«La guerre de l’eau aux portes de la RDC », un opuscule écrit par le Sénateur Modeste Mutinga Mutuishayi, a été porté sur les fonts baptismaux par le Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, hier jeudi 18 septembre 2014, au Salon Lubumbashi du Grand l’Hôtel Kinshasa. C’est un livre à charge.

 Un réquisitoire contre les gouvernants. L’auteur du livre  les interpelle d’avoir laissé prospérer les menaces de guerre, en oubliant les promesses, l’engagement pris de «stabiliser la paix ». La critique est argumentée, pointue notamment, sur la gestion de l’eau douce des fleuves, rivières et lacs de la Rd. Congo. Cet ouvrage témoigne d’une érudition devenue si rare en politique. Le constat de Mutinga interpelle. « La menace venant des pays voisins qui convoitent cette ressource nationale m’a poussé à sonner l’alerte pour que personne n’en ignore ». Il poursuit, en affirmant que son humble ambition est de mettre décideurs et intelligentsia nationale devant leurs responsabilités respectives et, les invite ainsi à mesurer l’ampleur du péril qui gronde aux portes du pays. Son livre, lui offre l’opportunité de faire comprendre que le temps est venu d’épargner les populations d’une nouvelle guerre, la guerre de l’eau, alors, déplore-t-il, les congolais n’ont pas encore pansé les plaies ouvertes par les précédentes.
«La guerre de l’eau aux portes de la RDC » est un ouvrage très sensible. Son avant titre est «Le fleuve Congo et ses affluents : un château d’eau convoité». Ce livre est reparti en sept chapitres. Sa quintessence a été présenté au public par le Sénateur Florentin Mokonda Bonza. Le premier chapitre dont le titre est ‘‘Des craintes légitimes, l’auteur rappelle, d’abord, le cycle de violences dont le pays est victime dans sa partie Est, il y a de cela près de deux décennies, opérés sur fond de pillages de ressources naturelles.
Ensuite, il aborde la question de l’eau douce, une autre ressource naturelle nationale abondante.
L’auteur démontre que 71% de la surface de la planète Terre sont constitués de l’eau. Cependant, le volume de l’eau douce est couvert par 2,8% contre 97,2% de l’eau salée. Ainsi, l’accroissement de la population entraine, de surcroit, le besoin en consommation de l’eau pour la satisfaction des besoins des ménages, de l’agriculture et de l’industrie. C’est ainsi qu’il fixe dans son livre les idées, en pointant du doigt les demandeurs de l’eau du Fleuve Congo ou de ses affluents, mais, aussi l’énergie électrique qui en sera produite. Il s’agit de pays du sahel, l’Egypte, la Libye, le Soudan, les pays de l’Afrique australe. L’auteur constate dans ce chapitre que  malgré la tenue du sommet des Chefs d’Etat les bruits des bottes autour du Lac Tchad et chez les voisins Centrafricains, Kinshasa demeure attentiste, réservé, voire timoré.
L’auteur démontre dans son deuxième chapitre que le Bassin du Congo constitue un incontournable « Château d’eau de l’Afrique. Mais, fustige l’absence des données statistiques précises en RDC. Plus grave, écrit-il, il n’y a pas de système institutionnel de surveillance qualitative et quantitative des ressources en eau. Il a aborde le troisième chapitre : Guerre de l’eau à travers le monde. Ici, il fait des supputations sur le début de la guerre et sur sa forme éventuelle : batailles rangées avec canons et missiles, affrontements politiques et diplomatiques avec procès à l’Onu ? Il décline, dans son ouvrage, l’historique des guerres ou conflits ayant l’eau comme motivation principale.
Golfe de Guinée. Dans ce 4ème chapitre, l’auteur attire l’attention du lecteur sur les conflits potentiels entre deux Etats voisins à propos de l’eau. La sensibilité de cet ouvrage se situe au 5ème chapitre avec le titre tel que : Des projets en série. Mutinga aligne divers projets de transfert des eaux du bassin du Congo vers le Nord tout comme vers le Sud. Dans son sixième chapitre portant sur les Conflits cycliques dans les Grands Lacs, le sénateur affirme que la RDC, membre fondateur de l’Initiative du Bassin du Nil, tarde encore à signer l’Accord-cadre. Il pense que sa signature lui conférerait la légitimité nécessaire pour prendre une part active aux discussions avec les autres Etats voisins en vue de traiter la question de l’accès équitable à l’eau et de la limitation des frontières litigieuses au niveau des Lacs Albert et Edouard ainsi que des rivières Semliki et Ruzizi. Il boucle son opuscule par le 7ème chapitre qui traite des débats inconciliables. Cet ouvrage qui se veut perfectible a le mérite de lancer le débat sur une question aussi vitale que stratégique.
Peter Tshibangu

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