Les cambistes opérant dans la ville province de Kinshasa sont avertis. Ils doivent respecter les dispositions réglementaires avant d’ouvrir un bureau de change. Un entretien a eu lieu entre les représentants des changeurs et le Directeur des opérations bancaires de l’Institut d’Emission de la Banque Centrale du Congo, Jean-Louis Kayembe, en début de semaine. Désormais, il faudra verser une caution, remboursable en cas de cessation d’activités, de 3.500 Usd.
A cette occasion, le Directeur des opérations bancaires a rappelé aux cambistes le danger qu’ils courent, chaque minute, en exerçant des opérations financières le long des avenues, aux marchés, aux ronds-points et aux parkings. La Banque Centrale du Congo propose aux cambistes de se constituer en groupe pour totaliser le montant de 3500 Usd exigé afin d’obtenir l’autorisation et travailler en toute légalité. Pour ce faire, les changeurs sont obligés de signer les statuts constitutifs du groupe et remplir toutes les formalités demandées par la Banque. L’Institut d’émission n’agréera que les groupes de cambistes qui auront un local capable de garder un coffre-fort. Pour la Banque centrale, c’est une façon d’encadrer les cambistes, en les sécurisant dans leur travail de tous les jours.
Les délégués des cambistes à cette réunion ont pris l’engagement de convaincre leurs collègues.
On rapporte, par ailleurs, que le Gouvernement provincial, sous la houlette du Gouverneur André Kimbuta, avait déjà donné un ultimatum aux cambistes pour qu’ils se conforment à la loi. L’ultimatum expire le 25 septembre 2014. Des mesures qui font suite à de nombreux assassinats et braquages dont sont victimes les cambistes à Kinshasa. Toutefois, plusieurs cambistes trouvent exorbitante la caution de 3.500 dollars américains exigée. Ils disent ne pas gagner grand-chose dans leurs opérations. En plus, le délai imparti par le Gouvernement provincial apparait trop court.
Christine Ngalula
Le direct