTimes, des droits dus à l’Etat. Quelques heures, plus tard, la Société ainsi incriminée a réagi, le même jour, dans une mise point. D’où, le feu est resté allumé. StarTimes, dans ses explications, tente tout de même de maintenir la dragée haute. Elle aurait, apparemment, choisi de se battre jusqu’au bout, pour tirer son épingle du jeu. Mais, jusqu’où irait-elle, sans s’exposer, outre mesure, à la furie du patron des PT & NTIC ? Où est Matata ? Qu’en pense l’ARPTC ? Et, finalement, comment s’achèvera ce feuilleton ? A l’affiche, voici le dossier complet, dans cette édition.
StarTimes n’entendrait nullement s’engager dans une polémique avec l’Etat Congolais dont elle n’a ni les moyens, ni les capacités de résister. Néanmoins, elle s’inscrit en faux contre ‘’l’illégalité’’ mais aussi, contre toutes les épithètes qui lui ont été, malheureusement, collées alors qu’elle se croit en droit de faire son travail. Dans la chronologie des faits, s’il faut bien lire sa mise au point datée de ce mercredi 3 septembre 2014, StarTimes rappelle à quiconque veut bien l’écouter, toute une kyrielle de lettres qui, normalement, donne à penser que le débat sur ce dossier est, vraiment, loin d’être vidé tant que les autres secteurs impliqués dont le Ministère de la Communication et Médias, l’ARPTC et, même, le Ministère de la Justice, n’y auront pas trouvé une voie concertée. StarTimes, dans la recherche de moyens de défense, interprète, à sa manière, l’accusé de réception du Premier Ministre consécutif à la missive des PT & NTIC portant sur le retrait de son titre d’exploitation. Tout en se disant victime, elle estime qu’en prenant acte de l’instruction à l’ARPTC demandant le retrait du titre d’exploitation octroyé à StarTimes non conforme aux lois et textes réglementaires en vigueur, Matata Ponyo n’a jamais, formellement, interdit ses activités. Et, donc, elle s’accroche à la Loi-cadre n°013/2002 du 16 octobre 2002 qui ferait de l’ARTPC, la seule autorité à même de retirer ses titres d’exploitation. Et, pourtant, cette dernière est un organe indépendant qui, de par la Loi-cadre sus-évoquée, est placé sous la tutelle directe du Président de la République. Autrement dit, StarTimes ne pliera pas l’échine. A moins qu’une décision coulée en force de chose jugée en vienne à bout. Voilà qui a tout l’air d’un bras de fer qui n’en est qu’à ses premiers pas, si la tempérance ne ramenait pas toutes les parties à se retrouver autour du Premier Ministre, pour trancher. Quant à la question de paiement de taxes et d’autres impôts au Trésor Public, StarTimes étale des chiffres, en remontant à la genèse de sa création, avec 25000 USD payés, dès le début de ses activités en RD. Congo, sans oublier tous les autres frais liés, naturellement, aux taxes, redevances ou impôts, pour ses employés congolais et expatriés. Puisque le Ministre des PT & NTIC affirme le contraire, il y a lieu de s’y appesantir, une fois de plus. La Prospérité revient, ici, avec toute la panoplie de documents, à savoir : la Mise au point de StarTimes, la lettre de Matata, la prise de position de l’ARPTC, la lettre de la Vice-Ministre aux Droits Humains, les correspondances du Ministre des PT & NTIC ainsi que sa dernière déclaration ‘’coupe-gorge’’ à laquelle StarTimes tente, quoi qu’il en soit, de se sauver.
LPM