La deuxième moitié de la législature s’annonce décisive. Le président de la Chambre, Aubin Minaku l’a clairement souligné lundi dans son discours d’ouverture de la session ordinaire de septembre 2014. 


Outre le volet législatif axé essentiellement sur l’examen et le vote du projet de loi des finances pour l’exercice 2015, le speaker de la Chambre a mis l’accent sur le contrôle parlementaire. C’est juste dans le cadre de cette mission parlementaire que le nouveau Minaku a lancé un signal fort au Gouvernement de la République contre qui il a brandi des sanctions. Membres du Gouvernement, mandataires et responsables des services publics sont ainsi dans le viseur de l’Assemblée nationale.

Dans son message, Aubin Minaku est très précis : " Si durant la première moitié de la législature, nous avons jugé mieux indiqué de privilégier l’approche pédagogique du contrôle, cette fois-ci nous sommes d’avis que l’Assemblée nationale devra davantage défendre les intérêts supérieurs de la communauté notamment par le recours à la sanction ". Par ces propos, le speaker de la Chambre est déterminé à exercer le contrôle parlementaire autrement. Exercer le contrôle autrement parce que l’étape de sensibilisation est maintenant revoulue surtout que les Congolais exigent de leurs gouvernants de l’efficacité, de la transparence, de l’engagement et des résultats concrets.
A travers les sanctions envisagées, le président de l’Assemblée nationale se joint à la société congolaise désireuse d’un bannissement radical des antivaleurs et de l’érection d’une nouvelle moralité publique. Face à cette réalité, a-t-il souligné, l’Hémicycle du Palais du peuple n’a d’autres choix que d’agir, mais alors d’agir vigoureusement pour accompagner la volonté collective tendant à asseoir un nouveau type de gouvernance en RD Congo voire une nouvelle citoyenneté.
" Si hier la conscientisation était la règle, cette fois-ci, elle devra s’accompagner de sanctions éventuelles, le tout se déroulant dans une approche empreinte de sérieux et de responsabilité", a souligné Aubin Minaku qui pense conduire autrement le contrôle parlementaire lors de la deuxième moitié de cette législature. Dans son adresse, le speaker de la Chambre s’est aussi tourné vers les députés. Aux élus, il a clairement démontré qu’accentuer le contrôle ne signifie pas nécessairement multiplier les initiatives. " Je demeure d’avis qu’un bon contrôle parlementaire est, sans doute, celui qui vise la qualité et non la quantité et qui débouche sur des conclusions concrètes et palpables ", n’a cessé de souligner Aubin Minaku.
A travers cette décision qui vise les sanctions à l’endroit des ministres et des responsables des services publics, le président de la Chambre tient à asseoir la bonne gouvernance dans la gestion de la res publica. La session ordinaire de septembre 2014 s’annonce donc décisive et pleine de surprises. Dorian KISIMBA}

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