La marche des Forces politiques et sociales prévue pour le samedi 13 septembre 2014, n’a pas eu lieu. Aucun des leaders n’a été aperçu sur les différents sites, initialement retenus comme point de repère dans l’itinéraire de cette marche. 



Les quelques rares militants campants, curieux, aperçus, ça et là, ont été intimidés ou chassés par les forces de l’ordre. Comme quoi, cette marche qui a fait beaucoup parler d’elle, n’a été qu’un rendez-vous manqué et, donc, un avorton.

Au fond, que s’est-il donc passé, pour qu’on arrive là ?

Déjà, à la veille, le vendredi 12 septembre dans la soirée, une confusion a été entretenue dans l’opinion, autour de cette marche. Les autorités de la ville disaient l’avoir annulée ou post-posée à plus tard pour des raisons de sécurité. Il semble, d’après elles, qu’un meeting du Front Populaire dont la tenue avait été autorisée le même samedi à Lemba, aurait été la raison principale ayant milité en faveur de ce ‘’refus’’.

D’ailleurs, l’un des hauts responsables intervenant sur les antennes de quelques radios périphériques, a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un refus mais plutôt, d’un souhait pour le maintien de l’ordre dans la ville. Mais, du côté des organisateurs, autorisation ou pas, la marche devait se tenir. C’est le cas de Jean-Claude Vuemba, du MPCR et Bruno Mavungu Puati de l’UDPS, qui ont maintenu le mot d’ordre. Alors que Martin Fayulu, lui, a carrément décoché, en invitant ses militants à ne plus s’y rendre. Motif ? L’ECidé ne voulait pas se mouiller la veste dans une marche confuse.

Concrètement, quels sont les objectifs de cette marches ?

L’opinion se souviendra, en effet, que dans une déclaration récente, les forces politiques et sociales, avec à leur tête, l’UDPS de Tshisekedi, l’UNC de Kamerhe, ainsi qu’une frange de la Société civile dirigée par Christopher Ngoy Mutamba, réaffirment leur foi en la tenue d’un dialogue constructif, même si le contenu de ce dialogue semble avoir plusieurs consonances.

Il y a lieu tout de même de retenir que le mot consensus a une connotation dans les propos des uns et autres, lorsqu’il s’agit d’évoquer les questions d’alternance en 2016, du calendrier électoral et des élections apaisées.

Ainsi, les organisateurs de cette marche se voulaient-ils dans la rue pour exiger l’implication de la communauté internationale dans l’organisation de ce dialogue. Nombreux parmi eux considèrent, outre mesure, que ce dialogue serait l’unique planche de salut pour une sortie honorable du Président Kabila qui, constitutionnellement, achèvera son deuxième et dernier mandat, en 2016. Et, pourtant, à la Majorité Présidentielle, cette marche était sans objet, au regard de ses objectifs ou, alors, de ses principales revendications.

Luzanga Shamandevu n’y voit qu’un tas d’agitations inutiles pour de gens à la recherche du sensationnel et en quête du positionnement. Après tout, le Président Kabila a toujours rappelé qu’il est ouvert au dialogue depuis son investiture. Pour Luzanga, ceux qui cherchent le dialogue aujourd’hui avaient refusé de participer aux concertations nationales.

A ses yeux, il était illusoire de penser que grâce à cette marche, l’on pouvait, par exemple, empêcher le bon fonctionnement des institutions de la République. En cela, les organisateurs de cette marche étaient déterminés à faire une démonstration de force, en drainant des foules de gens contre la révision de la constitution. Là aussi, la confusion qui a régné, l’ambiance délétère, le climat maussade qui a régné à la veille, ne leur a pas permis de réussir ce premier test.

Que doit-on penser pour l’avenir ?

C’est sûr que les organisateurs reviendront à leur charge. Et, c’est aussi sûr, et c’est évident que les autorités continueront à veiller au grain, parce qu’elles y sont intéressées. D’où, les deux camps continueront à se regarder en chiens de faïence. Et, ça sera toujours la guerre des tranchées.

A propos du calendrier global, Martin Kobler, le Représentant spécial de Nations Unis était, le vendredi 12 septembre, à la Ceni pour un entretien avec l’Abbé Malumalu. C’était à la veille de sa tournée euro-américaine. D’après une dépêche de dernière minute, il en était ressorti avec la promesse que la Ceni attend encore du gouvernement, l’adoption de son projet du budget pluriannuel pour les élections, avant de dégager un calendrier global. Martin Kobler devrait-il repartir à New-York, les mains bredouilles ? Oui, à l’impossible n’est tenu, dit-on.

La Pros.

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